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Enfant d’un ancien alcoolique

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Bonsoir à tous,
2h35 du matin et ce besoin prenant de mon confier...
J’ai 26 ans et j’ai connu mon père alcoolique jusqu à mes 21 ans... enfin jusqu à ce que les premieres maladies l’obligent â enfin arrêter.
Je vous épargne les dètails.. comme vous pouvez vous en douter : enfance très difficile, journées au bar avec lui au milieu d’hommes comme lui, violence psychologique et surtout avec ma mère qui a tant enduré toute ces années. Heureusement qu’elle est là, jamais tombée en dépression elle nous confie etre restee tres forte pour ses enfants car avoir un parent malade c’est dur alors les deux je n’ose meme pas imaginer. Des journees passées au bar, je ne le voyais jamais la semaine tellement il rentrait à 2h du matin tout ie temps. Ensuite, c’etait boire tous les matins au bar et s’acheter une bouteille de whisky pour se l’enfiler en un apres midi parfois. Les bouteilles cachees etc.. et surtout les moqueries des « camarades » de classe car son état est connu de tous quand j’etais petite. Heureusement, avec mes freres nous avons réussi sur le plan pro malgré les epreuves tres difficiles que nous avons subi. Chacun de nous à sa maniere d’appréhender notre passé douloureux. La mienne est plus difficile.. aujourd’hui il est malade, son etat se degrade de jour en jour et je n’ai plus les mots pour decrire combien je suis meurtrie, combien ça me ronge tous les jours. Malgré tout ca, je l’aime tellement mon papou. J’ai pu le redecouvrir ces 4 dernieres annees où il commencait enfin a tenir un peu plus son role de pere. Sauf qu’il n y a que moi qui ait accepté de lui donner une chance et je ne peux pas leur en vouloir car il y a de quoi ne plus vouloir en entendre parler. Je l’accompagne à tous ses rendez vous, je prends beaucoup soin de lui, je lui montre qu’il n’est pas seul. Je pense que ca doit etre tres dur aussi pour lui de prendre conscience de la vie qu’il a choisi de mener au detriment de sa famille. Il me dit souvent combien il nous aime. Aujourd’hui je suis celle qui en souffre le plus, où du moins celle qui le montre plus . Je ne dors qu’un soir sur deux, repense toujours au passé, regarde toujours les peres de mes amis en me demandant POURQUOI il a choisi ce chemin... POURQUOI.. une femme gentille des beaux enfants.. pourquoi ... dur de réaliser qu’un « liquide » ait pu faire d’horribles dégâts. Je ne prends aucun medicament mais il m’arrive de faire de grosses dépressions, je broie souvent du noir, je pense au pire parfois et je fais beaucoup de crise d’angoisse mais je tiens bon. Je sais que me savoir malade ne les aiderait absolument pas. Personne ne comprend pourquoi je me rends autant malade pour quelqun qui n’avait que faire de sa famille durant toutes ces années alors que je suis jeune et que j’ai la vie devant moi... mais je l’aime de tout mon coeur, j’ai compris qu on ne peut pas changer les personnes. J’ai déjà vu un psy mais rien n’y fais. J’ai l’impression que c’est en moi, que je vivrais avec toute ma vie, qu il n y aura rien pour me faire aller de l’avant. Je sais que le passé est passé, qu il faut aller vraiment que j’avance, je suis consciente de ce que je suis, de ce que je devrais faire ou pas pour « aller mieux ». Mais ca ne marche pas sur le long terme. Je n’ai pas de copain car pas le temps de vouloir penser à moi, c’est comme si je devais souffrir avec lui. Sinon je me sentirais couplable d’aller bien. J’arrive pas à quitter le concon familiale car j’ai l’impression de les abandonner et ce ferait bien trop’mal.

Je souhaiterai savoir si quelqun à deja connu ou connait ce genre de situation? En tant qu’enfant d’alcoolique comment avez vous reussi à en sortir? Des conseils?

Dans l’attente de vous lire,
Bien à vous,
Lilou

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1 réponse


Profil supprimé - 11/05/2018 à 22h21

Bonsoir Lilou, je suis moi même une enfant de pere alcoolique également. Pendant des années j'ai été comme toi, forte, dormir très peu car mon papa buvait même la nuit et avait toujours envie de papoter. Je l'ai ramasser à la petite cuillère pas mal de fois, ma mère avait jeter l'éponge et ma soeur était trop jeune pour comprendre. J'ai tous donné comme toi pour qu'il ne soit pas seul face à son verre pendant que tous le monde lui tournait le dos. Aujourd'hui j'ai 33 ans et je garde de nombreuses séquelles. Les soirées trop arrosés me font horreur, je ne sors pas, je n'ai que très peu d'amis voir pas du tous. Je me dis assez souvent que j'en ai pas fais assez que le jour où nous avons réussi ma soeur et moi à l'emmener à l'hôpital pour (un contrôle de tourne ) chose qu ont a inventer...il était trop tard. Mon papa est décédé après 4-5 ans de lutte...
N'attend pas comme moi. Demande à son médecin traitant qui doit connaître le soucis de ton papa de faire une demande pour le faire interné par une tiers personne qui serait toi. Agit avant qu'il ne soit trop tard. Donne moi de tes nouvelles. Bon courage.

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