Profil supprimé - 09/12/2014 à 22h12

Bonsoir
Me revoilà.
Un "échec" à mon objectif de ne plus boire seule, jeudi j'ai bu un verre avant que mon mari rentre, puis 2 autres, ce qui était clairement trop pour moi.
Le reste du temps a été raisonnable.
J'ai rempli un autre objectif qui était d'aborder le sujet avec ma psy. Elle est d'une aide précieuse et le simple fait d'en parler m'est utile comme ce forum.
Aujourd'hui abstinence totale, aidée par le fait qu'il n'y ait rien à boire à la maison. Demain je vise la même chose.
C'est loin d'être simple car c'est toute une prise de recul que je fais dans ma vie en général. Mais c'est BIEN.
Bonne soirée et donnez des nouvelles
Clara

Profil supprimé - 10/12/2014 à 16h10

Salut Clara,

Ravie d'avoir de tes nouvelle, c'est pas grave si tu as bu l'autre jour, on passe tous par des moment comme cela, à partir du moment qu'on n'en prend conscience, cela nous fait avancer si on ne culpabilise pas bien sur.

c'est frustrant d'échouer, mais c'est un bon coup de pied au fesse pour se recésir et repartir sur nos résolution.

C'est super que le forum et ta psy t'aide à ce point.

je suis vraiment très contente pour toi car tu avance super bien

grosse bise

Profil supprimé - 10/12/2014 à 21h27

Merci pour ton message Clochette, ca me va droit au cœur!
Ce soir je suis encore 100% sobre (j'aime mieux ce terme qu'abstinente), la technique du soir : zéro alcool à la maison, et pourtant je suis passée au supermarché avant...).
Autre technique: pas trop de sorties en semaine. Pour le coup pas envie de me passer d'un verre ou deux quand je vois mes copines.
À suivre
Clara

Profil supprimé - 11/12/2014 à 12h32

Bonjour Clara,

Tu te préoccupes de ta consommation et ça c'est plutôt positif. L'idée du zéro alcool ,à la maison est très bonne puisque ça te mets un frein au cas où tu aurais besoin de consommer. En revanche, je suis toujours assez sceptique sur cette idée de tenter encore et toujours la consommation modérée. C'est tellement compliqué ...

Ci dessous un texte que j'ai trouvé sur le net, je lui trouve beaucoup de recul sur la question.




Arrêter de boire ou arrêter l’alcool ?

« J’ai longtemps confondu « arrêter de boire » et « arrêter l’alcool ». Comme beaucoup. D’où mes échecs pendant les années où je me suis efforcé de ne pas boire ».

Arrêter de boire, c’est se priver, résister à la demande. On peut y arriver, à l’arraché. Un certain temps. Pas besoin de médecin, de médicaments, d’associations. On s’en sort seul, comme on buvait seul (même en buvant accompagné). Les causes de l’alcoolisme restent présentes et on leur fait front : il faut tenir, durer.

On peut le faire, un jour à la fois. C’est un combat. Ce n’est pas une vie. Et surtout, on ne cerne pas ce qui nous fait boire : on est fixé au calendrier. On piétine.

Car compter n’est pas un objectif. Ou alors on essaie de tenir jusque 30 jours, ou 100. Et une fois arrivé on craque. Car rien n’a changé. Et le cap qu’on s’est fixé est libérateur de la tension accumulée pendant cette période de lutte.

On arrive à se persuader que, puisqu’on a su résister un certain temps, on saura désormais modérer, gérer, boire normalement . Illusion, et le mur n’est généralement pas loin. On s’y écrase. Et même de plus en plus vite à chaque nouvelle tentative. Le malade s’enfonce alors, désespère, n’y croit plus.

Mais le corps fatigue aussi et réclame à la tête une solution. Qui survient parfois et que certains appellent « le déclic ».

Arrêter l’alcool, c’est construire des défenses pour l’empêcher de venir à nous. Pour ne plus en avoir besoin, pour ne plus en avoir envie. Sans forcément avoir tout cerné des causes qui nous ont fait boire, mais en en ayant dégrossi les mécanismes. Il n’y a pas forcément à trouver une cause unique à notre maladie. Elle dépend de nombreux facteurs associés à notre personnalité, faite d’hérédité, de contextes social et culturel, d’un passé plus ou moins douloureux, d’un job plus ou moins marrant, etc.

L’alcool n’est pas un problème. C’est une réponse, une solution.

