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Que faire pour ma mère ?

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Bonjour à tous,

Après avoir tourné quelques temps sur le forum en tant que simple lecteur, c'est à mon tour de venir parler et, par la même occasion, poser un peu le sac de pierre que je traine derrière moi depuis un moment.

Ma mère est atteinte d'alcoolisme depuis maintenant une bonne quinzaine d'années. La faute, en grande partie, selon elle, à une enfance difficile et à la dysthymie dont elle souffre (la faute à des périodes de dépression non-traitées pendant son adolescence).

L’alcool l'a progressivement rongé avec, cependant, une montée en puissance ces deux/trois dernières années : baisse des défenses immunitaires liée à sa consommation mélangée à de l'eczéma et à un travail en milieu hospitalier l'ont amenée à attraper le staphylocoque doré qui, après s'être développé sur sa moelle épinière, l'a laissé handicapée à plus de 80% avec des difficultés importantes à marcher, des douleurs importantes et l'obligation de se sonder régulièrement pour les urines et les matières fécales. Histoire d'en rajouter, c'est à ce moment là que le médecin ont aussi découvert que l'état de son foie était dégradé, une cirrhose, encore stoppable à l'époque étant en train de se développer.

Malgré cela, une reconnaissance totale de sa maladie, trois cures de désintoxication et jusqu'à une période d'un an sans boire, ma mère poursuit sa destruction encore en ce moment et plus que jamais.

Cependant, elle n'est plus la même depuis quelques jours : sa consommation devient plus importante, incontrôlable même, elle n'est jamais tout à fait elle-même, même sobre, semble commencer à délirer. Elle ne mange quasiment pas, ne prends plus, pour ainsi dire, ses traitements nombreux (pour la dépression, le cœur, la tension, ses douleurs dorsales...), ne respecte pas les horaires où elle devrait se sonder entrainant des infections urinaires, bref, en quelques mots, elle se laisse littéralement aller. Elle le dit elle-même, elle n'arrive plus à "redescendre" sa consommation, elle ne sait plus vraiment si elle veut s'en sortir et nous sommes, de fait, dans la crainte, en plus de tout ça, d'une crise suicidaire.

Cela fait maintenant douze ans que je suis au courant de son alcoolisme, il m'a psychologiquement ravagé, créant une co-dépendance chez moi accompagnée de dépression. Je tente, de mon côté, comme je peux, de remonter la pente. Bien sûr, mon petit frère et mon beau-père, vivant également avec elle au quotidien, son également dans une situation psychologique compliquée.

J'ai toujours été là pour elle, j'ai fais tout ce que je pouvais mais là, je sens la situation comme totalement différente, inédite et surtout potentiellement fatale. Je ne veux pas perdre ma mère. Je ne veux pas laisser l'alcool gagner bien que je sais que ce n'est pas aussi simple que cela... Mais j'ai une vie personnelle et professionnelle que je tente d'entretenir avec plus ou moins de succès. Je suis, comme mon frère et mon beau-père, une sorte d'auxiliaire de vie pour elle. Mais je refuse de devenir, en ce qui me concerne, un aide-soignant d'un service de fin de vie et assister à sa déchéance.

Aussi, et j'en viens enfin au titre de mon post, je me demande quels sont les recours possibles ? Je pense de plus en plus à l'hospitalisation sous contrainte... Je sais que ce n'est pas forcément une solution parfaite, que cela pourrait ne pas arranger les choses, mais tout cela me dépasse... Comment faire autrement ? Que peut-on encore espérer à ce stade que je qualifierai de "très avancé" ?

Je tiens à m'excuser pour le pavé que je viens de pondre, pour le côté probablement un peu brouillon de mes explications, mais j'écris comme ça sort, sans trop réfléchir et en un sens, c'est déjà une manière de me soulager un peu de tout ça.

Vous remerciant d'avoir lu, n'hésitez pas à me demander des précisions au besoin.

Bonne soirée à tous.

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