Bonjour,

Alcoolique depuis une douzaine d'années, j'ai coché toutes les cases du parcours catastrophe. Perte d'emploi, perte de domicile, rupture amoureuse, problèmes familiaux, garde à vue, dettes financières, éloignement des amis, soucis de santé etc. Par bonheur je n'ai jamais mis en danger autrui. :/

J'ai effectué 5 sevrages en milieu hospitalier pour autant de rechutes, et consulte tous les mois un médecin addictologue au sein d'un CHU. Une démarche de soin constante, à défaut d'être rigoureuse.
Actuellement, mon niveau de consommation évolue autour de 25 unités par jour. Au prix d'efforts titanesques, il m'arrive de descendre à 10 unités. Rarement.

Ma dernière tentative de sevrage en autonomie remonte au mois dernier et s'est révélée désastreuse. Troubles cognitifs, crise de panique, vomissements, mon médecin m'a sévèrement engueulé en me rappelant les risques d'une telle initiative. Risques que je ne connais que trop bien, mais dois-je me reprocher de vouloir mettre un terme à cette folie?

Cela fait deux mois que mon addictologue me cherche une place dans un centre. En vain. Il refuse de me prescrire des benzos pour tenter le coup seul. Je suis incapable de contrôler ma consommation. C'est le principe de cette maladie vous me direz.

C'est un tournant dans mon existence. Ma volonté d'arrêter est plus ferme que jamais. Je n'ai plus rien à perdre sinon la vie. Et... je ne sais plus comment m'y prendre. Où trouver de l'aide? des ressources ?
Même le csapa refuse de me recevoir considérant que je bénéficie déjà d'un accompagnement au CHU.

C'est pourquoi je me permets de solliciter l'avis de la communauté de ce forum. Je me sens tellement seul et démuni que ça en devient pathétique.
Je vous remercie par avance pour votre soutien.

Cordialement,
Guillaume