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Chutes et rechutes

Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

Après avoir tenu de long mois sans alcool, j'ai eu la très mauvaise idée de replonger.
La motivation n'y est plus, je n'arrive plus à trouver la force de contenir cette envie de boire pour oublier les difficultés de la vie réelle.
Et pourtant en dehors d'une vie professionnelle peut être trop chargé, quelque problèmes familiaux comme tout à chacun, tout devrait très bien se passer.
Mais non, des journée qui débute à 6h du matin et se termine en général vers minuit, des semaines de travail à 90% de l'année sur 7 jours. Et cet alcool qui me permet les soir de bloquer ce stress.

Nous attendons avec ma compagne notre troisième enfants d'ici quelque semaines, et j'aimerais pouvoir retrouver cette motivation, cette force de ne plus être dépendant de ces sensations de céder les soirs.

A ceux qui ont fait des rechutes, comment avez-vous réussi à vous remettre sur les bons rails?
Je ne sais pas si mon problème est uniquement d'ordre psychologique ou physique, mais j'ai l'impression de me battre seul contre un mur.

Précision à tous ça, je ne bois que lorsque je me retrouve seul.

Merci d'avance si vous avez quelques conseils.

Pierre

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11 réponses


Louis - 16/12/2020 à 21h50

Bonjour Pierre,

J’étais un peu comme toi. Des journées très remplies avec le boulot souvent stressant et une vie familiale a gérer (marié - 2 enfants) et mon ”seul” moment de décompression de la journée était mon apéro en fin de journée. Cela ne m’empêchait pas de continuer à travailler (en tout cas pendant les premiers verres).

Mais les quantités étaient de plus en plus importantes et mes nuits étaient agités avec un sommeil qui n’était pas récupérateur.

J’avais arrêté 3 mois et demi avant et pendant le premier confinement. J’ai repris doucement mais sûrement.

Je suis abstinent depuis 22 jours. C’est beaucoup et si peu à la fois.

Comment ai-je réussi à me motiver à nouveau ?

Premièrement, en prenant conscience comme toi de mon problème. C’est le point de départ. Je lis aussi le forum des discussions pour l’entourage qui subit l’alcool de leur proche. Beaucoup de dépendants à l’alcool sont dans le déni ce qui n’est pas notre cas.

Deuxièmement, me fixer une date. Personnellement, c’était le jour de la consultation chez un hypnotiseur - acupuncteur qui m’avait déjà aidé à arrêter de fumer et lors de mon 1er essai cette année.

Troisièmement, me rendre compte des moments critiques (généralement à partir de 18h jusqu’au dîner) et surtout le vendredi soir qui était le moment où je me félicitais le plus du travail accompli de la semaine.

Quatrièmement, trouver des occupations et des subterfuges qui peuvent être divers et variés : passer des moments avec ses enfants, se promener, courir, faire du sport, boire de l’eau pétillante ou des cocktails de fruits ou des jus de fruits ou des sirops pulco..., se laver des dents, prendre une douche, cuisiner, regarder une série, lire... Trouver quelque chose qui te fasse plaisir. Ces moyens de remplacements peuvent paraître fades au début et l’envie de l’alcool pesant.

Le chemin est long et souvent semé d’embûches mais c’est le bon chemin.

Alors accrochons-nous ! Cela en vaut la peine et notre regard sur nous-même ne sera que meilleur,

Bonne soirée et à bientôt de tes nouvelles !

Louis

Circa07 - 17/12/2020 à 13h10

Bonjour,
Je vous présente ma situation.

Voilà 4 ans je buvais très régulièrement mais sans me retourner la tête au départ. Durant ces années j'ai donc commencé à boire de plus en plus en rentrant du travail et donc à m'endormir tôt dans le canapé.

Par la suite j'ai fait un Burn Out il y a 2 ans et ma consommation n’a fait qu'empirer. J'ai fais donc 4 hospitalisations, en hôpital psychiatrique et 2 en cure thérapeutique, (entre 1 et 2 mois) à chaque fois.

