Pepite - 04/01/2022 à 20h56

Bonsoir Nanou,

Bienvenue sur ce forum et merci pour votre récit.

Comment vous êtes-vous sentie ensuite ?

Je vous sens à bout Nanou et cet état d'âme est normal. Je regrette que le psy rencontré ne soit pas à votre écoute. Ça m'est arrivé. Cherchez un bon psychiatre, pratiquant L'EMDR éventuellement. Vous avez besoin de vous confier à un tiers de confiance. Ici aussi vous êtes protégée par l'anonymat.

Il n'y a aucune bonne raison pour que vous supportiez ce contexte alors gardez votre estime qui est bien malmené.
Pour cela ayez confiance en votre boussole intérieure car l'ambivalence entre l'homme que vous aimez et celui que vous détestez trouble vos sentiments.

Laissez le faire ses démarches seul et tenez vous en aux faits comme avec le juridique.
Expliquez lui que vous profitez de sa démarche que vous encouragez pour mettre une distance afin de vous reposer; pour vous retrouver.

Dites lui sincèrement que vous êtes éprouvée moralement et que vous n'êtes pas suffisamment solide pour l'épauler immédiatement.
Que pour retrouver de l'énergie, vous avez besoin de prendre soin de vous. Que vous êtes certaine qu'il a les capacités d'affronter cette épreuve et que de le voir dans son processus de soin, cela vous motivera pour l'accompagner.

Grosso modo, cela doit venir de lui. Qu'il montre ce dont il est capable.

Que pensez vous de ce que je vous propose ?

Pépite

nanou33860 - 05/01/2022 à 07h16

Bonjour et merci pour votre retour Pépite,
En ce moment j'ai mis beaucoup de distance avec lui, je n'accepte que très peu ses gestes de tendresses, il m'a dit hier qu'il était malheureux de cette situation qu'il à causer.
Je me suis effectivement perdue pour faire en sorte qu'il se sente bien et lui offrir un confort de vie sur lequel il s'est trop reposé finalement. Et moi complétement oubliée.
Il m'a demandé d'attendre le rdv de jeudi avant de prendre une décision. Il m'a dit qu'il accepterais même si cela sera très dur.
Il est compréhensif, il accepte beaucoup la discussion.
Tourne simplement des OUI MAIS je pense l'accompagner à son 1er rdv car si je peux être écoutée par quelqu'un sur place cela m'aiderai à répondre a quelques questions sur comment va s'organiser notre futur ou Mon futur
Merci

Pepite - 05/01/2022 à 14h17

Bonjour,

Vous attendez beaucoup de ce rendez-vous. J'espère que vous viendrez nous raconter.

En attendant, prenez soin de vous c'est la clé pour aujourd'hui, pour demain et les jours suivants.

Bien à vous,

Pépite

nanou33860 - 07/01/2022 à 11h01

bonjour,
Nous avons donc eu le rendez-vous auquel j'ai assistée.
Un rendez-vous de 20 minutes durant lequel nous avons rencontré un psy addictologue qui lui a posé différentes questions sur sa consommation quel type, à quel moment.
Il lui a donc dit que dans le principe où il ne buvait pas tous les jours ce n'était pas de l'alcoolisme fort. Il lui a donc proposé un traitement médical au début pour quand il consomme boire et prendre un cachet en même temps pour stopper cette envie de boire (cette option m'a paru aberrante), mon conjoint lui a dit non je ne veux plus avoir cette envie de boire il lui a donc conseillé une autre molécule qui au moment où cette envie se présente ou qu'il sait qu'il va avoir cette envie (soirée, restau ou autres) avant d'y aller de prendre le cachet.
Même si cette option me parait dingue également il faut bien trouver une solution le temps que le reste suive.
Puis bien sûr une psychanalyse toutes les semaines pour comprendre pourquoi il en est arrivé à ce stade.
Est ce que un cachet et une psychanalyse sont donc les clés pour un mieux être ?
Est ce que cela va lui ouvrir les yeux !,
L'amour n'aurait pas du être plus fort que son addiction ?
Toujours autant perdue dans quel chemin suivre ...

Piouti - 07/01/2022 à 17h14

Bonjour,

Je suis dans la même situation que vous. j'ai 38 ans et malheureusement deux enfants avec un belle homme de 40 ans qui malgré mon amour et mon soutien est alcoolique depuis 7 ans voir plus mais pour moi c'est il ya 7 ans que je l'ai vu.
Il ne se voit pas faire " je vous fait rien de mal, je ne cours pas les filles au moins je suis tranquille sous ma hotte!" " tu exagère toujours" " , " quelques bièrettes c'est rien de grave...." je déteste ce p... de mot bièrettes quand je vois ce que cela engendre.... et ils m' insulte depuis quelques années quand je tente de l’arrêter;
il ne m'aime plus et veux partir depuis longtemps c'est moi qui ai tenu à me battre pour rester ensemble. mais son attitude est très confuse, un jour c'est "ok on va y arriver "et le lendemain c'est " je peux pas te voir, on est d'accord sur rien blablabla" je ne sais si c'est l'alcool mais je le trouve incompréhensible...
je sais que je dois partir depuis peu... j'ai compris que m'accrocher ne changera rien, , quelque soit la technique d'approche. . il ne se soigne pas , il devait voir un psy en septembre n'y ai pas aller..., rachète des packs de bières à foison, ne se couche pas, à une salle tête, a démissionné pour ne rien faire depuis 3 mois en attendant que ses chantier démarrent... et boit de 19h à 6h du matin s'il reste de quoi et appelle ce foutou "apero à tout heure" pour recharger..... ne veut pas entendre parler abstinence et de toute façon avec son mental de chips il n'y arrivera pas. Il va en mourir à petit feu.

