Profil supprimé - 22/12/2017 à 15h54

Oui Lukas, je comprends très bien ce que tu ressens.

La schizophrénie est une maladie particulièrement compliquée à appréhender par les proches, l'agressivité fait partie de cette pathologie aussi parfois, ou des effets secondaires du traitement aussi, ça peut arriver.

Personnellement, ma mère avait un traitement qui ne lui correspondait absolument pas, nous avons dû la sevrer de son ancien, en clinique avec des personnes qualifiées et d'en établir un nouveau qui semble lui convenir beaucoup mieux, mais c'est seulement après un an 1/2 que j'y ai vu les résultats, et quelques mois encore auparavant, ça n'était pas la personne qu'elle est aujourd'hui.

Le fait que je me confie sur ce forum m'a aidé à aller mieux, et finalement par ricochet elle va mieux aussi, c'est pour cette raison que je te dis que tu ne pourras pas l'aider ou comprendre sa maladie si toi tu ne vas pas bien.
C'est un cercle vicieux et il semblerait que tu sois le seul à pouvoir sortir de ce cercle pour faire avancer la situation.

Je te conseille sincèrement de ne pas continuer à gérer ça tout seul.

Courage et donne moi de tes nouvelles

Almarita

Profil supprimé - 19/01/2018 à 12h11

Bonjour à tous,

Je reviens vers vous pour vous donner un peu de mes nouvelles et surtout avoir besoin de conseils.

Pendant 5 jours je n'ai pas bu une seul goutte d'alcool. Mais la suite de mon récit est moins glorieux.

Bon déjà, j'ai fêté Noel dans mon lit, le 24 Décembre je ne pouvais plus boire car j'étais fatigué par mes abus, j'avais mon cœur qui était monté à 164 battements par minutes, d'ordinaire il bat à 45, comme me l'avait expliqué mon médecin c'est parce que je faisais énormément de sport auparavant

J'étais dans l'impossibilité de rejoindre ma famille pour le réveillon tellement j'étais mal mais véritablement mal, j'étais très faible, je tenais à peine debout.

J'ai eu véritablement honte le 24 décembre, totalement épuisé ma mère m'a amené mon repas, j'étais allongé sur mon lit mais j'étais dans l'incapacité de me lever, je n'avais aucune force, c'est pour cela que je disais dans mes précédents topic que je ne me reconnaissais pas dans vos témoignages.

Quand je lis, je cite " C'est mon 2 eme jour sans alcool, je suis parti faire des courses"

Je suis sidéré, car dans mon cas les 3 premiers jours de sevrage, je ne peux rien faire, je suis véritablement épuisé, j'ai l'impression d'avoir 90 ans.


Donc en ce moment c'est pas top, je bois énormément, 1 litre de vodka par jour, je fait des pauses de 2-3 jours et après c'est reparti.

Cela fait 3 mois que j'ai rechuté et je suis fatigué, j'ai peine à trouver le sommeil, depuis 3 mois je dois dormir 3-4 heure.


FLO66 je n'avais pas fait gaffe à ton message mais il est vrai que lors du sevrage, du moins pour ma part je n'ai absolument plus de force.

Je commence mon sevrage le 21 janvier, j’espère ne pas avoir d'hallucinations, mon médecin m'a donné un traitement, il a mis(t) une sacré dose de valuim : 80mg : 20 mg à 8h du matin, 10 mg à 12 h, 10 mg à 16 h, 10 mg à 20 h et 20 mg au coucher. Vitamine B1-B6 ET b3

Il m'a donné un neuroleptique, du Nozinan à prendre si vraiment je me sens mal, c'est du 25 mg, un demi comprimé et si je vais mal je cite " Prenez deux comprimés"

Il m'a dit que je dois me faire hospitaliser et il n'était pas très content de faire ça en ambulatoire, mais je peux l’appeler en cas de soucis, il habite à 3 minutes de chez moi.


Courage à tous. Et surtout qu'en pensez vous, un message me ferait du bien.

patricem - 19/01/2018 à 14h11

Bonjour,

personnellement, je pense qu'en cas de nouveau delirium, c'est plutôt les secours qu'il faut appeler. Et que le mélange valium alcool est dangereux. Donc si vous commencez le sevrage tout en consommant une forte dose de valium, Faîtes très attention à la consommation d'alcool. Et vous risquez aussi de vous sentir très fatigué, du fait de ces doses de valium.

Côté fatigue, ne négligez pas non plus le fait que cela soit le résultat d'une dépression que l'alcool "aide" à masquer. Un anti dépresseur, dans ce cas, pourrait aider. Mais il n'y a pas de miracles, il faut un peu de temps pour que cela commence à agir.

Enfin, ce n'est pas forcément facile les premiers jours, mais pensez à retrouver une alimentation et une hydratation correcte. Et une activité physique (même simple comme de la marche). Il faut remettre la machine en marche...

