Bonjour,
Mon mari souffre d'alcoolisme depuis de nombreuses années. Cet alcoolisme s'est traduit par beaucoup de violence psychologique et une vie de famille (deux enfants de 4 et 7 ans) qui reposait presque exclusivement sur moi, à la fois d'un point de vue affectif (pour les enfants), matériel, et financier. C'était très difficile. Suite à une soirée particulièrement violente qui nous a mené, mes enfants et moi, à devoir quitter précipitamment la maison et dormir à l’hôtel (avec des dégâts matériels dans la maison, un passage des pompiers et de la police), j'ai posé un ultimatum. J'ai demandé à mon mari de partir et se soigner sous peine de ne plus jamais revenir. Mon mari a fait une cure et c'est soeuvré, et nous avons convenu qu'il revienne sous contrat (pas de reprise d'alcool et un suivi psychologique et en centre d'addictologie sur le long-terme). Nous avons passé quelques mois très heureux.
Mais depuis les vacances il a cessé d'aller au centre et à son suivi (parce que vacances d'été, d'après lui) et ne semble pas du tout décidé à y retourner. Il y a eu quelques rechutes avérées puisque nous l'avons pris sur le fait, mais de courte durée. Cependant depuis quelques semaines, je crois qu'il boit en cachette, au delà de ces rechutes avouées et prouvées. J'ai des doutes à cause de son odeur parfois, des changements de comportement, les yeux qui virent, et ce toujours lorsqu'il est allé à l'extérieur ou faire des courses. Je lui ai posé la question d'une prise d'alcool plusieurs fois, mais il nie et cela occasionne des disputes, clairement avec beaucoup de souffrance pour lui.
Du coup, je suis très embêtée. J'ai essayé de lui expliquer qu'il valait mieux en parler, qu'on pourrait trouver solutions, alors que le mensonge amènerait de la colère, et ne nous ferai pas avancer. Mais il s'en tient à sa réponse, à savoir q'il n'a rien bu. Alors je me dis que je me trompe peut-être. Ou que de toute façon, ce n'est pas en le soupçonnant, en cherchant à prouver qu'il boit en cachette, que je l'aiderai à quoi que ce soit. Peut-etre que pour lui il vaut mieux que je reste indifférente et le laisse faire, tout en lui laissant entendre qu'il ne sera pas jugé pour ça et qu'on l'aidera.
Le problème pour moi aussi, c'est que je m'étais juré que c'était terminé. Que s'il devait y avoir une vraie rechute, les mensonges, les comportements insupportables, les mots qui tuent, les reproches, les objets brisés, la peur et la violence latente, la puanteur, le desordre de l'alcoolique dans la maison, la chasse aux bouteilles, et tout le reste, je m'en irai pour de bon. Je suis moi-même à bout, épuisée, au bord de la dépression permanente, et j'ai besoin de me reconstruire, pas de revivre encore ce climat infernal. Et donc, si il boit à nouveau et reste dans le déni, je veux le savoir pour partir avant que les choses ne dégénèrent à nouveau.
Bref, si certain(e)s sont passé(e)s par là et ont des conseils, je les remercie d'avance.

Merci