Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Mon histoire avec l'alcool et ses (désastreuses) conséquences

Par Profil supprimé

Bonjour,
je bois de l'alcool depuis l'âge de 16 ans, à l'époque et jusqu'à il y a environ 4 ans c’était dans un esprit festif entre amis ou 1 ou 2 apéros le soir de temps en temps avec mon conjoint avec qui je suis suis depuis l'âge de 19 ans.

Il y a 4 ans j'ai eu une période difficile, le chômage après un congé parental de 6 mois et l'annonce du cancer de mon papa qui avait 55 ans, j'ai commencé à boire du whisky en cachète.
Cette consommation en cachète était plutôt modérée au départ puis au fil du temps ça a empiré, les quantités augmentées… mon conjoint à fini par s'en apercevoir, j'avais du mal à reconnaître que j'avais un problème et à lui en parlé. Puis j'ai pris conscience du problème ; je suis alcoolique ! J'ai fini par en parler à ma tante et lui demander de l'aide (je ne voulais pas en parler à mes parents, ils avaient assez de soucis avec la maladie de mon père) elle m'a amené avoir un alcoologue, les séances se sont multipliées et les traitements, que j'avais du mal à suivre, aussi (Aotal + Revia, baclofene, Selincro), j'ai également commencé à voir une psychiatre spécialisée dans les addictologies. Il n'y avait pas vraiment d'améliorations, quand j'étais très alcoolisée je m'en prenait a mon conjoint, insultes envers lui et ses parents je pouvais même être violente. Le lendemain le trou noir, je ne me souvenais de rien et j'étais mal, je me disais "plus jamais"… malheureusement lui se souvenait de tout et il encaissé. Les alcoolisations en cachète continuaient avec en plus les apéros entre amis et les crises continuaient et lui continuait à encaisser.

Après plusieurs CDD j'ai retrouvé du travail fin 2014, après presque 1 an mon patron, avec qui je m’entendais très bien, à commencé a se rapproché de moi et m'a fait comprendre que je l'attiré. J'étais fragile et ma maladie avait mis des tensions dans mon couple, mon patron l'avait bien vu ! et j'ai cédé a ses avances. J'ai quitté mon conjoint en octobre 2015, il en a souffert énormément (perte d’appétit, de poids, dépression,…) il voulait que je revienne pour lui et notre fils de 5 ans qui lui aussi souffrait de mon absence et de voir son père triste à cause de la séparation. Bien sûr il m'en a voulu de l'avoir trompé et quitté pour mon patron (message d'insultes, menaces,…). La relation avec mon patron, idyllique pendant un peu plus d'un mois, a vite tournée mal, indécision de sa part (je te quitte, je veux rester avec toi) du coup j'étais mal et je m’alcoolisai de plus en plus jusqu’à en arrivé a 1 bouteille de whisky par jour ce qui a contribuer à mettre un terme à notre relation.

Au fond du trou j'ai appelé mon ex-conjoint au secoure et il a était là pour moi, j'ai demandé a faire une post cure en alcoologie. Après 1 semaine de sevrage à l'hôpital j'ai fait 4 semaines de cure à Sainte-foy-la-Grande en janvier 2016, je me suis rapproché de mon ex-conjoint (par téléphone), il voulait toujours que je revienne, je savais qu'il m'aimait mais à ce point… Après cette post-cure je suis rentrée à notre domicile, j'ai bien sûr quitté mon travail, mon conjoint avait banni l'alcool de la maison, je reprenais un peu d'alcool en cachète environ 1 fois par semaine mais pas de quoi créer des crises comme avant. Je continuais à voir ma psychiatre régulièrement, avec qui j'avais un bon feeling, ainsi que l'alcoologue avec qui j'avais un moins bon peeling, puis les séances se sont espacées et j'ai arrêté les rendez-vous ainsi que les traitements médicamenteux au printemps 2016.

L'alcoolisation a repris crescendo et les crises aussi (insultes, parfois violence, destruction d'objet ou de matériel dans la maison) parfois mon conjoint appelé ma mère pour qu'elle vienne me chercher pour ne pas que ça dégénère et je revenais le lendemain. Fin d'année 2016 les crises se rapprochaient et les séjours chez ma mère s’allongeaient. Début janvier il y a eu une crise très violente j'ai insulté, une fois de plus, mon conjoint, j'ai essayé de le frapper, j'ai brisé des objets dans la maison, il m'a jeté dehors en attendant, qu'une fois de plus, ma mère me récupère. Je mettais de grands coups de pieds dans la porte pour entrer, en vain, j'ai pris ma voiture et reculé dans le portail ce qui a rameuté le voisinage.

j'ai donc décidé de demandé de l'aide et de reprendre contact avec un nouveau alcoologue et ma psychiatre pour demander une post-cure et en finir avec cette addiction pour de bon, cette fois c'est décidé je ferais tout pour y arrivé et j'y arriverai, je ne céderai plus à la tentation ! Après une semaine chez ma mère je suis rentrée à la maison car même si il était épuisé et à bout il voulait bien que je revienne. Et puis j'ai rebut 2 jours après (sans que ce soit une crise très violente, il y avait eu bien pire) et je suis repartie chez ma mère mais cette fois le lendemain il ne voulait plus que je revienne car il n'en pouvait plus, il était épuisé et à bout, je l'ai supplié en vain, lui disant que je devais rentré à l'hôpital 4 jours après et pour 3 semaines dans un service d'alcoologie mais il ne voulait pas que je revienne, il était perdu il m'a dit qu'il ne savait plus si il voulait que l'on soit ensemble, qu'il fallait qu'il réflechisse.

