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mon fils 49 ans

Par desespoir

Mon fils à 49 ans aujourd'hui... je n'ai plus de nouvelles depuis 2 ans, depuis que j'ai su dire enfin NON. Et tous les ans je lui envoie un message pour Noël nouvel an et bien sûr son anniversaire et je n'ai bien entendu aucune réponse. Je le suis de loin à travers certaines de ses amies et sa messagerie ça me rassure un peu je sais qu'il est toujours vivant !
Mais aujourd'hui je n'ai pas envie de lui envoyer ce message. J'ai appris à vivre mieux, à penser à moi, à me sentir mieux. J'ai honte mais je ne veux pas qu'il revienne tant qu'il continuera de boire et de prendre des quantités effrayantes de médicaments. Je ne veux plus diriger sa vie, je n'ai plus la force des appels au SAMU, des cures, des séjours en HP, des mensonges. Mais voilà ce sentiment de culpabilité qui revient me hanter ce soir....
Bon courage à tous

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7 réponses


Ambre78 - 27/06/2023 à 22h23

Je vous comprends.
Il est normal de vous inquiéter pour votre fils mais parfois notre santé mental est tout autant importante!
Courage

desespoir - 29/06/2023 à 22h52

Bonsoir Ambre78

Merci pour votre message d'encouragement. J'ai finalement envoyé ce message d'anniversaire qui est bien entendu resté sans réponse.
Cette angoisse du coup de fil qui m'annonce une mauvaise nouvelle ne me quitte pas surtout le soir mais je n'ai personne à qui me confier.
Alors je viens écrire sur ce site ça me soulage un peu.
Bonne soirée à vous

Profil supprimé - 08/07/2023 à 05h51

Bonjour madame
Touché par vos mots. Effectivement, je comprends votre tristesse de ne plus avoir de nouvelles de votre fils.
J'ai son âge et ai arrêté de boire (en même temps, c'est logique si je suis sur ces forums)
Je viens régulièrement sur ce côté du site pour me rappeler chaque jour à quel point, notre entourage est inquiet de nous voir dépérir.
Si vous avez dit non, c'est qu'il était devenu insupportable. S'il a rompu le dialogue, c'est qu'il est encore insupportable. Vous avez le droit d'être intolérante et a refuser de le voir quand il est alcoolisé.
L'alcool rend menteur, blessant, fuyant l'alcoolique.
Peut-être reconstruit il sa vie, peut-être continue t-il à consommer trop.
Vous dites que vous dirigiez sa vie.. Je pense que vous vouliez dire que vous étiez sa canne tellement il avait perdu son autonomie?
On ne peut qu'aider une personne qui veut s'en sortir, pas la subir.
Pour moi, vous avez fait le bon choix de ne plus le supporter. S'il revient, j'espère qu'il sera bien, clean, et que la vie redeviendra plus calme.
Cordialement

Sybille - 12/07/2023 à 10h13

Bonjour al191.. et désespoir.......Merci pour votre témoignage...cela fait du bien de voir des gens s en sortir alors bravo...et de répondre par des encouragements à désespoir à qui je donne ma force pour qu elle continue d espérer de revoir son fils....un jour dans de meilleurs conditions..

Candydouce - 12/07/2023 à 11h45

Bonjour. Votre témoignage m'a beaucoup touché. Je suis une maman qui a un fils de 28 ans qui est devenue alcoolique. Je ne voulais pas comprendre réellement et reconnaître son problème. Jusqu'à hier. Je pensais que c'était un passage à vide suite à une séparation et son travail. Il était militaire.
J'ai vu et assisté à sa violence envers nous. Je ne l'ai pas reconnu, il était ivre. Je lui ai demandé de partir, je l'ai virer de chez nous en employant le termes.
J'ai peur de ce qu'il va devenir et si il nous donnera des news.
Je lui demande seulement de se soigner et à ce moment là je serai de nouveau heureuse de le recevoir.
Je peux plus de le voir ainsi. Je peux plus.
Je vous comprends très bien et vous apporte mon soutien. Bonne journée.

desespoir - 20/07/2023 à 00h27

Bonsoir et merci à tous pour vos messages.
Candy douce je crois que vous avez eu le courage que je n'ai pas eu quand il le fallait et vous avez eu raison. Je ne vois plus mon fils mais cela m'a évité de sombrer. Je pense à lui sans arrêt j'appréhende la mauvaise nouvelle car il n'est pas en bonne santé mais je pense enfin à moi. J'espère qu'il aura le déclic nécessaire et que enfin il se soignera parce qu'il le décidera lui.

Al191 oui je lui servais de canne et ce depuis longtemps ( ma fille m'en veut d'ailleurs ). Oui il était insupportable à minimiser ses erreurs et à penser que tout ce que l'on fait pour lui est normal. Non il ne me voyait même pas dépérir. Je n'en pouvais plus j'aurai fini par détester mon enfant.
Merci à tous pour votre soutien car je n'ai personne à qui me confier et ça m'aide beaucoup.

Sunday - 16/12/2023 à 04h50

Bonjour,

Je suis tombée sur votre témoignage et je ne peux que être touchée. Votre écrit date de cet été et j'ignore comment la situation a évolué cependant je ressens le besoin de vous écrire.

Je suis abstienente depuis plusieurs mois. Je n'ai jamais eu d'excès de violence et j'ai toujours tout fait pour cacher ma maladie. Je suis maman aussi et j'espère avoir été assez présente pour ma fille pendant cette période d'alcoolisation.

A la lecture de votre témoignage je me suis dit ''cette personne a souffert et elle a eu raison de prendre de la distance.'' je ne crois pas que l'entourage doive subir les extrêmes de la maladie au nom du lien du sang, de l'amour.. et en même temps je me suis dit si l'entourage ''lâche'' leurs proches sur qui peuvent elles s'appuyer ? Dans ma situation c'est mon entourage qui m'a permis d'appréhender et de me conforter dans le soin.


Mais chaque histoire est différente et les blessures plus ou moins profondes. Vous semblez être prise dans une certaine forme de culpabilité d'avoir pris le large. Mais l'aide de ne peut pas se faire au détriment de sa propre personne.

En revanche vous est il possible de créer une certaine forme d'entre deux où vous vous pouvez vous autoriser à lui témoigner votre présence, votre soutien, votre amour, vos peurs aussi parfois , mais où il existe également la possibilité de partager autre chose. Aussi petit puisse il être. Cette autre chose qui permet à chacun de réinventer la relation. D'offrir un espace ou la boisson m'envahit pas le devant de la scène. Ou les attentes sont mises en bernes pour ne pas être plongé dans des reproches, des déceptions.

Cet espace où vous pouvez lui dire ''bon anniversaire ''. Lui envoyer un ''j'espère que tout va pour le mieux '', ''je pense a toi''. ''tu me manques''. Passe un bon Noël. Une ballade. Cet espace qui vous permette d'être une maman qui n'est pas rongée par les remords.

Votre fils souffre et tente d'atténuer ses souffrances à travers les produits. Ils sont sa béquille, son amant, son diable. Vous n'êtes pas responsable de ses choix ni de sa maladie.

Sa volonté de trouver le chemin de la guérison lui appartient. Tout comme votre vie et vos choix vous sont personnels.
Votre vie ne peut dépendre de votre fils malgré cet amour inconditionnel. Vous préserver ne fait pas de vous une mauvaise mère.

Croyez moi ou non, le soleil finit toujours par briller.
Prenez soin de vous.

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