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Il ne veut pas se faire aider - et ma mère non plus

Par Astree

Bonjour à tous,

C'est un peu désespérée que je viens ici essayer de chercher de l'aide en tant que proche d'une personne ayant des addictions - dont l'alcool.
Le contexte est très compliqué à expliquer. Il s'agit de mon beau-père. Lui et ma mère sont ensemble depuis 16 ans. Au début, on ne voyait rien, tout semblait bien se passer. Il semblerait néanmoins que mon beau-père a toujours eu des soucis avec l'alcool, depuis sa jeunesse. Sa mère était elle-même alcoolique, il a perdu ses parents très jeune, a vécu dans la rue... Et il s'est toujours débrouillé tout seul. Il s'est marié une première fois, a eu une fille puis a divorcé. Il a ensuite rencontré ma mère il y a donc 16 ans.

Il a eu de graves problèmes de santé, au niveau du dos. Plusieurs interventions chirurgicales qui l'ont forcé à s'arrêter de travailler (il avait un métier très physique, dans la climatisation). A ce moment là, j'avais 17 ans et j'ai remarqué que ça sentait souvent l'alcool quand je revenais de cours. Mon beau-père commençait à être violent verbalement avec moi. Je rentrais et je le voyais endormi ivre dans le salon, voire même par terre. Je disais à ma mère que quelque chose n'allait pas, que je sentais l'odeur de l'alcool à la maison... Mais elle ne me croyait pas. Et les cris continuait sur moi, mon beau-père m'accusant de tout et n'importe quoi et ma mère pensait que j'étais responsable car "adolescente" donc forcément en crise ou dans la provocation.

A 18 ans, je suis revenue à la maison un matin, vers 8h car j'avais loupé mon bus. Et là, en rentrant (il ne s'y attendait pas) je l'ai vu une bouteille d'anisette à la main. On a eu une discussion, il m'a demandé de ne pas en parler à ma mère, mais je lui en ai parlé. De là, elle ne pouvait plus nier. Mais lui ne se cachait donc plus : il continuait à boire de plus en plus pour apaiser ses douleurs. Il mélangeait aussi avec des médicaments. Un soir, sa fille (qui avait 12 ans) et moi nous l'avons trouvé agonisant, nous avons dû appeler les pompiers. Il s'est également fait retiré son permis un peu plus tard car il était ivre dans sa voiture avec beaucoup d'alcool dans le sang.

Il y a environ 8 ans, après une énième opération, il s'est retrouvé en fauteuil roulant. Depuis c'est roue libre (si j'ose dire). Il enchaîne les "phase alcooliques" (car il ne boit pas forcément tous les jours...) mais régulièrement tombe dans une phase d'alcoolisme où il devient violent verbalement avec moi, sa fille ou ma mère. Il envoie des messages horribles à sa fille, nous dit qu'il veut se suicider mais qu'il reste pour nous et que du coup c'est nous qui le faisons souffrir... puis oublie... puis arrête de boire pendant quelques jours / semaines... puis recommence. Ma mère subit ça au quotidien sans rien dire. Je ne peux plus aller à la maison car l'ambiance n'est plsu supportable pour moi, j'ai décidé de me couper de ça. Mais ma mère souffre énormément et ne veut pas se faire aider car elle tolère son alcoolisme "car il souffre beaucoup". Mais il fait énormément souffrir les autres, et ma mère se plie à lui dans une relation d'emprise malsaine : il l'interdit de voir du monde, même parfois sa famille, elle doit se plier en quatre pour lui apporter son alcool quand il le demande (vu qu'il ne peut plus se déplacer, en fauteil...) ou se fait livrer par internet (magie de pouvoir se faire livrer de l'alcool en 40 minutes grâce à un téléphone)...

J'ai proposé qu'ils se fassent aider, tous les deux. L'alcool n'est pas le seul problème (le handicap en est un, il dit qu'il boit pour ça mais il buvait déjà avant) et ma mère est dans le déni et ne veut plus rien faire car elle estime qu'on ne peut rien faire. J'aimerais trouver des aides / assistances où il pourrait être pris en charge même si il ne veut pas. Et savoir quels groupes de soutien pour conjoint pourrait aider ma maman, car je ne peux plus supporter de voir mes deux parents s'enfermer là dedans et dépérir ainsi. Ils n'ont quasiment plus d'amis (ou les amis sont au courant mais ne font rien malgré mes appels à l'aide) et il n'a plus de famille qui veut l'aider (son frère ne fait plus rien, et sa fille non plus...).

Peut-on emmener quelqu'un dans un centre 'contre sa volonté ? Je sais que ce n'est pas la solution, mais les chantages au suicide perpétuels, la culpabilisation qu'il nous fait subir, ce n'est plus possible... On a besoin de se libérer de ça et qu'il soit pris en charge. Il a été soi-disant diagnostiqué "bipolaire" mais refuse de prendre des médicaments ou de se faire soigner aussi.

Désolée pour ce long pavé, mais le contexte est tellement spécial, et je ne sais tellement plus quoi faire pour les aider... Je souffre beaucoup, pour lui mais aussi pour ma mère que je vois disparaître petit à petit.

Merci de votre écoute.

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1 réponse


KaYa1785 - 01/10/2023 à 03h02

Bonjour,
Je viens de voir que votre message n'a pas reçu de réponse alors je me suis dit que j'allais répondre.
Pour vivre une situation similaire avec mes deux parents alcooliques, j'ai fait quelques recherches.
Il n'est pas possible en France, de faire hospitalier quelqu'un sans son consentement sauf deux cas particuliers.
Il faut que la personne ne soit plus en mesure de donner un consentement libre et éclairé.
Néanmoins, cet état doit être corroboré par deux certificats médicaux ce qui rend la chose plus difficile.
Autrement, dans une situation de crise, le maire ou le préfet du département peu ordonner une hospitalisation d'office si la personne représente un danger pour les autres ou pour elle-même, ce qui peut fonctionner pour les menaces de suicide...
J'espère que depuis ce message, la situation s'est améliorée...

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