Bonjour à tous,

C'est pleine de colère que je viens partager ici pour la première fois.

Mon mari a toujours eu tendance à boire trop, au départ dans un cadre festif. Depuis 7 ans environ il boit seul en cachette. J'avais des doutes mais pas d'éléments concrets jusqu'à il y a 2 ans environ, après la naissance de notre deuxième enfant. Je l'ai poussé à consulter après avoir vu une psychologue moi-même. Il a arrêté de consommer en cachette mais ne peut envisager de supprimer l'alcool complètement. Il profite donc de tous les contextes où il est admis de prendre l'apéritif, d'offrir une bière, de servir du vin, pour s'enivrer sans autre limite que la fermeture du bar ou l'épuisement du stock d'alcool à la maison.

Nous avons 2 enfants et je suis tombée enceinte alors que les choses s'arrangeaient entre nous. Je m'attends à pouvoir compter sur lui pour faire face à cette grossesse et la naissance.

Seulement hier nous avons atteint un nouveau sommet. Après qu'il ait consommé du vin toute l'après-midi jusqu'à 20h environ, je l'ai laissé vers 23h pour aller me coucher. Une heure plus tard environ il m'a appellee à l'aide, il était couvert de sang sans savoir d'où ça venait. Il a été incapable de m'expliquer ce qui lui était arrivé et semblait lui-même paniqué. De ce que j'ai vu je pense qu'il est tombé en voulant aller se coucher et qu'il s'est cogné le nez sur le sol. Au vu de la quantité de sang je crois possible qu'il ait perdu connaissance. C'est moi qui ai tout nettoyé et j'ai eu peur toute la nuit qu'il saigne à nouveau ou tombe inconscient. Aujourd'hui il ne se rappelle pas ce qui est arrivé, sauf d'avoir dû se doucher pour nettoyer le sang qu'il avait sur les bras.

Je me dis que si ça continue je pourrais me retrouver seule du jour au lendemain à cause de l'alcool et je ne sais pas comment je pourrais accepter ça ni quelle image de leur père mes enfants garderaient si il lui arrivait quelque chose "dans sa cuite".

J'ai voulu le quitter plusieurs fois avant que ça s'arrange pendant un temps. Je sais que les ultimatum et menaces ne sont pas recommandés mais vu les circonstances il me paraît indipensable de poser des conditions. Je dois pouvoir compter sur lui en cas de problème pendant ma grossesse et à la naissance, en plus du rôle de père et mari qu'il est sensé remplir au quotidien.

Il m'a écrit cette après-midi un message plein d'empathie mais je sais le besoin d'alcool plus fort que ces sursauts de responsabilité. Comment dépasser ma colère et l'aider? Les responsabilités qui l'attendent ne vont-elles pas amplifier son problème? Je suis quelqu'un d'optimiste et empathique mais je ne sais plus si je dois encore lui laisser une chance...

Je vous remercie de m'avoir lue...