La veille de l'hôspitalisaton j'ai ramené notre fils avec qui j'avais passé le week-end chez lui. Nous avons mangé ensemble et là il m'a dit que l'on ne pouvait pas continuer, qu'il avait trop souffert ; les insultes et la violence qui restent gravées dans sa mémoire, les destructions dans la maison (porte d'entrée, objets, portail, fissure dans un mur a cause du claquage de porte,…), ma trahison avec mon ancien patron. Il souffre de m’annoncé ça mais il est à bout, épuisé nerveusement et physiquement il ne supporte plus, me dit que c'est un mal pour un bien. Il me dit que je retrouverais quelqu'un (il doit se dire la même chose pour lui) mais malgré ce qu'il pense je l'aime, toute ces choses que j'ai pu faire en étant alcoolisée ce n'est pas moi, ce n'est pas la vraie Emilie !
Je veux me soigner et partir en cure, être abstinente, je ne veux plus des drames, je voudrais que l'on soit une famille et un couple heureux, que l'on passe des moments en famille et se créer des souvenirs heureux. J'ai l'impression que tout s'écroule autour de moi, je ne pourrais jamais oublier le mal que je lui est fait mais je ne veux pas perdre le père de mon fils, l'homme que j'aime et avec qui nous avons partagés 17 ans de notre vie. Je repense au mal que je lui est fait mais aussi aux périodes et aux moments heureux que l'on a passé, je regarde des photos souvenirs… et j'ai mal.

Après la période de soins je veux lui prouvé que l'alcool est derrière moi mais j'ai peur que sa décision soit irréversible, il y a eu trop de souffrance depuis 2 ans. Même si a de très rares moments je me dis qu'avec un peu de temps il peut peut-être changé d'avis et me donner, encore, une chance de plus je crains que ma maladie alcoolique est vraiment tout détruit entre nous, détruit ce que nous avions construit ensemble depuis 17 ans ! Je suis dévastée par sa décision et le fait que je n'ai pas su réagir plus tôt, j'aimerais tellement remonté le temps et agir plus tôt.

Fil précédent Fil suivant

3 réponses


Profil supprimé - 24/01/2017 à 13h08

Bonjour poupon 33 ! Je comprend tout à fait ce que tu ressent pour etre actuellement dans la même situation ! Mon mari et rendu au bout et ne veut plus me parler dors sur le canapé ! J'ai décidé de m'en sortir pour de bon mais ce qui me fais peur c'est que sans son soutien Ca va être dur

Profil supprimé - 25/01/2017 à 01h24

Coucou ma belle ! je comprends tout à fait j'en suis pas là mais c'est le chemin que je prends pourtant là je suis suivi psychologue, psychiatre, addicto bientôt etc mon homme m'aime comme un fou et me pardonne tjs car il sais que ce n'est pas moi mais cela l'épuise...jai peur de le perdre. Ma question c'est tu es guérie de l'alcool ? des gros bisous et t'es pas seule loin de là ! Marion

Profil supprimé - 25/01/2017 à 14h37

Bonjour Marion, je ne suis pas guérie, sachant que l'on ne guérie jamais de l'alcool mais on devient alcoolique abstinent, mais je suis actuellement dans une unité de soin en alcoologie à Haut-Lêveque pour 3 semaines et j'envisage une post-cure par la suite, ça me permet de m'isoler sans avoir la tentation de boire (passer par le rayon alcool au supermarché, apéro avec les amis,…). En tout cas je sais qu'a la sorti ça sera 0 alcool car c'est la seule solution.
Mon conjoint m’aimai comme un fou lui aussi, tout le monde le voyait et me le disait. Il a encaissé et pardonné tant de fois… le problème c'est que les insultes, la violence et j'en passe se sont accumulées et sont restées gravées en lui, maintenant il est épuisé moralement et physiquement et me dit que ça ne sera plus comme avant, c'est un humain.

Je m'en veux de ne pas demandé un hospitalisation plus tôt, avant le point de non retour.
Le suivi psychologue, psychiatre, addicto c'est bien, j'ai fait la même chose que toi mais le problème était toujours là malheureusement.

Peut-être pourrait tu envisager quelques temps dans un service d'addictologie ou une post-cure, je sais que c'est pas une démarche facile et tu pourrais en parler avec lui, il serait peut-être rassuré et content de voir que tu es vraiment motivée pour devenir abstinente.

J'espère avoir pu un peu t'aider, courage tu peux t'en sortir fais le pour lui et surtout pour toi.

Bises, Emilie

Répondre au fil Retour