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Mon mari est alccolique, que nous réserve l'avenir ?

Par Profil supprimé

84 réponses


Profil supprimé - 23/03/2015 à 11h36

Bonjour

Je viens donner des nouvelles...

D'abord, je tiens à répondre à FIFI, dont j'ai lu le post. Tu penses ne pas avoir de courage, j'étais comme toi l'année dernière, il m'a fallut des mois et des mois pour le trouver, ce fameux courage, mais il est là, en toi... Ce n'est qu'une question de temps. Déjà, le fait d'en parler va te libérer, c'est une amorce, le reste va suivre, je n'en doute pas.

J'en suis où j'ai anoncé à mon mari mon souhait de ne pas poursuivre notre histoire. Il l'a évidemment assez mal pris. Sa consommation d'alcool s'est augmentée, et j'ai du faire face la première semaine à du chantage au suicide. Le lendemain de mon annonce, d'ailleurs, je l'ai vraiment senti près de le faire. Mais on a parlé, ça s'est arrangé... Jusqu'au dimanche de la semaine suivante.

J'étais partie en week-end chez une amie, et j'avais laissé mes enfants à ma mère. A mon retour, le dimanche midi, il état comme à son habitude, apathique. Il m'a regardé, à bu du whisky à la bouteille (tout était dans la provocation) et m'a dit qu'il venait de prendre 10 Prozac et 10 somnifères. Que je n'avais qu'à faire ce que je voulais.

Ca s'est fini aux urgences car j'ai appelé le Samu, et le lendemain, après avoir vu un psychiatre et un addictologue, il est sorti de l'hopital.

Il est donc officiellement dépressif, les addictologues lui ont donné du Seresta et la consigne de ne pas boire (sevrage total) jusqu'au prochain RDV (15 jours après)

J'ai vu qu'il avait bu du vin cette semaine, je lui en ai fait la remarque, mais monsieur me dit qu'il n'a pas problème avec l'alcool, mais que c'est sa dépression qui le fait boire. Et que donc, un verre de vin n'est pas un problème (l'addictologue lui aurait d'ailleurs dit qu'il pourrait éventuellement boire occasionnelement dans le futur sans le faire replonger).
Je suis d'après lui, intolérante et que je ne le soutiens pas dans sa démarche, contrairement à ses amis et sa famille. Et que c'est moi qui aurait un problème du fait de l'alcoolisme de mon père.

Je ne sais plus quoi penser, il me met le doute : suis-je vraiment intolérante ? Est-il possible qu'il puisse boire sans conséquence, sans replonger après tout ce qu'il s'est passé ?

Je poursuis bien évidemment ma démarche, mais c'est difficile car il me fait culpabiliser en permanence...

Profil supprimé - 23/03/2015 à 16h31

salut, sayann

te faire culpabiliser c'est ce qu'il veux, d'ou le chantage affectif.

non tu n'es pas intolérente, et non le problème ne viens pas de toi, garde le cap, pour toi. et tu peux avoir la version de l'addicto pour le confronter a sa version a lui.

l'important est de garder le cap et d'aller au bout de ta décision, sinon c'est foutu, il passera ça vie a te mener par le bout du nez et a te manipuler.

je crois que tu as donner à ce niveaux là.

courage ma grande

plein de bisous

Profil supprimé - 23/03/2015 à 17h37

Chère Sayann,

ça c'est vraiment dur, la menace de suicide! car évidemment c'est te mettre la pression et la culpabilité maxiamles, absolues, définitves.
est-ce que d'une certaine façon il n'essaie pas de cerner tes limites, en usant de tous les moyens pour t'obliger à rester, sans être lui-même contraint de changer?
je n'appelle pas cela exactement un jeu, car à mon sens, dans le jeu, il y a une sorte de maîtrise des aboutissants; je ne crois pas que cela soit 100% le cas... (tu pourras encore en discuter avec ta psy; continues-tu à la voir? )

(Mon ami me fait aussi ce chantage-là quand ça lui prend - je n'ai pas de réaction émotionnelle, et je le prends toujours au sérieux, je discute jusqu'à ce que ce soit désamorcé... peut-être je fais diversion? à un moment il évoque ce qu'il doit faire dans les jours suivants, et je sens qu'il est plus attaché à la vie que ce qu'il dit, la crise a passé pour cette fois-là; j'essaye de ne pas y laisser trop de mon énergie; c'est la relation elle-même qui risque de sa fatiguer, le désir, s'affaiblir).

