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Je cherche une bonne raison pour ne plus boir

Par Profil supprimé

20 réponses


Profil supprimé - 02/02/2017 à 13h55

J'espère ne pas répondre en double, pas certain que mon message précédent est parti

Pour ce qui est des insomnies je connaissais également des nuits perturbées lors de ma conso : endormissement facile (et pour cause...) et réveil vers 3-4 heures avec montée des angoisses, pensées diverses, sueurs...

Lors de mon arrêt : difficultés d'endormissement, nuits peuplées de rêves bizarres mais plus ou moins complètes.

J'ai pris un léger benzo (Unitranxène, prescrit par mon médecin quelques mois auparavant lors de mes nuits incomplètes. J'en prenais avec l'alcool ainsi je m'endormais facilement et mes nuits n'étaient pas coupées mais je ne vous dit pas ma tête le matin...) Cet appoint d'une semaine (max) m'a permis de passer de bonnes nuit et d'établir une dynamique positive : reposé au réveil --) journée avec de l'entrain, bonne humeur, moins d'angoisses et envie de bouger. Attention à diminuer progressivement pour éviter l'effet manque.

"Mes forces sont mes faiblesses et inversément" : il faut le voir comme le sigle du recyclage : étant exigeant je me mettais énormément de pression ce qui me procurait des angoisses que je traitais avec de l'alcool lequel alcool m'enfonçait dans mes angoisses. Donc ma force était une faiblesse.

J'ai utilisé cette faiblesse (la mise sous pression) pour exiger de moi de sortir de cette spirale infernale qui commençait à se voir de plus en plus (stigmates physiques) et à empiéter sur mon mode de fonctionnement quotidien (black-out, angoisses, laisser-aller...)

Profil supprimé - 02/02/2017 à 15h43

@ IteMissaEst
C est con peut etre ce que je vais dire, mais en revelant ton metier tu viens de m en faire changer un peu la vision. Non pas que j etais traumatisé hein, mais tu me permets d en voir l autre cote du miroir. Et du coup cela rend ta demarche encore plus forte je trouve. Je ne sais pas comment ca se passe de partout mais j ai eu l occasion une ou deux fois de voir la place que pouvait avoir l alcool dans ce corps de metier. Il y a beaucoup de pression oui et peut etre une certaine culture parfois, et les fois ou j ai vu alcool et uniformes se melanger j ai ete derangé par ca, vraiment. Pareil pour un juge, un prof... Je sais pas ce sont des metiers pour moi qui demandent une certaine exemplarité dans le rapport au citoyen. Une fois temoin d un accident de parapente, j ai eu en face de moi un gendarme, gradé, qui sentait le pastis a plus d un metre. Je m en souviens encore 20 ans apres.. La et un peu grace a toi je vois les hommes derriere, et la fuite, le piege que peut representait l alcool dans des boulots comme le tien.C est un taf difficile je pense...
Et tu sais ne pas avoir les stigmates de l alcool peut etre une grande motivation pour toi. Je veux dire un vigneron qui a le nez rouge c est bon signe, pour vous ca la fout plus mal happy

Tu es vraiment sur la bonne voie, restes attentif a tes up and downs, pour moi ils ont dure un moment, et peuvent etre source de realcoolisation si ils se melangent a un moment ou tu ressentiras plus de pression, ou il y aura un peu moins d equilibre dans ta vie. La aussi une partie peut etre du a l arret de l alcool et une autre a ce qu il revele de nous. Et s ils deviennent trop genants ou dangereux, tu as suffisemment de recul sur les medocs pour pouvoir envisager cette bequille un temps. J ai pas retrouve dans les anti depresseurs la meme accroche que pour les benzo, ca repond moins a l anxiete. C est difficile a expliquer mais les downs pour moi etaient comme decides par le cerveau, tu vois c etait pas une situation, une pensee particuliere qui les creeait, ils m arrivaient dans la gueule un peu comme ca. Je crois qu ils etaient vraiment lies a l arret de l alcool. Ce sont les reequilibrages du cerveau qui en imposent certains, c est difficile de lutter contre au debut parfois.

Bonne journee et encore bravo blunk

Profil supprimé - 02/02/2017 à 19h36

Flo,

C'est vrai que derrière l'uniforme il y a l'homme avec son vécu, ses joies, ses peines et la pression inhérente à la fonction.

