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Je ne sais plus comment faire
Bonjour à toutes et tous,
J'ai cherché depuis plusieurs années de nombreuses informations sur des sites et forums concernant l'alcoolisme sans intervenir mais également sans trop savoir quoi chercher.
Je suis avec mon compagnon depuis presque 16 ans. Nous avons deux beaux garçons de 12 et 15 ans. Il a toujours plus ou moins bu, il ne s'en cachait pas, il s'enivrait dès qu'il y avait une occasion (fête entre amis, anniversaire, repas de famille,...). J'ai toujours trouvé que sa consommation était excessive, mais au moins il buvait devant moi. Lui donnait l'excuse qu'il était du sud de la France et que boire fait parti de la culture du sud et que surtout il n'allait pas boire au bar. je devais donc m'estimer heureuse.
Puis il a eu des soucis de santé : diabète déséquilibré, hyper tension, apnée du sommeil, pancréatite. Bien sûr il ne parlait pas à notre médecin de sa consommation d’alcool, ce dernier ne comprenait donc pas pourquoi malgré les traitements il n'y avait aucune amélioration. Il a fallu que je participe à un rdv pour qu'enfin mon compagnon comprenne que tous ses soucis de santé était lié à l'alcool. Notre médecin a eu une grande discussion avec lui, ce qui a eu l'air à ce moment de faire son effet.
Il a "arrêté" de boire pour sa santé. Mais en fait, il a surtout arrêté de dire la vérité. Il s'est mis à boire en cachette, à son travail. Lorsqu'il rentrait il sentait l'alcool, mais il niait avec le plus ferme aplomb. Un jour, il avait tellement bu qu'il est tombé au sol de notre maison. Je rentrais du travail, et j'ai failli entrer par la fenêtre de la cuisine car il ne répondait pas et la porte d'entrée était fermée. Malgré cet épisode il a continué à nier qu'il buvait. Un voisin pompier est venu à mon aide et mon compagnon a reconnu qu'il buvait en cachette. Il a repris rdv chez notre médecin traitant, il s'est fait suivre durant un an et il a eu un traitement pour traiter son alcoolisme. Je pensais que tout aller rentrer dans l'ordre malgré le fait que je n'avais plus aucune confiance en lui. C'était il y a 4 ans.
Puis il y a 1 an et demi, il est venu me chercher tard au travail. Il sentait l'alcool, il ne marchait pas droit, il titubait. J'ai refusé qu'il prenne le volant. De retour à la maison, nous en sommes venus aux mains. Ce soir là je suis partie avec mes enfants passer la nuit chez des voisins. Le lendemain matin, je l'ai retrouvé chez nous, allongé sur le canapé. il a continué d'affirmer qu'il n'avait pas bu mais qu'il avait pris trop de cachets contre les crises d'angoisses. Je lui demandais à nouveau de se faire suivre, ce qu'il a fait, mais sans traitement cette fois ci car il maintenait le faire de ne pas avoir retouché à l;'alcool. Depuis ce moment, régulièrement il rentre de courses en sentant l'alcool, en ayant un comportement parfois euphorique, parfois agressif et souvent sur la défensive près à m'attaquer si je dis un mot plus haut que l'autre. J'ai tenté des discussions, je lui ai lancé des perches, je l'ai déculpabilisé mais rien n'y fait. J'arrive à un point où je n'en peux plus de vivre avec cette boule au ventre de sentir cette odeur insupportable d'alcool. J'ai essayé de prendre du recul, d'accepter que chaque parole qui sorte de sa bouche n'est que mensonge. Mais je n'y arrive plus. Je n'ai qu'une envie c'est qu'il sorte de ma vie et de celle de mes enfants. Ma grande angoisse est celle ci : si je me sépare, il voudra prendre mes enfants. Mes enfants n'ont aucune envie de vivre avec leur père (car en ma présence je fais le tampon), ils n'ont pas confiance en lui, et ils m'ont dit tous les deux qu'ils ne supporteraient pas d'être qu'avec lui ne serais ce qu'une semaine. D'ailleurs quand il fait "ses courses" et qu'il sent l'alcool mes enfants préfèrent rester dans leurs chambres et ne pas être en contact avec lui.
Je ne sais pas quoi faire pour protéger mes enfants. Mon compagnon peut être tellement adorable quand il ne sent pas l'alcool mais tellement odieux et vulgaire quand il sent l'alcool.
Pour le moment, je préfère rester avec lui pour protéger mes enfants et être là pour faire barrière.
Je ne sais pas si vous me comprendrez, je sais juste qu'en ce moment j'ai besoin de soutien, voir de conseil et surtout d'écoute. Je suis d'avance désolée de la longueur de mon post, j'ai fait le maximum pour qu'il soit court car je n'ai raconté que le quart de se nous avons vécu et de se que nous vivons.
Je vous remercie tous et toutes par avance.
5 réponses
Bonjour Valou,
Je connais malheureusement moi aussi cette situation, en couple depuis 15 ans avec un homme qui est alcoolique depuis 3 ans. Nous avons 2 enfants de 5 et 6 ans.
