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Conjoint alcoolique

Par Profil supprimé

Bonjour,

Je suis avec mon conjoint depuis maintenant près de deux ans, il est alcoolique depuis une dizaine d'années et c'est séparé de la mère de ses deux enfants à cause de son alcoolisme. Quand je l'ai connu je ne connaissais pas l'alcoolisme au sens de la maladie, je connaissais ce que tout le monde sait et pour moi une personne alcoolique c'était juste une personne qui boit trop de temps en temps.

Je ne savais pas :

- que la personne alcoolique l'est à vie et ne peux s'en sortir qu'en choisissant de bannir l'alcool de sa vie,
- que la personne alcoolique peut et souvent parait tout à fait normal pour quelqu'un qui ne connait pas la maladie même après avoir bu des litres d'alcools,
- que malgré tout l'amour que l'alcoolique porte à ses proches parfois la maladie est plus forte...
- qu’arrêter l'alcool puisse être si dur,
- et tellement d'autres choses encore sur la maladie...

Aujourd'hui j'ai appris à vivre avec sa maladie je me suis renseignée au mieux et j'essaye d'être la pour lui même si ce n'est pas tous les jours facile. Cette année pendant les fêtes il a plus que déconné, alors que son ex compagne lui avais laissé la garde des enfants pour Noel malgré de très nombreux dérapages les mois précédents, il s'est absenté sous un faux prétexte et est parti s'acheter et boire une très grande quantité d'alcool (4g/l à la prise de sang)et m'a laissé seule avec les enfants. Lorsqu'il est revenu il s'est étalé par terre devant eux et j'ai du appeler les pompiers pour qu'ils viennent l'évacuer. Bien entendu la mère est venu les récupérer et a fait appel au JAF pour faire revoir ses droits de visites et d’hébergement.

Suite à ça il a continué de boire de plus en plus jusqu'au nouvel an à nouveau passé au urgences, par chance il a lors de son évacuation perdu sa CB, cela lui a permis de rester sobre pendant les jours qui ont suivis et lorsqu'il a pu récupérer une CB il a trouvé la force de ne pas replonger et a pu reprendre le travail après 9 mois d'arrêts maladie. Début Février il a eu le droit de revoir ses enfants et cela s'est plutôt bien passé. Cependant je pense que les enfants on été traumatisé par les événements de Noel, son fils de 13 ans a refusé ces coups de fils pendants plus d'un mois et je pense qu'il ne pardonnera pas aussi facilement si ça devait recommencer...


Malheureusement depuis une semaine mon conjoint à repris l'alcool, je m'en suis rendu compte rapidement et lui en ai parlé il m'as dis que c'était juste un dérapage et qu'il n'en rachèterai pas. Pourtant depuis le début de la semaine tous les soirs je rentre et il pue l'alcool... Je ne sais pas quoi faire, j'ai peur qu'il replonge vraiment et il dois voir ses enfants après demain. Pour le moment il semble avoir encore toute sa tête malgré de forte doses d'alcool (minimum un demi litre de vodka par jour depuis le début de la semaine) mais combien de temps encore avant que cela devienne incontrôlable...

Je ne sais pas quoi faire vis a vis des enfants, doit je attendre que ça dérape vraiment pour prévenir la mère, doit je prévenir tout de suite pour éviter une catastrophe ce week end?

En plus de tout ça il doit voir un médecin début avril pour récupérer son permis.... Ses dernières prises de sans étaient bonnes et je me demande si le fait d'avoir repris l'alcool une semaine suffit pour que les prises de sang soient à nouveau mauvaises début avril? Si ce n'est pas le cas cela veut dire qu'il va a nouveau avoir le droit de conduire or s'il boit toujours il conduira même après avoir bu quitte à me mettre en danger et à mettre ses enfants en danger... (il est très rare qu'il admette avoir bu quand c'est le cas ou alors il me mens sur les quantités).


Autre soucis, l'épicier chez qui il se fournit en alcool n'a aucun scrupule à lui fournir son alcool a crédit malgré que ce soit interdit peut on faire quelque chose contre ça?



Merci d'avance pour vos réponses, j'ai essayé d'en dire un maximum mais il y a tellement à dire...

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3 réponses


Profil supprimé - 02/03/2017 à 14h08

Bonjour,
Au moins ce "concept" de maladie vous aura fait aborder le probleme de maniere differente. Mais vous pouvez aussi concevoir que l alcool est une drogue puissante qui vient souvent en bouclier de quelque chose. Une faille, une felure, une peur qui a un moment a ete calme de facon inconsciente par l alcool.
Peut etre qu apres cette periode de liberte votre conjoint a ete soumis a un element declencheur. Les enjeux de cette visite doivent etre pour lui generateur de stress fort, d emotions fortes. Je ne sais pas, le regard de son fils, la distance peut etre alors que lui a fait des efforts.. cette drogue a cree dans son cerveau un chemin fleché vers la reponse a ce stress, et cette reponse c est l alcool. C est pour cela qu il est interessant pour lui de"travailler" sur ce qui l a fait reboire en se tournant vers des structures adaptees, d etre entendu, soutenu de maniere neutre. Ce n est pas rien 9 mois sans alcool, ca laisse des traces et retenter un arret est d une certaine maniere plus facile.

Pour ce week end je ne peux vous dire, mais si il ne percute pas, il n y a pas de raison qu il gere son probleme differemment qu avec l alcool. Ca va etre difficile pour lui de ne pas consommer... Je ne connais pas vos rapports, s il ne se ferme pas vous pouvez essayer d en discuter et sinon pour ma part je penserai aux enfants avant tout pour savoir quoi faire.

Je precise que je ne suis pas psy, ni toubib, c est juste un avis tire de ce que j ai appris sur l alcool et mon parcours son son influence..
Les rechutes sont des moments pas evidents car l image de nous meme en prend un coup, ne restez pas seule avec ca, les assos type anpaa, les cmpp peuvent vous aider.

Bonne journee

Profil supprimé - 02/03/2017 à 18h29

Bonjour,

Merci de votre retour

Pour les 9 mois d'arrêt je me suis mal exprimée ce sont 9 mois d'arrêts maladie ou il buvait en moyenne 1Lde vodka par jour... La période d'abstinence c'était du premier janvier jusqu'à la rechute le 25 février donc même pas deux mois.

Je viens d'en parler avec lui on s'est mis d'accord pour que je garde ses moyens de paiements pendant quelques semaines pour limiter les dégâts...Il m'as dit qu'il prenait une dernière bouteille aujourd'hui (20cl) et qu'après il arrête complètement. Il dis que ce besoin de "dernière bouteille" est psychologique. J'ai accepté mais je ne suis pas sereine. Pour ce qui est des enfants à priori on ne prendra pas le risque de les prendre ce week end

Profil supprimé - 02/03/2017 à 19h10

Pour ce qui est du suivi mon conjoint est suivi par son médecin traitant et depuis janvier il va voir une alcoologue toutes les 3-4 semaines dans un CSAPA. L'année dernière il a été hospitalisé pour sevrage à trois reprises.

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