Profil supprimé - 10/07/2018 à 16h45

Flo66
Vous lirez sûrement des incohérences dans mon message précédent parce que je viens juste de comprendre en vous relisant que vous aviez repris des paraphes de mon écrit pour les commenter.
Désolée ...
Je comprends que vous n'êtes plus comme moi et que vous vous en êtes sorti des ces états d'ivresse générateurs de mauvaises choses;
Où alors, je n'ai pas compris ;
Bref, merci en tous cas !

Profil supprimé - 11/07/2018 à 09h47

Bonjour Alexouille,

Vouvoiement, tutoiement... Bon je continue comme j ai commencè

Tu as bien compris, cela fait quelques annees que je ne bois plus d alcool. Cela ne veut pas dire que tout est magnifique, il y a toujours la souffrance, les pleurs, les peurs mais aussi la jouissance, les rires, les depassements de certaines de ces peurs. C est la vie quoi c est pas si mal de l abborder sans anxiolytique

Il y a une chose que je fais quand un comportement ne semble pas cadrer avec une personne, une scene. Tu le fais aussi d ailleurs avec ta grand mere. Je me met a sa place. C est une des chances que l on peut avoir avec une sensibilité forte et que l on essaie de l apprivoiser: avoir acces a une empathie assez profonde.

L idee ce n est pas vraiment de se dire: a sa place qu est ce que je ferai? Ca marche si on est deja assez honnete avec soi meme ca. L idee c est de se laisser ressentir ce que la personne a pu ressentir.

Si je reprends ton exemple et que je decide de faire ca avec ton grand pere je peux trouver des choses comme c par exemple:
Ne jamais laisser place a une emotion visible, pleurer, s exprimer emotionellement c est une faiblesse.
Puis a quel moment a t il grandi? A une epoque dans les"cantines c etait rouge qui tache pour les momes. Et qu est"ce que cela implique comme effort sur soi d accepter deja l alcoolisme, en plus celui d une femme et en plus celui de sa femme quand l identité a ete construite sur l injonction: Ne pas montrer ses faiblesses.

En fait si je le regarde je vois un homme qui s est interdit de ressentir, d etre lui meme. Ou plutot je vois un enfant a qui on a gravé des modes de pensees, de fonctionnement qui portaient deja d enormes poids, d enormes peurs.
Alors je ne vois pas un humain horrible, je vois un mome perdu.
Et paradoxalement sa femme a qui il n a jamais rien montré de lui, a qui il a imposé inconsciemment la meme chose, et bien c est la seule personne qui lui permet d etre enfin lui un instant et d enfin pleurer.

Je ne dis pas que cela excuse tout mais la aussi cela offre un autre regard, une autre perspective. Et cela permet, au lieu de faire tourner la rancoeur, la colere( sans voir quand nous memes nous avons fui nos emotions, quand nous memes avons ete durs, prisonniers de notre"education", de pouvoir redonner une place a autre chose de plus constructif.

Cela dit c est plus facile a faire quand on est pas directement touché affectivement par ces comportements et puis raler un bon coup sur tous ces trucs qui pesent ca fait aussi du bien!

Ce truc de l empathie, si il y a une sensibilite particuliere, ca se fait naturellement. En rentrant dans une piece, en disant bonjour a quelqu un, on a une masse d informations qui nous arrive. Et quand ces informations rentrent dans nos failles, nos peurs on ne se sent pas bien, on a l impression de faire eponge, de ne ressentir que le malaise, et on le prend pour venant de nous. Alors qu en fait on a juste une information sur la personne, l ambiance.

Je continue dans un autre message

Profil supprimé - 11/07/2018 à 10h25

"Moi je ne compte jamais sur les autres en cas de difficultés mais j'ai besoin de recueillir des avis, des opinions, des idées, des expériences pour ensuite prendre mes décisions et me lancer "

Oui la clef est souvent nous memes, je fonctionne un peu de la meme maniere Il y a un truc sympa à faire quand on retrouve souvent en face de nous des comportements qui nous gene: essayer de voir en nous la part de ce qui nous gave chez les autres.
Pour ramener ca sur l alcool on peut prendre l exemple de ces gens qui "forcent" a boire. J ai vraiment arreter de les juger durement, de bloquer sur eux, quand j ai pu me revoir le faire aussi. En me revoyant, en me replongeant a nouveau dans ces sensations j ai pu comprendre ce qui chez moi faisait agir comme ca.
Et ca fait tomber sur un beau malaise, de jolies peurs enfouies sous l alcool. C est pas agreable de reconnaitre ca en soi mais ca fait du bien, on s en libere, on le relativise, on admet nos faiblesses. Et apres cafait commesi on voyait les autres sans masques. La ou"avant tu avais devant toi un gros con qui pousse a se defoncer, tu te retrouves toi et tu vois ce qu il y a en dessous des demonstrations theatrales. En fait je crois que la derniere fois ou je me suis confronté a des types qui comprennent pas le pourquoi du non alcool j ai renvoyé de la tendresse. C est con hein? C est en l ecrivant la que je m en rends compte mais je crois que c est a moi que je la donne en fait. A ma part qui un jour a utiliser aussi ce psychotrope pour se soigner, couvrir ses ressentis trop fort..


"Je précise que ma dernière cuite remonte au 9 juin dernier (anniversaire de ma belle mère) - une cuite arrivée très progressivement, qui m'a permise de m'amuser, de chanter (je n'ai pas lâché le micro ...), mais qui m'a valu un trou noir et d'être très malade le lendemain ... je me suis dit que c'était la dernière (pour l'instant ce fut la dernière), je comprends un peu plus chaque jour que cela ne m'apporte rien mis à part un bonheur éphémère suivi d'un malheur physique et psychologique intense. Je comprends que je dois rester au calme à présent et tanpis si je m'isole un peu des festivités, des autres."

Oui c est un paradis artificiel.
Ca peut etre difficile de revivre des moments festifs sans alcool. Mais il ne faut pas hesiter a voir trop d isolement, plus du tout de sorties, comme un bouclier. Car une fois que l envie du produit est passée, que cela fait quelques temps qu il n y a plus eu de contact a vec l alcool, on peut etre en sa presence sans que l envie soit la. Par contre le malaise a danser, chanter ca ca peut rester. Et la on sait que l alcool etait protecteur de ce malaise, ne plus rien faire procede de la meme demarche. Je l ai pratiqué un moment
Et les"autres c est un peu pareil. Des autres il y en a plein en fait et en s ouvrant a d autres activites, en renouant avec des passions on se retrouve en contact avec des gens differents, pour qui la"conso d alcool peut etre occasionelle, geree, et pas du tout un sujet de conversation De plus ces autres la n ont pas l identite de toi fetarde, ils e te renvoient pas a ca.


J espere que tu ne prendras pas tout ca pour une morale, un jugement. J ai ete pris la dedans, j essaye juste de donner des clefs qui m ont ete utiles ou qui m aident encore chaque jour. Pas a ne pas boire, mais a me connaitre, m accepter.
Car au fond quand on a capté que ce qu est l alcool, son role sur nous, ce n est pratiquement plus un sujet de reflexion, ce qui souvre devant nous est tellement immense...


L intelligence peut prendre de multiples formes, et trop reflechir est parfois plus handicapant qu autre chose Dans les addictes on retrouve plein de gens sensibles et intelligents( au sens commun du terme).

Merci aussi a toi, c est agreable de te lire,
Bonne journee et bravo pour ces avancees, pour ces jours sans alcool!