Ces dernières années ont été très difficiles, entre agressivité, insultes ... avec très peu de moments de joie. Plusieurs fois, je l'ai menacé de demander le divorce... à chaque fois il partait en cure pour finalement rechuter quelques jours après son retour...
Il y a quelques semaines, après sa 5e cure, j'en ai eu marre de vivre dans l'angoisse, l'agressivité, la peur de mes enfants... et j'ai ENFIN pris la décision d'aller voir un avocat pour demander le divorce, mes enfants n'en pouvant plus de cette situation...
Cette décision me fait beaucoup de peine car bien sûr j'aurais préféré qu'il s'en sorte, j'ai peur de ce qu'il va devenir... mais elle est nécessaire pour notre bien-être.
J'ai également peur de devoir laisser mes enfants à leur père alcoolique mais l'avocat m'a rassurée en me disant qu'il n'était pas question qu'il ait une garde classique de ses enfants vue la situation... j'ai donc monté un dossier avec des preuves (photo, vidéo, attestation de l'entourage, attestation des cures...) de son alcoolisme pour que nous puissions demander une garde exclusive de mes enfants... il pourra probablement avoir un droit de visite de ses enfants, mais de manière limitée, soit avec la présence d'une personne de confiance soit dans un centre spécialisé avec des psychologues...
Vu l'âge de vos enfants, le juge pourra également demander à en parler directement avec eux.
Ce n'est que mon conseil mais ne gâchez pas votre vie et celle de vos enfants si vous n'en pouvez plus, des solutions existent surtout pour protéger les enfants.
Je vous souhaite bon courage pour la suite
Bonjour,
En couple depuis 10ans, la situation se dégrade à cause de l’alcool depuis 2/3 ans. Reste de choc post traumatique de l’armée.
Il achète de l’alcool ( bière forte) en cachette et en boit 3/4.
Il s’est déjà battu cette année avec notre voisin à cause de l’alcool, et ce soir je l’ai retrouvé sur le canapé en s’étant uriné dessus ++
Le canapé est fichu, et il s’obstine à me dire qu’il n’as pas bu alors que j’ai retrouvé les bières dans la poubelle.
Il ment et ne voit pas la réalité en face: il est alcoolique.
Il ne veut pas aller voir de psy, j’ai alerter ses parents qui sont déjà venus intervenir 2/3 fois et me soutiennent mais rien n’y fais.
Il fait des promesses qu’il ne tiens pas, et je ne sais plus quoi faire.
Cela me détruit également, et je suis à bout de nerf, toujours peut de rentrer et de le trouver ivre.
Bonjour, mon histoire est la vôtre... j'ai la même décision à prendre. Puissions-nous avoir le courage d'aller jusqu'au bout... bon courage à vous, de tout coeur...
Je suis abasourdie de voir qu’il y a bcp d’histoire comme la mienne..
Je me pensais tellement seule dans cette situation, à croire que j’y étais pour quelque chose et que je me montais la tête..
Bonjour,
Merci à toutes pour vos messages. Je ne sais pas si un jour les personnes alcooliques arrivent à se sortir de l'alcool définitivement, je ne sais pas s'ils se rendent compte du mal qu'ils font subir à leur entourage. Par contre je suis certaine d'une chose, c'est que nous ne sommes pas responsable de leur état. J'ai arrêté de culpabiliser. J'ai toujours été présente pour le soutenir, je ne peux faire plus. Je lui ai tellement donné. Je ne peux plus supporter les mensonges, je pourrais supporter le fait qu'il reboive mais il faudrait qu'il le reconnaisse et le pire c'est que je serais encore là pour le soutenir. Il ne comprend pas que le mensonge nous détruit, détruit notre couple et notre famille. Mais je ne culpabilise pas, non, j'en ai fait suffisamment, j'ai été suffisamment à l'écoute et compréhensive. Je suis persuadée que la seule solution est la séparation, pour mes enfants et pour moi. La sérénité, le bien être c'est un rêve qui est accessible. Nous avons le droit de rentrer chez nous sans avoir la boule au ventre, sans se demander ce qu'il va encore se passer, nous avons le droit de nous exprimer sans avoir besoin de "marcher sur des œufs" ou prendre des gants de peur qu'une colère éclate. Maintenant il me faut le courage de lui dire de partir, c'est ce qui est le plus difficile. Je ne veux plus subir ni ses mensonges ni son alcoolisme. Quand aurais je le déclic de lui dire que c'est terminé ? Je ne sais pas encore, il me faut encore du temps pour me préparer. Mon médecin traitant m'a rassuré concernant la garde de mes enfants. Je veux faire les choses bien et ne rien laisser au hasard.
Je pense très fort à vous toutes qui traversées les mêmes épreuves. Ensemble nous nous sentons moins seule et nous pouvons nous soutenir mutuellement. Nous sommes des femmes qui avons le droit au bonheur et qui le méritons.
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