N'empêche que ça nexcuse pas certains comportements. Je vois régulièrement des collègues quitter le travail ronds comme des queues de pelle. Ces mêmes personnes qui quelques heures plus tôt ont retiré le permis de conduire d'autres pour un très léger dépassement du taux autorisé. Charité bien ordonnée commence par soi-même non ?

Si je n'ai pas à la ramener sur ma conso elle s'est toutefois limitée à ma vie privée et à domicile sinon, à l'extérieur mon épouse reprenait le volant.

C'est sûr que .la peur davoir une tête de pochtron a joué également.

Comme toi les downs me tombent dessus sans crier gare tandis que la déprime s'installe. J'ai dû prendre des AD quelques semaines il y a des années et je te rejoins entièrement quand tu dis que ce n'est pas la même accroche. Les AD c'est un traitement de fond tandis que les anxiolytiques c'est immédiat mais plus costaud et à manier avec précaution. Si mes souvenirs sont bons il ne faudrait pas dépasser quatre-cinq semaines d'affiliée.

Merci pour tes avis éclairés blunk

Profil supprimé - 05/02/2017 à 12h24

Bonjour tout le monde,

Juste un petit message, J7 sans alcool, j'ai vu mon médecin qui m'a orientée vers un addictologue. En parallèle j'ai consulté un magnétiseur, ou plutôt un énergéticien, car la déprime commençait à s'installer dur ce week-end et j'étais complètement vidée. Lui m'oriente vers l'hypnose pour travailler sur mes "auto-sabottages" dans le domaine affectif qui me mènent entre autre à compenser avec l'alcool ..

Je suis reposée aujourd'hui, même si j'appréhende la prochaine nuit de sommeil à la veille de la reprise du travail.
Je me sens beaucoup mieux dans mon corps en tous les cas, et je trouve que ma peau a pris un petit coup de jeune.

Zazza, où en es-tu toi ? Comment va le moral ?

IteMissaEst, Flo, et tous, je vous souhaite un excellent dimanche

happy

Profil supprimé - 06/02/2017 à 12h49

Bonjour Shakti,
Comme je t'admire !!! , pour ma part je n'ai pas tenu. Je sais pas pourquoi, mais je sens que je m'enlise et que je suis prête à toucher le fond. Mon moral est au plus bas, je n'ai rien mangé depuis hier midi, j'ai le coeur trop serré, par contre je n'ai rien bu hier soir, je suis allez me coucher et je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. J'ai l'impression d'être deux dans ma tête. Il y a moi et mes pensées qui ne cessent de me harceler. Je me sens déconnectée du monde réel ou plutôt je me déconnecte du monde réel pour ne pas voir cette déchéance. Allez!!! aujourd'hui c'est fini, j'arrête tout.... foutaises !!! ce soir je replongerai parce que je suis lâche, incapable d'aller au bout des choses, sans volonté ni combativité. L'image que je donne est loin de refléter celle que je suis...je crois qu'au fond, j'ai plus envie d' "être"...

Profil supprimé - 06/02/2017 à 16h36

Bonjour à tous,

Comme aurait dit Jacques Brel "Non Zaza t'es pas toute seule..." J'arrête là car le grand Jacques était plutôt rude avec son ami Jef. Et rude tu l'es suffisamment avec toi. Trop même.

Tu as trébuché, tu as mis un genou à terre. Reprends tes esprits et relève-toi. Tu as peut-être besoin de plus de temps, d'une méthode qui implique une décrue plutôt qu'une cessation pure et dure.

Le flou dans lequel tu évolues es normal. Je l'ai vécu. Il m'arrive encore, par suite de fatigue souvent, d'avoir l'impression d'être à côté de mes pompes. Normal après une nuit sans sommeil à ruminer.

Même s'il est dur de s'en ouvrir aux autres, tu le fais pourtant avec nous mais derrière un écran, tu devrais (si ce nes déjà) fait t'en ouvrir à un professionnel de santé car je suis persuadé qu'une aide médicamenteuse ponctuelle peut être utile mais, si je l'assume pour moi (avec un certain succès), je ne recommande pas l'automédication.

Allez Zaza, courage. "Non Zaza t'es pas toute seule"

Profil supprimé - 06/02/2017 à 20h11

Zazza,

IteMissaEst a tout à fait raison, tu as trébuché, mais tu es sur la route et tu vas te relever. Trouve une aide extérieure en commençant par exemple avec ton médecin généraliste qui t'orientera.