à chaque fois que je sortais, j'étais plein d'ambitions et je rechutais au bout de quelques semaines. J'ai donc perdu ma compagne...

J'ai donc fait une mise au vert de 2 mois à l'étranger chez mes parents, tout c’est très bien passé.
Actuellement je suis suivi par un psychiatre pour ma dépression et mes soucis de boisson, ainsi qu'un psychologue pour mes traumatismes enfouis et cachés en moi depuis tout petit. Je suis également en contact avec un addictologue.

Le soucis de ma dépendance est que dès que je me retrouve seul chez moi, j'arrive à tenir une soirée/journée, des fois plus sans boire... Mais dès qu'un passage à vide se présente je bois (moins qu'avant) mais je recherche une échappatoire.
Je suis capable de m'abstenir, sans ressentir de manque lorsque je suis entouré, mais dès que je me retrouve seul, il y a toujours une pulsion (inconsciente) qui me fait acheter de l'alcool, notamment dès que je vais faire des courses...

Connaissez-vous ce type de problèmes et si dans ce cas vous auriez des pistes pistes pour m’aider, car je dois vous avouer que ces expériences cliniques et centres thérapeutique j’en ai un mauvais souvenir.
Je ne souhaite pas retourner en clinique ou centre, puisque j'en ai de très mauvais souvenir, et les médecins ont fait n'importe quoi avec les médicaments et m'ont donc rendu HS ou malade…

J’ai donc décidé de rester chez mes parents jusque fin Janvier, les aider à leurs travaux dans leur maison près de chez moi (sans rester seul chez moi pour le moment).

D'avance merci pour votre réponse,
Nicola.

Olivier 54150 - 17/12/2020 à 21h02

Pierre, félicitations, surtout à la maman.
Tu dis que tu as "tenu" de long mois.
Le fait de tenir, sous entend une lutte.
Si c'était une mauvaise idée de replonger, c'est toi qui sais.
S'il y a lutte, combat, il y a forcément un perdant. Reste à savoir jusqu'à quelle point on perd.

Bon, je ne pense pas que l'idée était de replonger mais plutôt de tenter l'expérience de reconsommer. Refaire allier avec l'ennemie.

Pourquoi il faut "tenir" dans l'abstinence ?
Selon moi, parce-que boire, c'est trop facile, l'alcool est partout, pas cher et légal et il peut nous faire sentir bien instantanément, on le sait que trop bien.
Aussi les alcooliers usent de moyens incroyable pour refourguer leurs produits et nous convaincre qu'il est un ami:

https://youtu.be/60p_dhOlibs

Tout le monde peut boire alors pourquoi pas moi ? Pourquoi avec moi ça tournerait mal et pas pour les autres ?

Le truc c'est que personne ne le sait. Les spécialistes nous parlent de mécanismes neuronales, de mémoire, de systèmes de récompense, d'environnement, de gènes...oui, il y a beaucoup de facteurs mais au final, il n'a savent pas pourquoi moi et pas un autre. Alors sans vrais explications je ne vois pas pourquoi je n'y ais pas droit.

A moins d'accepter une bonne fois pour toute cette part de mystère qui dit que l'alcool n'est pas pour moi, il n'est pas mon ami. Divorcer pour de bon.
Reste à tisser ses propres raisons. Des raisons qui vont faire que jamais je n'y retoucherai.
Perso il m'a fait trop souffrir, mais c'est surtout en prenant conscience des bénéfices à ne pas boire que je maintiens mon abstinence.
Ne pas oublier le mal qu'il peut nous faire et bien profiter des bénéfices de le garder éloigné. Ceci à chaque instant, toute sa vie.

Pourquoi moi, pourquoi j'arrive pas à maîtriser, pourquoi j'en ai tellement envie...
Soulever ces questions doit faire partie des bénéfices je pense. Car en consommant on ne se poserai pas ces questions...et certaines réponses nous ouvre des portes insoupçonnées.