Courage

Olivier 54150 - 19/01/2018 à 15h43

Bonjour Lukas.
Je viens de lire ton fil à la demande d’almarita, comme si je pouvais t’envoyer une baguette magique...c’est pas le cas, dommage hein !

J’ai arrêté de boire il y à presque 20 ans et depuis je m'interresse et tâche de comprendre ce fléau, ce n’est pas pour autant que j’ai toute les réponses, loin de là.

Ce qui est sûr, c’est que tu dois te refaire une santé, avant toute chose. Tu dois pensé à toi, à toi et à toi. Qui va t’en vouloir de ne pas vouloir mourir ?

J’ai refusé aussi de partir à l’hosto et en cure, dans un premier temps, j’ai dit non, je peux pas laisser ma famil et mon taf 5 semaines.
Puis j’ai accepté, y avais rien d’autre à faire pour moi.
Dix jour de sevrage à l'hôpital, une souffrance brut, envie de mourir et c’est tout. Puis 5 semaines en cure, 2 semaines à pleurer non stop.

Puis on se relève et une fois debout, on n’a plus envie de ramper.

Le gars qui est allergique au arachide, y mange pas de cacahuète hein. ben pour nous c’est pareil Lukas.

Bon aller ! hop ! Tu dois renaître. Hôpital, alcoologue, psy… Et on est là, on te lie, on t'écoute…

Voici un petit site que j’ai fait sur le sujet:
http://olivierm54.wixsite.com/communications/news-and-events

Prend soin de toi...
Oliv

Profil supprimé - 19/01/2018 à 17h34

Bonjour Lukas,

Contente de te lire.

Merci Oliv pour ton post.

Je rejoins Patricem quant au sevrage en ambulatoire et le mélange valium alcool, en plus du Nozinan tu vas être KO, et c'est quand même dangereux de faire ça seul.
N'hésite pas oui à aller voir ton médecin si tu sens vraiment que ça craint, n'attends pas la dernière minute surtout.
Et je suis d'accord avec lui, tu devrais te faire hospitaliser, vraiment, une bouteille de vodka par jour ça n'est pas anodin.

Comme dit Oliv, allez hop, tu dois renaître

Prends soin de toi Lukas et tiens nous au courant.

Laurence

Profil supprimé - 20/01/2018 à 01h28

Merci à tous,

C'est réconfortant de ne pas se sentir seul, j'ai regardé ton blog Olivier, la vidéo que nous pouvons voir je l'a connais et après j'ai l'u ton blog en diagonal. (mais j'y reviendrais)


J'envoie ce message à 1h du matin , je me suis écroulais dans mon lit vers 23h. quand j'ai regardé l'heure sur mon Smartphone je n'y croyais pas, je pensais avoir dormir seulement 30 min.

J'ai de plus en plus des troubles de la mémoire, à tel point que parfois je dois me concentrer pour savoir quelle jour nous sommes.

En tout cas je ne prends pas de valium avec de l'alcool mais mon addictologue m'avait dit, je cite (oui j'aime bien citer)

"Le valium à une durée de vie très longue, même si vous ne prenez pas de valium quand vous buvez celui-ci continue d'agir très longtemps"

Quoi qu’il en soit, je vous remercie pour vos messages, cela me fait énormément de bien.

à bientôt vers le chemin de la guérison.

Profil supprimé - 21/01/2018 à 22h29

Bonjour Lukas,


Tu as mis les choses en place cette fois. Le valium ne fera pas que tu seras super en forme des le 2eme jour mais cela devrait te permettre de passer ce sale moment de facon un peu moins consciente et sans danger vital.
Le 3eme jour pour moi a ete le pire, le 5eme ca allait deja mieux et le 6 ou 7 eme je remettais un pied dehors. Ca secoue un peu c est sur, mais au final ce n est rien par rapport a toutes les angoisses, les remontees d emotions de merde, la destruction de ta sante que t infligent un litre de vodka par jour et ses lendemains. Accroche toi et n hesites pas a appeler ton medecin, meme si c est juste pour etre rassuré.

Une fois cela passé, tu vas retrouver des sensations physiques, mais ne restes pas seul pour tout ce qui concerne le moral, les sensations psychologiques. L alcool vient souvent en bouclier de quelque chose, pour nous permettre inconsciement de vivre un etat d etre perturbant. Et cela peut ressortir une fois qu il n est plus la. Mais maintenant ca sera conscient et tu pourras trouver d autres facons d aborder ces sensations que d anesthesier ca a l ethanol.

Profite de ces quelques jours pour regarder le site d Oliv, il y a pleins d infos tres interessantes, et dis toi qu elles lui ont servi pour passer ces 18 dernieres annees sans retoucher a une bouteille

Courage pour ces premiers jours, et bravo encore pour cette decision!