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Je cherche une bonne raison pour ne plus boir

Par Profil supprimé

Bonsoir,
Je m'appelle Isabelle, j'ai 45 ans, bientôt 46 et comme vous, j'aimerais en finir avec toutes mes dépendances, à commencer par l'alcool. Je bois depuis plus de 20 ans et même si j'ai toujours su garder le contrôle en ne buvant que le soir après le travail ou le week-end, je sais pertinemment que petit à petit je me détruis. Je me réveille chaque nuit le coeur serré en me disant que c'était mon dernier verre et ça depuis des années... J'ai beau avoir l'impression de tout contrôler, je sens mon corps fatigué de tous ces d'excès. Je suis pourtant sportive, active et ouverte à tout. J'aime mes enfants plus que tout au monde et c'est pour eux et pour avoir un jour le bonheur de connaitre mes petits enfants que j'aimerais définitivement arrêter de boire et de me détruire. J'ai honte, j'ai peur d'avouer à mon entourage et à ma famille que je suis alcoolique, boulimique et accros à la cigarette. C'est déjà un grand pas pour moi d'oser vous avouez tout ça.Quand Neil Armstrong a posé le premier pied sur la lune il a dit " c'est un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité " j'espère de tout coeur que ce petit pas me permettra de rebondir vers une vie meilleure.

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20 réponses


Profil supprimé - 30/01/2017 à 10h58

Bonjour Isabelle,

J'ai lu ton message et ai été touchée par ta tristesse et ton désarroi.

Et si la bonne raison était de pouvoir redevenir libre ? Retrouver notre estime, notre fierté et notre moral ?

Ton état d'esprit fait résonance avec moi, en effet j'ai le même profil que toi, mis à part que je suis célibataire sans enfants.

J'ai 40 ans, et cela fait aussi 20 ans que je bois de trop, que j'en ai conscience, que je pense garder le contrôle, mais tout en sachant que je me détruis .. besoin d'alcool le soir après le boulot pour me réconforter, besoin d'alcool pour me détendre le we, c'est une dépendance psychologique bien présente et dont je ne parviens pas à me défaire, mais dont je suis très, très consciente.

Je souhaite comme beaucoup changer mon rapport à l'alcool, et reprendre de saines habitudes ...
Je viens juste de m'inscrire sur ce forum, car je cherche de l'aide pour m'accompagner. Pouvoir échanger, pouvoir me motiver quand je suis prête à craquer.

Pas d'alcool en semaine pour commencer.
Ca tombe bien nous sommes lundi.

Isabelle, que dirais-tu qu'on s'accompagne mutuellement ne serait-ce que quelques jours ?

Aux autres lecteurs, qui voudrait bien nous accompagner ?

Profil supprimé - 30/01/2017 à 14h23

Bonjour vous deux.

J'en suis à cinq mois venant d'une conso quotidienne et uniquement le soit pour décompresser : 4 bières à 9° et quasi une bouteille de vin.

Une (re)prise de poids importante et des stigmates qui apparaissent m'ont décidé à arrêter. Je ne vais pas vous refaire tout le topo, le tableau s'assombrissait de jour en jour. Vous pouvez lire mon post "Trois mois et les fêtes approchent" si le coeur vous en dit

Une bonne raison ? Ta santé et tes proches.

Mon travail m'amène fréquemment à côtoyer des alcooliques et leurs proches. Ca ne donne pas envie de prolonger l'addiction. Les dégâts physiques et psychologiques sont terribles.

Un ami (bien plus âgé que moi) est abstinent depuis plus de 20 ans. Il y a trois ans on lui a diagnostiqué un cancer digestif : oesophage/estomac. Verdict du médecin : ce sont vos années d'alcoolisation que vous payez maintenant. Il est en rémission. Ca fait réfléchir croyez-moi.

Après cinq mois je revis ! Certes c'est le combat du reste de ma vie mais il en vaut la peine !

Je suis disposé à vous accompagner et à partager vos expériences si ça vous dit blunk

Profil supprimé - 31/01/2017 à 15h42

Bonjour IteMissaEst,

Merci, j'ai lu ton post, bravo, et je vois que tu interviens souvent dans les discussions, c'est chouette de pouvoir avoir ton écoute et ton appui.

Tu fais effectivement preuve d'une sacré force de caractère.
D'où tiens tu cette force ?

Je me pose la question, car j'ai l'impression que de mon côté, mon penchant pour l'alcool révèle une faiblesse qui ne transparaît pas à l'extérieur. Je donne en effet l'impression d'avoir de l'assurance, et concrètement j'ai réussi à réussir quelques défis dans ma vie dont je suis fière. Mais s'agissant de l'alcool je me surprends à me "laisser diriger", alors que je sais que je pourrais être plus forte.