Evidemment, le suivi de ton compagnon en centre d'addictologie est une très bonne nouvelle...
j'espère que ce relais t'apporte un soulagement suffisant à toi aussi...
Et tu fais bien de poursuivre tes démarches - surtout ne les lâche pas... ne te laisse pas destabiliser.

je te souhaite beaucoup de courage...
Bises

Profil supprimé - 24/03/2015 à 10h34

En fait, il veut que je lui laisse du temps, pour me montrer qu'il va changer. Le soucis c'est que je n'y crois plus, bien évidemment...

Il justifie maintenant son alcoolisme par la dépression (en fait, il ne serait pas alcoolique, mais dépressif, et l'alcool serait son anti dépresseur, donc soigner sa dépression reviendrai à ne plus avoir de problème avec l'alcool), voilà en substance ce qu'il a retenu de son entrevue avec les psy et les addictologues.

Pour moi, au départ certes, mais maintenant, son corps doit en avoir besoin de l'alcool... Alors je me dis que si il n'en a pas conscience, il reste dans le déni, mais peut-être que je me trompe.

Sinon, oui, je continue à voir ma psy, et heureusement que j'avais fait cette démarche avant, car ça m'aide beaucoup... Elle m'avait d'ailleurs mise en garde contre cette culpabilité avec laquelle il allait jouer et m'avait prévenu qu'il faudrait que je sois forte mentalement, elle avait raison...

En ce qui concerne de rentrer dans le chantage, je me blinde et j'ai décidé de ne plus entrer dans le "jeu" car c'est insupportable. La fois d'avant, je l'ai ignoré, et agit normallement, comme si de rien n'était. C'est sa vie, il en est responsable.Je pense que le fait se passer 24h aux urgences l'a fait réfléchir sur le sujet...

Profil supprimé - 09/04/2015 à 17h28

Salut,

Un alcoolique ne sait pas qu'il est alcoolique, il ment et trouve toujours des escuses, ça ne doit pas venir de toi mais de lui, c'est une prise de conscience, le jour où son cerveau aura assimilé si tu veux raté ta vie alors BOIS !
ça provquera un déclic, pour le moment il n'en a pas conscience.

Ton pére était alcoolique, et vu que la construction d'un adulte se base sur ce qu'il a vécu dans son enfance inconscienment tu voulais te mettre en couple avec un homme qui boit car tu as grandi avec l'image d'un homme alcoolique, même si consciement tu devais te dire je ne me metterai jamais en couple avec un alcoolique, car j'ai trop souffert de ça, c'est ce que tu as pourtant fait.

Il y a enormement de cas où les femmes qui sont en couple avec un alcoolique avait un pére alcoolique.

Car si on se concentre sur ce qu'on le ne veut pas/plus on fini par obtenir ce qu'on ne veut pas.

Tu menace de quitter ton homme du jour au lendemain si il n'arrete pas de boire et il en joue avec une dose de chantage affectif pourtant menacer n'as jamais eu aucun effet sauf temporaire surtout sur un alcoolique.

Il faut que ton mari comprennes les bienfaits et la disparition de nombreux probléme et symptome quand il aura arreter l'alcool et qu'il peut vivre encore plus heureux sans l'alcool, qu'il n'as pas besoin de ça pour être bien.

IMPOSE TOI, impose tes conditions sans négociation :

"Si dans la semaine tu n'as rien mis en oeuvre comme action pour arrêter de boire, je te quitte"
"Si tu ne poursuit pas ton traitement pour ne plus boire une goute d'alcool je te quitte"
"Si je remarque que tu as bu en cachette, je te quitte"

Si il viole l'une de ces conditions quitte le sans sourcillié, il n'a pas à t'imposer l'enfer et tu as le droit d'être heureuse avec ou sans lui.

Profil supprimé - 07/05/2015 à 15h09

Bonjour

Je viens donner des petites news, pour celles (et ceux) qui seraient dans la même situation que moi un jour.