au quotidien et je n'ai plus la force de vivre comme cela. mais cela va impliquer de décider si je dois me battre pour lui interdire de voir ses enfants sans une personne présente ou pas. je connais déjà la réponse... et je m'arme de courage pour me préparer à l'ambiance désastreuse que cela va mettre entre nous quand je serai prête à partir. Il représente actuellement un danger pour des enfants petits 7 et 3 ans ) je le soupçonne d' voir déjà bu seul avec eux et beaucoup.... alors si je dois vu donner un conseil de personne résignée c'est de partir avant de faire des enfants.... à peine 20 % s'en sorte selon une addictologue que j'ai appelé... et les autres détruisent leur vie et leurs proches à coup d'espoir déçus.

Pepite - 07/01/2022 à 17h46

Bonjour,

Merci à vous 2 pour vos récits poignants.

@Nanou, il existe des traitements et en effet la thérapie est indissociable.
Il a fait le pas vers l'addictologue, c'est à lui de poursuivre ses soins et d'appliquer le protocole.

Évidemment, l'idéal est de sortir l'alcool de son paysage. Les raisons de le faire sont là. Les excuses, mettez les au placard.

Le mental est donc mis à l'épreuve et en parler reste la meilleure option. Partagez ensemble ce que vous ressentez et ce qui vous fait peur.

Ensuite pour vous 2 Mesdames, on cumule des défaites (petites la plupart du temps) dans sa vie que l'on a tendance à graver dans le marbre et qui affaiblit notre estime et notre confiance en soi. Pourtant l'humain change tout au long de sa vie. Être pris dans une addiction, c'est être prisonnier de quelque chose et entretenir des peurs qui se transforment en angoisse.
C'est s'autodéprecier en étant son propre juge : je suis minable, j'ai raté ça et le cercle se referme sur ces pensées sombres...

Croyez en vous, en eux et rappelez leur qu'ils ont cette capacité à dépasser leurs verrous et leurs entraves avec du temps. Évoquez vos réussites, vos souvenirs heureux et élaborez un plan d'action. Ils ont besoin d'un projet d'existence pour se projeter.
Sans jugement, demandez vous l'un et l'autre qu'est ce que vous aimeriez faire de fou dans votre vie ?
Laissez vous porter par des rêves quelques instants pour vous reconnecter.

Si malgré votre ouverture du cœur, l'expression de ce que vous ressentez profondément (en disant JE) les laisse de marbre, alors il sera toujours temps pour vous de prendre un autre chemin.

Prenez soin de vous,

Pépite

Ella - 03/03/2022 à 22h28

Bonsoir,

Nanou, Piouti, où en êtes-vous ? Je viens de quitter mon conjoint alcoolique. Je me retrouve dans bien des choses que vous avez écrites.

Depuis ma prise de décision, qui me trottait dans la tête depuis notre rencontre il y a 3 ans, je me sens très sûre de moi, très forte, et bien sûr très triste aussi.

En partant, et même si je n'ai pas d'enfant et pas du tout la même situation, j'avais l'impression d'être l'héroïne de "maid" (une super série sur les violences psychologiques...). D'ailleurs, je m'interroge vraiment sur ce que nous vivons toutes dans le quotidien de l'alcoolisme. Devant la constance des mensonges et des manipulations, ne sommes-nous pas toutes victimes de violences psychologiques ?

Courage.

nanou33860 - 04/03/2022 à 21h53

Bonsoir Ella,
J'ai également pris la décision de le quitter.
Il était fortement alcoolisée le jour de Noël devant ma famille et je ne l'ai pas accepter de plus au nouvel an rebelote il a bu une bouteille de wisky seule (même s'il prétend en avoir jeter ) ne croyant que ce je voit ...
Je me sent également très sur de moi maintenant, j'ai pris rdv à une psy pour évacuer tout cela.
Pour le moment nous cohabitont car nous avions acheté il y a un an mais l'agent immobilier viens la semaine prochaine.
J'ai hâte de ne plus voir cela car depuis ma décision il ne se prive plus et cela me conforte dans mon choix.
Il avait rdv à l'addictologue mais a raté l'heure du rdv, lorsque celle ci devait le rappeler il n'était pas disponible donc je comprends que ce n'est pas sa priorité donc qu'il ne le fait pas pour lui finalement.
J'ai hâte de reprendre le cours de MA vie.
Si vous souhaitez échanger en privé également avec plaisir
Cordialement

Ella - 24/03/2022 à 09h39

Bonjour Nanou,

Merci pour votre retour. Je crois que la politique du site est claire sur le fait que les discussions ne peuvent rester que via le site. Nous pouvons nous tenir au courant via le fil de cette discussion !
Je vais devoir également cohabiter avant de trouver mon chez moi, j'espère que tout ira bien.
Bon courage à vous !