As-tu travaillé sur toi-même pour réussir à te dépasser sur ton addiction ? Ou as-tu pu découvrir une origine possible ?

Moi, je sens que j'ai quelque chose à guérir, je ne sais pas encore quoi.

Dans l'attente de te lire,

Bonne journée

Profil supprimé - 31/01/2017 à 17h45

Bonjour Shakti.

Merci pour ton message.

En fait je suis un faux dur. L'alcool me servait, comme toi, à lutter contre mes angoisses mais ne faisait que les accentuer. cercle vicieux s'il en est.

Tout comme toi je dégage une impression d'assurance alors qu'en fait je suis un grand timide et comme je dis "un stressé de la vie"...

En fait je crois que la clef doit être que je suis quelqu'un d'exigeant et perfectionniste : dans mon boulot je ne délègue que très rarement car je veux que ce soit fait à ma manière, avec mes proches je peux être dur si quelque chose ne me convient pas. Pas par méchanceté mais pour leur inculquer le goût de l'effort et de la qualité. Je tiens ça de mon éducation. Mon père a déteint sur moi.

Je ne comprends d'ailleurs pas qu'il m'ait fallu autant de temps avant de me rendre compte que je sombrais. Parce que je ne pouvais pas rajouter ça au reste ?

Car à force de tirer sur l'élastique il casse. Et quelque chose s'est cassé en moi. Je pense que c'est dû à la pression des années de galère financière (suite à de mauvais investissement j'ai mis l'économie du ménage en péril) dont j'ai eu du mal à sortir (ouf ça va nettement mieux) et de la pression que je me mettais au travail. J'arrive maintenant à relativiser ça aussi.

Une fois débarrassé de mes deux boulets j'ai pu me lancer corps et âme dans ma désintoxication.

J'ai la chance aussi d'évoluer dans un milieu familial stable même si c'est pas le joie hors du cercle familial restreint (épouse et enfants). J'ai été trop bon, trop con et l'alcool a facilité mes règlements de compte. Je ne les regrette pas mais mes coups de gueule auraient certainement été moindres sans.

Je pense être sur la bonne voie mais je reste attentifs aux signes de surmenage et me ménage désormais des instants rien qu'à moi : sport, lecture et apporter mon aide ici si possible (c'est mon jardin secret, personne ne sait que je viens ici).

C'est une bonne démarche d'essayer de savoir comment on en est arrivé là car ça permet d'éliminer certains facteurs favorisant.

Courage. Le chemin est semé d'embûches mais en fixant l'horizon on aperçoit peu à peu les bienfaits de l'abstinence.

Profil supprimé - 31/01/2017 à 18h07

Et tu viens de me faire percuter : mes faiblesses sont mes forces ou inversèment...

Profil supprimé - 31/01/2017 à 20h14

Bonjour à tous les deux.
Un grand merci pour votre soutien et votre témoignage. Je te suis avec plaisir, Shakti, pour la semaine sans alcool.
Ce matin j'étais faire les cours et je n'ai pas acheté de bouteille. J'espère tenir bon !!!! car le frigo est la cave sont vides. C'est pour moi le seul moyen de ne pas être tentée . Je vous dirai ça demain et tous les autres jours qui suivront si je peux me connecter en toute discrétion. IteMissa, tout comme Shakti, j'aimerais savoir ce qui t'a aidé à ne plus boire. Je pense parfois à suivre une thérapie, mais pour ça, il faudrait révéler au grand jour ma dépendance et je ne me sens pas vraiment prête.
Je vous dis à bientôt et encore merci pour votre écoute.

Profil supprimé - 01/02/2017 à 13h57

Bonjour Zaza,

A part mon cercle familial proche personne n'est au courant de ce que je considère comme mon alcoolisme. Même eux relativisent. A mes parents j'ai prétexté un régime alimentaire et une reprise de mes douleurs gastriques. Il n'est pas évident de faire son coming out.

Je commence tout doucement à le faire au travail : je dois faire attention à mon alimentation car j'ai des douleurs abdominales. Je n'évoque pas ma consommation problématique.

Ce qui m'a aidé à ne plus boire ?

Comme je l'écrivais plus haut (mais nos posts se sont peut-être croisés) premièrement le fait que c'était le bon moment : retour au calme dans mes émotions et ma situation matérielle. Deuxièmement le fait que les stigmates physiques apparaissent (rougeurs, visage bouffi. Je rencontre beaucoup de monde au travail et quand je me levais le matin j'espérais que personne ne me fasse de remarque) et les dégâts invisibles (black-out, brumes matinales, anxiété majeure que je soignais à l'alcool !!!) et tertio, le fait de rencontrer de part ma profession des gens que l'alcool a presque fini de tuer ou a tué (je suis policier, c'est la première fois que je l'écris... ça fait drôle) : ça fait réfléchir.

