Profil supprimé - 05/04/2017 à 09h39

Bonjour baybayy, je comprends se que tu vie j'ai 26 ans et ça fait 9 ans que je suis avec mon conjoint, j'avais moi aussi du mal à savoir si il était alcoolique puisqu'il ne boit pas tout les jours, mais pour moi il est devenu dépendant quand il a commencé à boire seul et régulièrement se qui était le cas depuis le début de notre relation en faite, mais de mettre se mots sur un proche je trouve ça difficile.
Pour ma part je ne peu également envisager d'avoir des enfants avec lui même si nous en avons envie tout les deux, j'espère être assez forte pour ne pas faire subir ça à mes futures enfants.
Aujourd'hui je suis perdu et reste pratiquement persuadé qu'il ne s'arrêtera pas je le vois passer des cap dans l'alcoolisme les mensonges, les consommation qui augmente je sais qu'il souffre mais j'ai tout essayé (cure, groupe de parole rdv avec des addictologue) mais ça ne venait pas de lui, ça me bouffe il n'a même pas 30 ans et ça fait déjà bientôt 9 ans qu'il boit je sais que si je veut être heureuse vu qu'il ne changera pas je dois le quitter. J'ai même l'impression des fois qu'il fait exprès de me faire du mal parce qu'il sait qu'il n'arrêtera pas et qu'il veut que je sois heureuse.
La seul chose que tu puisses faire c'est d'être présente pour lui sans le juger ça ne l'aidera pas, même si c'est très difficile et que moi même ni arrive pas. Malheureusement je pense que se n'est pas qu'il ne nous aime pas mais que c'est plus fort qu'eux Bon courage

Moderateur - 10/04/2017 à 11h40

Bonjour Baybayy, bonjour Puce69,

@Baybayy

Oui votre mari semble tout à fait, au vu des quantités consommées, de la régularité de sa consommation, de son comportement où il cache ses bouteilles et d'autres signes encore être une personne "alcoolo-dépendante". Ce à quoi vous êtes confrontée est ce qu'on appelle le "déni", très fréquent dans ce genre de situation. Ce n'est pas parce qu'il ne reconnaît pas lui-même le problème que celui-ci n'existe pas. Cependant ce déni signale qu'il n'arrive pas à faire face à son problème et donc qu'il n'est, pour le moment, pas en mesure de le résoudre.

S'il y a toujours un espoir pour qu'il évolue et se soigne un jour, je vous recommande avant tout d'être attentive à vous-même et à ce qui se passe dans votre relation. Vous faites état de paroles violentes et méprisantes envers vous, des choses malheureusement courantes lorsqu'on a une personne alcoolique en face de soi mais que l'alcoolisme ne doit pas excuser. Dans les moments où il est plutôt clair, où il n'a pas trop bu, revenez sur ces incidents pour dire votre propre inconfort et votre besoin qu'il vous aide à aller mieux. La difficulté est d'éviter de le culpabiliser tout en disant que vous ne pouvez pas l'accepter ou le supporter très longtemps. Parlez-donc plutôt de vous-même, employez le "je" sans forcément établir des causes mais plutôt en cherchant des solutions avec lui, en lui demandant de vous aider et non l'inverse. En effet, à partir du moment où il est dans le déni, toute conversation portant sur son alcoolisme ne servira pas à grand-chose si ce n'est à le laisser en position défensive par rapport à cela. Ce qu'il ne peut nier et éviter en revanche c'est qu'il est en vie de couple avec vous, qu'il y a une relation et que vous avez des besoins qu'il peut essayer de satisfaire.

Je vous conseillerais de prendre contact avec un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa). Ces centres sont gratuits et vous permettront de rencontrer en toute confidentialité des professionnels avec lesquels vous pourrez parler de ce qui se passe. Cela vous permettra de faire le point et de recevoir des conseils pour mieux comprendre comment agir auprès de lui car il y a des manières de faire qui favorisent le changement chez les personnes concernées. Pour trouver le Csapa le plus proche utilisez notre rubrique "Adresses utiles" : http://www.alcool-info-service.fr/Adresses-utiles ou appelez notre ligne d'écoute au 0 980 980 930 (tous les jours de 8h à 2h).

Même si l'alcoolisme est une maladie qui peut être longue et difficile à résoudre, même s'il a eu lui-même une mère alcoolique, ne perdez pas espoir sur le fait qu'il puisse s'améliorer et non pas seulement se dégrader. Ce que vous croyez et le soutien que vous pouvez lui apporter son primordiaux pour l'aider à reconnaître son problème et à s'en sortir. Cependant il ne faut pas non plus que cela se fasse au détriment de vous-même et du respect qui vous est dû. C'est pour cela que prendre rendez-vous avec un tiers professionnel pour en parler est important. Cela vous aidera à prendre du recul.

@Puce69

Vous apportez un éclairage important en disant que s'il a consulté des centres d'addictologie, de cure et des groupes de parole sans qu'il soit lui-même convaincu de cette démarche alors celle-ci était vouée à échouer. Il faut reprendre les choses depuis le début : pour qui, pourquoi voudrait-il arrêter de boire ?

Il est toujours possible de changer, même pour des alcooliques de longue date. C'est vrai cependant qu'il faut, de leur part, une prise de conscience, une envie de changer les choses et le sentiment qu'ils peuvent y arriver. En attendant prenez du recul, prenez soin de vous, ce qui est nécessaire pour pouvoir l'aider le jour où il demandera vraiment de l'aide. Comme pour Baybayy je vous conseille d'aller prendre conseil auprès d'un Csapa. Les proches ont un rôle à jouer pour favoriser le changement chez une personne alcoolo-dépendante. Avoir un espace à vous pour en parler permettra de recaler les choses avec vous-même et avec lui.

Bon courage.

Cordialement à toutes les deux,

le modérateur.