L’enjeu devient plus clair. L’alcool est une solution à quoi pour moi ? Comment apprendre à se passer de cette solution, sans crouler sous les problèmes ? C’est cela qui se cache derrière l’arrêt de l’alcool. Loin des croix sur le calendrier.

Barrer la route à l’alcool, l’empêcher de s’imposer à nous.

Il faut éliminer le besoin et, ce faisant, éliminer l’envie. L’abstinence devient alors sobriété. Pour cela, accepter la notion de maladie, qui écarte celle de honte. Et se faire aider.

« Mes défenses ont été de reprendre ma vie en mains. Ne plus faire ce qui était attendu de moi, mais faire ce que je voulais faire. Coûte que coûte. Assumer mes choix.

Me remettre debout et affronter les tempêtes. Il a fallu faire face, reconnaître mon mal et me faire aider. Puis changer de travail, changer de décor (pas une fuite, mais la réalisation d’un projet).

Cela m’a pris du temps, trois années, mais trois années sans alcool. Mon déclic ? Dire : « Stop ! » à ce qui me pesait, sans que j’en aie réellement pris conscience.

Ma sobriété était devenue ma solution pour vivre ma vie, comme l’alcool était ma solution pour la subir. Entre les deux, il n’y a pas photo ».

Alors, arrêter de boire ou arrêter l’alcool ? C’est bien plus que de « jouer sur les mots ». C’est la clé de la réussite.







A lire sans modération ....

Profil supprimé - 11/12/2014 à 17h32

Et toi Seb, t'as changé quoi pour y arriver ?

AM

Profil supprimé - 11/12/2014 à 20h18

Merci SEB

Très beau texte effectivement à méditer, je pense en tout cas dans mon cas il me sera fort utile

bise

Profil supprimé - 11/12/2014 à 21h14

Bonsoir Sébastien
Juste pour bien te comprendre: je buvais 1 à 3 verres 6 jours sur 7 et tu penses préférable de s'abstenir plutôt que de réduire?

Profil supprimé - 11/12/2014 à 21h49

Bonsoir Sebastien

Je voudrais bien comprendre ce que tu as en tête.
Je buvais 1 à 3 jours 6 jours sur 7, et selon toi la seule solution viable pour moi (et toutes les autres personnes qui rejoignent ce forum) est l'abstinence ?

Je voudrais faire une comparaison avec la cigarette.
Il y a des ex-fumeurs qui clairement ne peuvent pas aspirer ne serait-ce qu'une bouffée car cela les dégoûte et qu'ils savent que ça les ferait replonger. Ce qui explique que fumer un petit peu ne marche jamais très longtemps. Je sais de quoi je parle, mon mari est dans cette situation.

Mais il y a aussi des ex fumeurs qui réussissent à ne fumer que des cigarettes "plaisir" avec modération, pas tous les jours loin de là. Cela existe (j'en fais partie et j'en connais d'autres). Penses-tu que ces personnes là vivent une souffrance et se leurrent ? Et que comme le dit le texte que tu cites : "On peut y arriver, à l’arraché" "C’est un combat" "Ce n’est pas une vie" ou encore "Illusion, et le mur n’est généralement pas loin. On s’y écrase" ?

Pour ma part, j'ai du mal à penser qu'une seule solution s'applique à tout type de situation. J'ai l'impression que par ton cheminement, tu plaques des concepts (sans doute valables dans de nombreux cas) en imaginant que ceux qui ne sont pas arrivés jusqu'aux différentes étapes que tu as traversées sont dans le déni. Je ne dis pas que tu as tort sur le principe, ton intention est tout à fait bienveillante. Mais le fait que tu répètes incessamment le fait que l'abstinence totale est la seule clé du bonheur me gêne dans la mesure où il n'y a rien dans la vie de systématique. Mais cela te fait sans doute du bien à toi et ce forum aide aussi sans doute autant les buveurs que les ex-buveurs !

En tout cas, pour ma part nouvelle soirée sans alcool et j'en suis très heureuse. C'est encore assez inhabituel mais j'en suis très heureuse !! Et ce forum y contribue...


Clara

Profil supprimé - 12/12/2014 à 15h59

Bonjour Clara,

Bien lu ton dernier message, très riche débat. .... Pas le temps ce soir de te répondre mais promis, lundi je m'explique plus en détail.

Bonne soirée et bon week end.

Sébastien