J'avais bien tenté des arrêts : seulement boire le week-end. Le mercredi je devenais fou.

Pourquoi est-ce que ça marche cette fois ? Mystère, mystère. Sans doute parce que pour la première fois depuis des années voir près de deux décennies, je m'occupe enfin de MOI, je M'accorde du temps, je fais ce dont J'AI envie. Il faut savoir être un peu égoïste je pense. Dans mon cas ça a été salutaire je pense.

Profil supprimé - 02/02/2017 à 11h28

Bonjour,


IteMissaEst, j'aime ta façon de dire qu'il faut prendre soin de soi. Trouver un équilibre physique (la marche, le sport), émotionnel (la lecture, zenitude) et psychologique (tu t'es débarrassé de tes boulets)

Ca me parle, c'est ce que j'essaie de faire. Relaxation, et j'ai même tenté un massage shiatsu cette semaine.

Mais qu'entends-tu par "mes faiblesses sont mes forces, et inversement" ? Ca m'intéresse !

Zazza, nous sommes jeudi, et tu tiens ! tu n'as pas acheté d'alcool happy
Tu dis que tu ne peux pas te connecter facilement, par rapport à ta famille ?

Sinon, as-tu des effets particuliers hormis l'angoisse ?

Personnellement, j'ai un problème, j'avais des difficultés de sommeil depuis plusieurs semaines (la cause ... ? plutôt des insomnies de fin de nuit, la consommation régulière d'alcool pourrait l'expliquer d'après mes recherches), mais là, 0 alcool depuis lundi, et je plonge littéralement dans l'insomnie sad
Cette nuit, impossible de dormir avant 4h, et dormi par a-coups jusqu'à 7h. Plus de gros sueurs.
Alors j'ai pris RV avec mon médecin généraliste ce soir, et je vais tout lui déballer sur la table, ce que je n'avais jamais osé faire (ou à demi-mots)
Cependant je n'ai pas envie de devoir prendre des somnifères
Je ne sais pas si c l'arrêt d'alcool qui fait ça, j'en suis à me demander si j'ai eu raison stopper ma consommation d'un coup, alors que j'étais déjà très fatiguée avec mon mauvais sommeil ...

J'en étais à 2-3 verres le soir en semaine, et bien sûr bien plus en soirée le we ... j'ai toujours pensé que ça n'était pas critique ... mais depuis de nombreuses années .. dans mon cas, je ne sais pas quelle incidence cela avait sur mon sommeil, et quelle incidence l'arrêt d'alcool a réellement ??

Bon ben voilà, en tous les cas ce forum est vraiment précieux, c'est là qu'on se rend compte que garder tout ça pour soi ça n'arrange forcément pas les choses.

Dans l'attente de vous lire,


PS : pour Flo66, le kéfir, c'est une boisson fermentée faite maison qui apporte des priobiotiques

http://www.cfaitmaison.com/kefir_fruits/kefirfr_intro.html

Profil supprimé - 02/02/2017 à 13h42

Bonjour,
Merci Shakti pour l info, je n aurai pas l occasion de tester au vu de la fermentation et de la legere presence d alcool, mais par contre ca peut etre effectivement pas mal pour remplacer les premiers verres de vins ou autres.
Oui l arret de l alcool perturbe le soomeil, je pense qu il y a des raisons physiques mais aussi psyco, pendant des annees les moments ou remontaient des stress, des interrogations, des peurs l alcool est venu cacher tout ca. En arretant il y a comme un reveil de conscience, parfois un peu violent, ca regle des choses.
Comme toi j ai toujours envisagé les somniferes en dernier recours, trop peur d etre tente a nouveau par une fuite facile. Il y a des alternatives, mais elles demandent un peu de temps pour faire effet, l homeophatie, de la depense physique en journee, des techniques de respiration, il faut tester tout ce qui peut apaiser et trouver ce qui te correspond. Mais le manque de sommeil est handicapant alors si il devient trop genant un starter de sommeil une nuit peut aider. J ai essayer une fois, j ai pas aime le lendemain matin, c etait en centre de post cure donc je n avais pas la boite a dispo pour le lendemain, mais j ai dormi. Et c etait necessaire...
Tu sais cela s encadre un peu un sevrage, ne serait ce que pour les risques depilepsie et de delirium. C est un boulversement pour le corps, pour la tete alors choisir le moment est aussi important je crois. Je n aurai pas pu subir ces effets et bosser correctement en meme temps par exemple...
C est super que tu sois decidee a en parler a ton toubib, meme s il n est pas a l ecoute, toi tu auras inscrit tout ca dans le reel. C est particulier ce moment ou l on fait ca, c est une forme de lacher prise, de reconnaissance officielle de notre difficulté, ca enleve un poids.

Et bravo a toutes les deux blunk

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