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Un père dépendant

Par KameliaaB

Bonjour à tous,
J’ai jamais poster sur ce forum mais à force de lire les histoires de certains je pense que ça peut être une bonne chose pour moi et pour ceux avec une histoire similaire de raconter mon histoire et celle de mon père.

Alors j’ai un père dépendant à l’alcool (à la cigarette aussi d’ailleurs) je vais beaucoup répéter dépendant parce que je trouve que le terme "alcoolique" est très péjoratif même si ça le représente très très bien. J’ai toujours vue mon père boire exclusivement des bières, du rosé, du pastis quand l’été arrive puis par moment champagne et whisky. Il a toujours dit qu’il n’aimait pas boire et qu’il pouvait arrêtait quand il voulait. C’est un homme qui d’après lui a tout vécu, la misère du monde est sur lui, personne ne peut avoir eu une vie pire que la sienne, il a tout vue et tout fait.
Au début je me rendais pas compte que son addiction était autant importante, pour moi le voir boire est normal jusqu’au moment où on se rend compte que boire 2L de bières par jour n’a rien de normal. Petite j’étais très proche de lui comme une fille avec son père (ce qui a totalement changé), depuis la poussette il m’emmenait faire tout les bars de la ville pour me présenter à ses "connaissances" (évidemment d’après lui il connaît toute la ville MAIS n’a aucun ami c’est que des gens mauvais). Encore maintenant quand je passe devant un bar de ma ville on sait que je suis sa fille, avoir les verres et les jeux dans les bars gratuits c’est devenu banal.
A l’âge de mes 7 ans quand mon frère est né on a déménagé et c’est là que j’ai compris que rien allait. On habite toujours dans la même ville mais plus loins des bars donc il a commencé à boire à la maison, c’est aussi là que la violence (physique et psychologique) a commencé sur ma mère, moi et mon frère.
Je vais pas vous détailler chaque choses mais pour résumer c’était épuisant surtout mentalement. Ma première année d’étude sup il m’a dit tout le long que "Je ne valais rien, que je n’avait jamais connu la misère donc je devais pas lui parler, que tous ses malheurs venaient de moi" et j’en passe.
J’ai vu mon père bière à la main me regarder et me dire "Dans ma vie j’ai que la boisson et les cigarettes" et je peux pas vous expliquez comme c’est horrible de voir une addiction détruire des gens qu’on aime au point d’arriver à les détester.
En février 2021 après avoir passer une semaine à ce tordre de douleur sans vouloir aller au médecin il se décide à y aller (toujours avec ma mère il ne va jamais seul à ses rdv jamais jamais) le médecin lui prescrit des examens qu’il fait le jour même. L’après-midi du même jour ce médecin l’appelle et lui dit "Monsieur on vous à réservé une chambre à l’hôpital vous devez y aller dès maintenant", je l’ai jamais vue avec autant de peur, la maladie l’avez rattrapé et vous savez quoi, il n’est pas aller à l’hôpital d’après lui c’était n’importe quoi. Pendant 2 mois il avait arrêté de boire, il était fière de lui "Moi j’ai arrêté de boire tout seul blablabla" mais c’était facile vous savez pourquoi? C’était période covid et il était en arrêt maladie, quand il a repris le travail tout a recommencé comme avant.

Mon histoire n’a pas de belle fin comme certaines car actuellement rien à changé, cependant il n’est plus malade il a toujours eu une bonne étoile qui fait qu’il lui arrive jamais vraiment rien.
Maintenant j’ai aucune confiance en les hommes, j’ai peur d’eux surtout quand ils boivent (compliqué pour une femme comme moi qui aime trop la fête mdrrr). Je vais chez une psychologue mais même elle ne sait pas pour les violences j’ai du mal à lui en parler, mais je suppose que quand un psy vous dit "Madame vous êtes en insécurité chez vous, quand vous pourrez essayer de partir" c’est pas bon signe surtout si elle ne sait pas tout.

Tout ce texte très long (je m’en excuse) c’est juste vous dire à ceux qui vivent la même chose que vous n’êtes pas tous seuls et que malheureusement ceux qui ont vécu ce genre de chose on se reconnaît dans nos façons d’être et d’agir. J’espère que chacun d’entre nous aura une vie loin de tout ça plus tard.

Mercii d’avoir lu ce post en entier ou juste une partie, si celui-ci a pu vous toucher de près ou de loins c’est déjà beaucoup pour moi.

Passer une bonne journée et n’oubliez pas que vous n’êtes pas tout seul !

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1 réponse


Rovacine - 25/07/2022 à 22h54

Bonsoir

Je me permets de répondre à votre post.
Mon papa est dépendant également.
L'alcool s'est installé tranquillement et sournoisement dans notre cas.
Je n'ai pas connu la violence physique ou psychologique que malheureusement vous avez subi.
Cela fait plusieurs années que nous avons des alertes mais mon père a toujours de bonnes excuses.
Mais le temps passe, le corps s vieilli et les "abus" sont plus visibles.
L'agressivité commence à arriver mais c'est ma mère qui en subit les conséquences puisqu'il n'y a plus qu'elle a la maison et qu'elle le "surveille"
Nous nous sentons mon frère ma mère er moi même perdu car nous ne savons pas comment l'aider avant qu'il soit trop tard.
Qu'elles attitudes adoptés, ce qu'il faut faire ou ne pas faire.
Je sais que le déclic soit venir de mon père mais peut on l'aider à avoir ce déclic ?

Je vous remercie de me lire et vous souhaite beaucoup de courage dans votre lutte avec votre papa, pour vous et votre famille
Cette maladie est très dure, mal comprise et vite jugée

Faites attention à vous.

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