Bonsoir,

J’ai 32 ans, en couple depuis 12 ans (conjoint de 33 ans), non mariés et sans enfants.

Mon conjoint a subit le décès de son père il y a 6 où 7 ans, je ne sais plus, et depuis il consomme beaucoup d’alcool.
Au décès, il m’a rejeté et a débuté sa consommation.
J’ai pris un studio et j’ai tenu 6 mois seule, en me sentant bien, mais lorsqu’il m’a dit qu’il n’avait plus le choix que de retourner chez sa mère (faute d’argent car pas d’emploi) je suis retournée vivre avec lui.
L’alcool était très présent et je l’ai malheureusement trompé (je m’en veux encore beaucoup); lorsqu’il l’a découvert il est devenu très violent

Des années ont passé, la consommation à empiré (a mon sens): il a été capable de boire 1 bouteille de whisky en 2 jours et d’aller en rechercher.
Il a fait une formation, mais n’aime pas ce qu’il fait. S’est fait viré de ses emplois à cause de sa dépendance; je suis la seule à avoir un travail stable et je fais même du plus pour combler les fins de mois.
Je vois une merveilleuse psy depuis presque 2 ans maintenant, qui m’aide à vivre ma vie en dehors, à ne plus autant culpabiliser et cela va petit à petit car elle me rassure sur certains points. Mais lui refuse de se faire aider. Parfois il en parle mais ne va jamais jusqu’au bout.

On se dispute beaucoup, surtout quand il boit car il ne fait que me raconter les mêmes choses : il est malheureux dans sa vie, il se sent seul, n’a pas de passion… et notre vie n’avance pas car je ne veux pas d’enfants ni me marier avec lui… tout ce qui fait mal.
Je n’arrive même pas à lui parler de mes propres sentiments ou envies car il m’effraie et je m’en veux aussi de devoir lui faire du mal verbalement.
Il nous ait arrivé d’avoir des disputes vraiment violentes (je passerais les détails).
Je dois tout le temps surveiller ce que je dis, je ne me sens plus libre et j’ai même peur car à plusieurs reprises il a fouillé dans mes affaires, dans mon ordinateur etc… et m’a même enregistrée alors qu’il sortait le chien, pendant que j’étais en conversation, pour savoir si je ne bavais pas sur lui.
Je ne supporte plus quand il boit: il y est hautain, fait la morale à tout le monde et même ceux qui ont des soucis d’alcool, alors que lui ne se prend pas en main. Il n’accepte pas l’aide que d’autres peuvent proposer et me reproche de ne pas le comprendre.

Cela fait plusieurs années que j’ai envie de partir, malgré tous les sentiments que je peux (encore) lui porter, parce que je sais que dans le fond il y a encore une petite part de celui que j’ai rencontré car quand il ne boit pas cela se passe très bien (au point que j’oublie les malheurs) mais dans mon fond je suis terriblement malheureuse, au point où je vis ma vie et lui me le reproche.
Effectivement je ne veux plus d’enfants ou me marier avec lui, mais je ne sais pas s’il comprend que c’est à cause de tout ça.

Depuis quelques mois, il a réussi à réduire sa consommation car il n’avait plus d’argent pour s’acheter ce qu’il fallait… mais dès qu’il a une paie ou un peu d’argent, il va s’acheter une bouteille au lieu de s’acheter des habits par exemple. Ou alors il sort en ville dépenser son argent dans un bar, il lui ait arrivé de rentrer totalement torché.
Il a même perdu son permis à cause de cela.

Les dernières disputes qu’on ait eu, j’ai réussi à lui dire que je n’en pouvais plus, que j’étais malheureuse, que j’avais envie d’avancer dans ma vie, d’acheter un appartement ou d’avoir des enfants... Et lui m’a dit, en tout sincérité, que je pouvais partir. Qu’il comprenait, que je méritais mieux… et ça m’a rendu tellement triste.
Mais malgré cela, je n’y arrive pas. A chaque fois je me dis « je vais partir », « s’il se rachète une bouteille je pars » etc… mais je n’y arrive pas.
Je suis à bout, je ne trouve pas le courage de lui dire « d’accord » quand il me propose de nous séparer. Ça me fait terriblement mal.

Sa famille et son entourage sont conscients de ce qu’il se passe, certains m’encouragent même à partir pour mon bien car je n’ai plus rien à faire avec lui à part me noyer aussi.

Je viens vers vous pour savoir si vous avez eu ce courage et comment vous l’avez eu? si vous aviez des aides à me fournir pour y arriver…

Je vous envoie tout mon courage pour vos situations, et vous souhaite une belle soirée.
En vous remerciant d’avance pour vos réponses et en m’excusant pour la longueur de ce message (et encore, je n’ai pas tout dit).