Inutile d'avoir toutes les réponses, quelquefois juste savoir que l'on ne sait rien suffit, et on se détend.

Comme dit Luis, être conscient du problème et déjà une chance, beaucoup reste dans le déni et la souffrance qui va avec. Penser que l'on pourrait reconsommer raisonnablement est aussi du déni... pour moi.

Nicolas, c'est impressionnant toute cette aide, psy, addictologue, séjour en hp, tu en vois du monde.
Dans ce domaine qui est l'addiction, l'aide, reste juste une aide, c'est déjà bien je trouve, que l'addiction soit considéré comme une maladie. Mais c'est une maladie qui ne ce guéri pas. Seule l'abstinence peut supprimer les symptômes, et l'abstinence c'est nous. Nous sommes notre propre guérison.
L'acteur ne notre vie est nous même, pas les soignants, ils ne peuvent pas nous empêcher de boire, juste expliquer et gérer un peu le manque et c'est une aide à ne pas dénigrer.

Pas de vérité dans tout ceci, juste une expérience et quelques pensées en passant par là.
Bon courage.
Oliv.

Profil supprimé - 18/12/2020 à 13h45

Bonjour et merci de vos retour.

Je repars à 0 comme je l'avais fais il y a 1 an et demi.

Deuxième jour sans alcool après la journée "cuvage" ou j'ai écris ce premier commentaire.
Il est vrai que je n'avais jamais pris le chose dans ce sens (voir ce qui est bon sans alcool), je l'ai plutôt pris comme un défi, être capable de ne plus y toucher.

Après, je ne me pose pas les questions pourquoi moi je n'y arrive pas, il y a trop de de facteurs qui font que je suis actuellement dans cette situation, un passé festif, des pertes de personnes importante, un travail épuisant mais je me demande aussi si je ne me cherche pas une excuse.

Il est temps pour moi de me reprendre en main et de tourner une page sur ce poids que je traine depuis des années.
Et peut être que le simple fait de pouvoir parler de Ce problème sans se sentir juger est la première marche de la réussite.

Pierre

Olivier 54150 - 18/12/2020 à 16h05

Bonjour

Il ne s'agit pas que d'excuses Pierre. Mais de compensation, de soins...
Dans les citations que tu décris, boire, c'est normal, surtout c'est ce qui fonctionne.
C'est une automédication très acceptable dans cette société et personne ne peut prévoir les conséquences... personne.
Je crois...
Bon courage, Oliv

Louis - 19/12/2020 à 01h50

Bravo Pierre ! Tu passes déjà à l’action et c’est super.

Tu es en train de retrouver ta liberté d’agir et de penser sans être embrumé par cette dépendance nocive, avoir certainement une meilleure estime de toi...

@Nicola. Comme l’a dit Olivier, je pense que l’abstinence est la seule solution pour des personnes comme nous. Je te souhaite de te libérer de ce poison. Toi seul peux t’en sortir en habituant ton esprit à s’occuper autrement surtout quand tu es seul. Tu en es capable. Tiens nous au courant,


Bon week-end et à bientôt !

Profil supprimé - 24/12/2020 à 09h58

Bonjour à tous,

Merci pour vos encouragements, voilà 8 jours de passés sans encombres et sans alcool.

En ce premier jour de ma 38ème année je vous souhaite à tous un très bon réveillon, profitez des votre et prenez soin de vous.

Je reviens dans quelque jours après ces fêtes en espérant pouvoir continuer à tenir ainsi.

Bon réveillons et croyez en vous!

Pierre

Louis - 29/12/2020 à 00h26

Bon anniversaire à toi Pierre avec un peu de retard.

Tu commences ton 38eme anniversaire sous les meilleurs auspices.

J’espère que le jour de ton anniversaire me portera bonheur. (1 mois d’abstinence le 24 décembre et ça continue...)

Tiens nous au courant après les fêtes !

À bientôt !

Tiens nous au courant

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