Nous sommes donc séparés, la maison est en vente, condition indispensable pour recommencer une nouvelle vie.
En attendant c'est très dur, c'est déjà dur de vivre avec quelqu'un dont on se sépare en temps ordinaire, mais avec un alcoolique, c'est encore pire.

Il n'a pas du tout essayé d'arrêter de boire, même après sa TS, il s'est fait suivre par un addictologue pendant 1 mois. Le jour où il est allé en consultaion, il m'a dit que ça l'avait motivé car c'était un peu la cour des miracles dans la salle d'attente. Le soir même il vidait une bouteille de rhum brun dont je me sers pour la cuisine...

Le quotidien c'était donc un harcèlement moral quasi permanent, forcément, alcoolisé il entre dans un processus de provocation. Mais depuis 15 jours il s'est semble-t-il trouvé une copine (et oui !) et depuis l'ambiance s'améliore (bon, un soir sur deux il ne rentre pas, ça aide !).

Voilà, ma nouvelle vit est en stand-by de la vente de la maison, après viendra ma nouvelle vie...

L'alcool détruit vraiment tout...

Profil supprimé - 07/05/2015 à 17h10

salut sayann

Je vois que les choses bougent même si j'aurais aimer qu'elle bougent dans l'autre sens pour toi.

Au moins ca bouge, tu auras droit a ta nouvelle vie et même si oui, l'alcool détruit tout, tu as le droit de vivre et surtout d'être heureuse.
Une page se tourne et une autre s'ouvre, c'est cela qu'il faut voir et c'est un beau cadeau car enfin tu va vivre pour toi.

courage je t'embrasse fort

Profil supprimé - 08/05/2015 à 11h21

Bonjour à toutes et à tous, Bonjour Sayann,

Je m'appel Franck, j'ai 45 ans, je suis fils d'un père alcoolique sobre à ce jour, et je me suis séparé de mon amie alcoolique il y a 7 mois, avec qui j'ai deux enfants de 3 et 7 ans.

Je suis membre Al Anon, (dont te parlait Sébastien) depuis 2.5 ans
Al Anon est une association dédiée à l'entourage des alcooliques, issue de l'association des Alcooliques Anonymes dont elle porte le nom :
Al de Alcooliques ANON de ANONymes.

J'ai connu les mêmes difficultés que tu évoques, l'enfer au quotidien, ma vie qui s'est effondrée comme un château de cartes, sous le poids des insultes, des mensonges, des trahisons et plus...

J'en suis arrivé à avoir un pied dans la dépression quand je suis arrivé en Al Anon. Jour après jour, semaine après semaine, j'ai commencé à me reconstruire. Je suis allé dans 5 ou 6 réunions d'Alcooliques Anonymes qui m'ont permis de comprendre réellement le problème de l'alcoolisme.

Je t'invite à aller en réunion réelle ou virtuelle (24hsur 24h par mail, groupe courage pour les conjoint et Espoir pour les Adultes Enfants d'Alcooliques) Al Anon et plus tard AA. Il existe d'autres association d'anciens buveurs (alcool assistance, Vie libre etc...) qui n'ont pas de programme de rétablissement aussi poussé que AA et Al Anon, mais qui sont aussi des espaces de paroles ou tu seras parfaitement comprise.
J'ai rencontré des gens formidables dans toutes ces associations.


http://www.al-anon.org/accueil

Prends ou ne prends pas en compte ce que je te propose, fais en ce que tu veux, et je te souhaites, et à ceux qui sont dans ton cas beaucoup de courage.

J'aime le slogan "vivre et laisser vivre" et LA PRIERE DE LA SERENITE, je te/vous les conseille.

Franck.

Profil supprimé - 08/05/2015 à 19h57

Bonsoir Sayann,
Ce que j'ai lu me fait penser à mon histoire.... Même enfance (avec un beau-père alcoolique et violent).
Mêmes problèmes avec mon mari avec qui je suis depuis 16 ans et qui est victime de cette saleté depuis 3 ans.... 3 séparations, des remises en questions, des disputes au sein de la famille, je suis autant perdue que toi et j'aimerai pouvoir échanger car je l'aime plus que tout et j'aimerais tellement l'aider....
N'hésites surtout pas à me contacter car ensemble on ne peut être que plus fort....

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