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Peur de ce qui va se passer

Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

je me présente j'ai 30 ans, je travaille, je suis en couple j'ai des problèmes avec l'alcool depuis des années et cela ne va pas en s'arrangeant.

Au début je buvais le week end, et puis le soir en semaine et puis maintenant l'aprés-midi en sortant du travail à 17H, je suis capable de boire 1 bouteille et demi de vin rosé tous les jours maintenant.

Le matin je me lève épuisée car je dort trés mal et je me dis "Allez c'est bon c'est fini ce soir tu bois pas" et puis arrivée à 17H je lâche tout.

J'ai donc pris la décision de me faire hospitaliser mi-Juin pour une durée de 15 jours.

Mais j'ai peur de l'aprés, comment faire face à ses habitudes, face à ses reflexes.

Et puis nous sommes en période d'été, barbecue, amis, soirée ... je me dis que je ne vais pas y arriver et j'ai vraiment peur.

Je ne veux pas faire tous ces efforts pendant l'hospitalisation et tout gâcher aprés. Je veux vraiment m'en sortir surtout que en plus à cause de l'alcool j'ai pris 10 kilos que j'aimerais à tout prix reperdre.

Merci de vos témoignages et merci à ceux qui me liront.

Bonne journée

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2 réponses


Profil supprimé - 02/06/2017 à 13h51

Bonjour PtiteMel,
Deja felicitation pour ce choix, c est le truc qui prend le plus de temps, passer le deni puis s inscrire dans une demarche d action. Alors c est deja tres bien cette decision, bravo! blunk


Mais j'ai peur de l'aprés, comment faire face à ses habitudes, face à ses reflexes.
Et puis nous sommes en période d'été, barbecue, amis, soirée ... je me dis que je ne vais pas y arriver et j ai vraiment peur.

Il n y a rien qui puisse garantir qu un jour tu ne reboives pas, pas de recette universelle miracle, c est un chemin un peu personnel, une evolution que chacun fera a son rythme.
Mais...
Une reprise de conso meme si elle n est pas agreable a vivre est toujours instructive, ce n est pas un retour a zero.
Et ill existe quand meme des clefs car meme si ces chemins sont tous differents on y retrouve les memes pieges.

L information. Connaitre la drogue que tu consommes, son fonctionnement, le pourquoi de l augmentation de la conso, ect sont des choses interessantes. J ai laisse dans le fil sur les choses qui nous ont aidés, le compte rendu du travail de neurologues suisses sur la dependance, l addiction, les modes d action des psychotropes.
Faire cela t informe sur ce que tu vas"combattre", et de plus cela permet une chose importante. Comprendre qu en fait l acool n est qu un psychotrope comme les autres. Et toi tu as pris la decision de ne plus le consommer.

Pour ma part j ai vecu 2 types d envies. Le premier est vif au debut, il est lie a la vue, a toute la pression culturelle, a la presence quasi permanente de ce produit autour de nous. C est pour ca qu il n y a pas de bons ou mauvais moments pour arreter, c est toujours le bon moment car c est une impulsion de vie qui vient de toi cette volonte de changer les choses. Apres l ete, l automne, l hiver, le printemps tu en verras toutle temps des sollicitations. Mieux vaut chercher a se detacher le plus possible de ce produit que de choisir un potentiel meilleur moment je crois...
Alors meme si ce type d envies est vif, il reste superficiel, vraiment lié au manque du produit. Il te faudra trouver ta petite parade, un truc qui te fait zapper le cycle, vue, envie, manque. De la respiration, un defouloir physique... Elles s estompent avec le temps et la facon dont tu te detaches de l alcool.
Puis parfois l alcool est venu en protection inconsciente de quelque chose, c est un anxyolitique puissant. Et alors quand on se retrouve confronté a nos declencheurs la c est plus violent, ca prend au ventre et ca chamboule un peu. Et pendant des annees le reflexe a ete l alcool...
Dans ce cas apprendre a mieux gerer nos emotions est assez interessant je trouve.

Et regarde comme cette peur de quelque chose de tres lointain, te fait du mal aujourd hui... Personne ne sait comment tu seras. Si, physiquement cela ira deja beaucoupmieux happy Mais le reste on sait pas, alors ne te panique pas a cette idee. Par contre tu peux commencer a mettre des choses en place pour que cela se passe le mieux possible. Au debut on a une phase un peu bancale, fragile, tu peux en discuter avec ton ami deja, de facon a ce que l alcool ne soit pas chez toi a vue, qu un temps il consomme lui aussi un peu differemment. Car c est bien d avoir en chez soi un lieux ou la pression n est pas trop presente, il y en a assez dehors.

Tu peux regarder ce qu il y a comme activites a faire vers chez toi pour apres le taf, l exercice physique amene des doses d endorphine qui apaisent, et cela te permettrait de faire autre chose au moment ou avant tu prenais le premier verre.

Tu verras en arretant il y a des envies en toi qui vont revivre, tu vas te redecouvrir...

Je ne veux pas faire tous ces efforts pendant l'hospitalisation et tout gâcher aprés. Je veux vraiment m'en sortir surtout que en plus à cause de l'alcool j'ai pris 10 kilos que j'aimerais à tout prix reperdre.

Il y a beaucoup d effets tres positifs dus a l arret, ils seront les bases d une motivation a ne plus reboire. Mais cet arret cree des desequilibres entre autre de dopamine, alors il y a un temps de fragilite. Tu peux l encadrer medicalement mais aussi en te rapprochant d asso comme l anpaa ou tu peux trouver des psys, des groupes de paroles, certaines activites. Engager un suivi avec ce type de structure c est pas mal, tu seras moins seule et tu pourras reagir plus facilement dans les moments de downs.
Pour me detacher de l alcool ne pas me considerer comme malade alcoolique abstinent m a aide, comprendre la difference entre dependance et addiction, comprendre que c est juste un psychotrope aussi.
Tu trouveras tes clefs, ce qui va pour toi, et si tu as des questions, d autres peurs n hesites pas a les exprimer blunk

Et tu peux deja etre fiere d avoir inscrit cette cure dans ta realité, felicitations ! blunk

Bonne journee

Profil supprimé - 02/06/2017 à 17h35

salut Petitemel

très bien d'aller faire une cure de 15 jours , c'est un bon premier pas . Mais si tu y entrais déjà en étant positive, ce serai mieux encore .Alors que tu n'es pas encore entrée en cure tu te poses déjà la question de savoir si tu résisteras aux tentations ou pas .
Si dans la région où tu habites il y a un Mouvement d'anciens buveurs , je prendrais mes renseignements pour m'y rendre dès la sortie . Ce serait vraiment la meilleure chose à faire , le meilleur service après-vente d'une cure ai-je souvent entendu de la bouche des curistes qui avaient fréquenté A.A. dès leur sortie .
l'important est de ne plus rester seule avec ton sérieux problème d'alcool qui ne fera jamais que s'aggraver . L'alcoolisme n'est ni une tare ,ni un vice, mais bien une maladie grave , progressive , incurable mais je puis t'assurer qu'il est bien plus aisé de rester abstinent que de consommer du poison .
Ne reste plus seule , tu as fait le premier pas, continue sur ta lancée et comme il est dit chez A.A., ne prends pas le premier verre un jour à la fois . Tu verras, c'est un bon début .
Bon courage à toi et...reste positive.

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