Tu n'es pas lâche et tu as pris conscience des choses. Essaie de déculpabiliser et de te regarder avec plus de compassion. On est tous ici comme toi. A des étapes différentes. Moi, j'ai failli craquer ce we. Et puis il y a eu ce praticien qui m'a fait comprendre que je comblais avec l'alcool un gros manque affectif, qui vient de loin, très loin (de mon enfance) ... que je ne compense pas uniquement avec l'alcool d'ailleurs vu que je m'attire de mauvaises histoires sentimentales qui se répètent depuis des années.
Et j'ai en plus j'ai un "boulet" générationnel qui doit être guéri ... des grands parents, des vieux cousins, mon père, mes frères qui se sont ou qui se noient dans l'alcool...
Je me rends compte que l'alcool cache mon désarroi émotionnel et là, tout de suite, j'en viens à accepter davantage la situation. Si je craque demain, je culpabiliserai moins, et je recommencerai .. à arrêter. Et à travailler pour combler ce vide d'affection par autre chose que l'alcool.

Si tu te déculpabilises et si tu te regardes avec plus d'amour, tu seras alors plus encline à être patiente avec toi même et à continuer tes efforts, et tu arrêteras de nouveau.

Mais encore une fois, fais-toi aider. Moi j'ai pris RV avec un addictologue dans les prochains jours.
Je veux me "border" pour pouvoir continuer à avancer.

Je reprends les mots d'IteMissaEst "NON ZAZA T'ES PAS TOUTE SEULE"

Je t'embrasse

Profil supprimé - 07/02/2017 à 13h03

Merci à tous les deux pour votre soutien, je vais tâcher de me relever !!!

Profil supprimé - 07/02/2017 à 14h33

Bonjour Zaza,
Tu vois c est un peu pour ca que je ne parle pas vraiment de volonté... Aux conseils precieux d IteMissaEst et Shaty je voudrais rajouter ceci:
Tu te confrontes actuellement aux effets d une conso repetee sur du long terme. Cette deprime, cette image degradee de toi, ce rapport faussé aux plaisirs, a la vie, tout ca c est l action de l alcool sur le cerveau. Ca implique des reactions chimiques tres difficiles a controler, et surtout qui ne mettent pas en jeu la volonté.
Ce qui joue pour que tu passes ce cap c est plus de la motivation. Ne plus avoir une sale gueule, mal a la tete, ne plus se sentir mal, retrouver de l envie.... toutes ces choses qui ne sont accessibles que par un arret ou un changement profond de consommation. C est tout ca qui doit te porter, tout ce qui peut motiver un arret.
Tu luttes contre une came puissante, ne te dis pas que tu ne vaux rien car tu penses echouer.
Car ce n est pas un echec. C est un essai qui te permet de te rendre compte a quel point l alcool impacte ta vie, qui te permettra peut etre de te dire que seule c est encore plus dur. Un essai qui, meme si tu as l impression qu il t enfonce, fera grandir ta motivation a ne plus vivre ca.C est un essai qui t amenera peut etre a un lacher prise qui te permettra enfin de mettre tout en place pour reussir...
C est pas toi, ton etre, qui echoue, c est un produit qui a destructure nombre de fonctionnement de ton cerveau.
Et ce produit a haute dose est proche de certains opiaces. Alors vraiment ne te culpabilise pas de galerer a arreter.

Pour ces pensees incessantes... Tu sais nous vivons tous ca insconsciemment, des pensees qui viennent s imposer, naissant apparemment de nulle part. Elles nous amenent soit dans le passe pour nous faire ressentir de la colere envers nous memes ou les autres, soit dans le futur faisant naitre des joies fictives et souvent decues, ou de l anxieté. Pour toi en ce moment c est violent car les enjeux de ce que tu vis sont importants, car des peurs ressortent amplifiees, et l alcool multiplie tout ca...Et en fait s en rendre compte est une chance car il existe des moyens pour les controler un peu nos pensees, de comprendre leur source, de ne plus en etre un prisonnier.

Shakty trace un chemin qui est aussi disponible pour toi, meme si tu ne le suis que de loin, vous pouvez vous apporter ce partage d experience, elle pourra t enlever certaines aprehensions...
Ben non Zaza t es pas toute seule.. blunk
Dis toi que c est de paraitre dont tu n as plus envie, l"etre" reste a venir...

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