Bonjour,

Ma situation est un peu particulière.

J’ai fait la rencontre d’un homme qui est parvenu à me cacher son addiction à l’alcool que j’ai découvert forcément.

Il l’a nié tout d’abord puis s’en est ouvert. Depuis deux ans que je le connais, il ne m’a jamais dit depuis quand il consomme. Son entourage me l’a confirmé et évoque 10 ans, suite à une intervention chirurgicale lourde. Nous avons rompu (lors de moments où il se terre pour boire chez lui).

La première personne vers qui je me suis tournée est un médecin généraliste qui m’a donné une foule de renseignements et cet endroit.

J’ai pris contact avec des écoutants qui m’ont permis de comprendre cette maladie.

Je me suis documenté un maximum. Je vous suis depuis 1 an et demi. Je consulte un addictilogue dans un CSAPA. Je me rends à un groupe de soutien pour l’entourage Al ANON.

A différentes reprises, cet ami m’a appelée à l’aide.

Je l’ai reçu par deux fois lors d’une crise d’arthrite sévère et lorsqu’il allait mal.

A chaque fois, il mettait en place un certain nombre de choses pour arrêter de boire. Il était motivé, me faisait des promesses que sa maladie ne lui fait pas tenir.

Quand il boit c’est une autre personne. Il est agressif, susceptible, violent en parole, impulsif, prend des risques…

Par moment, il devient plus distant. J’ai compris que c’est pour boire…

Le 11 octobre dernier, comme je m’inquiétais de ne pas avoir de ses nouvelles, je me suis rendue à son domicile. Il demeure au rdc par chance.

Comme il ne me répondait pas ni à l’interphone, ni au téléphone, je suis allée frapper à la fenêtre de sa chambre. Au bout d’un moment il m’a répondu qu’il était souffrant de qu’il ne pouvait plus marcher.

Il est parvenu à venir ouvrir sa porte au bout de 45 minutes environ. Je l’ai aidé pour regagner son lit. SOS MÉDECINS était en grève, son médecin ne pouvait se déplacer.

Je suis parvenue à joindre sa fille aînée qui a la quarantaine et qui s’est déplacée. Comme il ne voulait pas aller aux urgences, elle est repartie chez elle alors qu’il ne pouvait pas marcher.

Il avait un genou qui avait doublé de volume. Sa tension me semblait très haute et il était fiévreux.

Je suis parvenue à avoir un médecin, de SOS MÉDECINS, qui s’est déplacé la nuit et qui a décidé d’une hospitalisation.

Diagnostic :
- crise d’arthrite,
- tension à 23/24 !
- fièvre.

J’ai passé la nuit dans la salle d’attente à communiquer avec lui quand il le pouvait.

Le lendemain, je suis allée nettoyer son appartement avec sa fille qui était dans un état immonde…

Il a été hospitalisé 1 semaine. On lui a fait une ponction, des injections de corticoïdes, donné des vitamines B1 et B6, du valium.

Il a reconnu son addiction au chef du service et était, selon lui, motivé à 150 %. Il ferait tout ce qui lui serait conseillé.

Dès que son état s’est amélioré, il a commencé à revenir sur ses promesses. A sa sortie il a voulu retourner chez lui. De toute façon, il n’y avait pas de place ni dans un centre de post cure, ni à l’hôpital de jour .

J’ai compris qu’il n’allait plus voir son addictologue et ne voulait plus le consulter…

Aussitôt, ce qui devait se produire est arrivé…il s’est remis à boire, à nié, s’est fâché avec son entourage…

Ensuite, il semblait mieux. Il ne buvait plus selon lui mais évoquait qu’il boirait dans certaines circonstances avec ses fils.

J’ai constaté qu’il avait besoin d’être seul. Je ne me fais pas d’illusion car c’est pour boire.

Le principal avec lui, c’est que ce n’est pas un communiquant. J’ai tout tenté y compris la communication par écrit pour qu’il soit plus à l’aise… mais rien n’est possible.

Aujourd’hui, je lui ai envoye un sms pour lui demander s’il acceptait qu’on se parle, il m’a répondu que non et depuis il a bloqué mon contact.

Il n’y a que lui qui puisse décider d’arrêter totalement l’alcool je le sais.

A t’il envie de s’en sortir vraiment ou est-ce plus fort que lui ???

Il y a quelque temps, il me soutenait qu’il ferait tout ce qu’il faut pour lui, pour moi car il éprouve, soit disant, des sentiments pour moi…mais avec l’alcool qui anesthésie toutes les émotions et fausse tout…???

Il se rend inaccessible pour communiquer, pour boire…

Que faire ?

Mes forces diminuent, je fais migraine sur migraine depuis une semaine.

Dois-je tenter de lui écrire encore car un jour je serai peut-être entendue ???

Alice