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EST-IL ALCOOLIQUE ?

Par TIGROU15

Bonjour,

Cela fait maintenant 10 ans que je suis avec mon compagnon. Nous avons tous les deux 30 ans et nous pouvons dire que nous avons évolué ensemble.

Aujourd'hui nous avons un petit garçon de 3 ans, une construction de maison en cours, des projets de 2ème enfant, nous avons tous les deux un emploi, une vie stable, on pourrait dire que nous avons tout pour être heureux, on part en vacances, on mange au restaurant, nous avons notre famille autour de nous, notre petit garçon est en pleine forme ... Vous me direz que demander de plus ?!

Sauf que mon compagnon boit.
Il a toujours aimé boire un coup et cela ne me dérangeait pas avant. Je suis aussi une bonne vivante qui aime bien manger et boire un verre.
A 20 ans il dépassait souvent ses limites, s'endormait quelque part, ou finissait par être désagréable avec moi, violant dans ses paroles, rabaissant, humiliant. Je me disais que cela passerait avec le temps, qu'on est jeune, qu'on s'amuse.
Sauf que maintenant 10 ans se sont écoulés et il ne connait toujours pas ses limites.
En 10 ans nous sommes passés par tellement de situations qui se répètent et se ressemblent, combien de fêtes entre amis, de repas de famille,
Alors non il ne boit pas tous les jours, mais quand arrive le week-end bien souvent il se lâche et j'en viens à redouter chaque fête entre amis ou repas en famille de peur qu'il ne dérape encore une fois, qu'il ait des propos ou comportements déplacés envers moi ou quelqu'un d'autre ou encore quand il faudra le ramener à la maison et qu'il sera ivre, ou qu'il s'endormira sur une chaise, ou qu'une fois encore il me dénigrera, m'insultera, me rabaissera,...
Et le lendemain, vient le moment des excuses, des "c'était la dernière fois", "tu sais bien que je ne le pensais pas", "je t'aime", "je vais changer".
Et puis il y a également les fois où je remarque que bizarrement le niveau d'une bouteille baisse alors que nous n'avons reçu personne chez nous et qu'il était seul (parfois même avec notre fils),
et là encore des excuses "mais non tu te fais des films" ou "j'en ai vidé pour voir si tu vérifiais, voir si tu me fais confiance", sauf que NON je n'ai plus confiance en lui.
Alors je ne sais pas si on peut appeler ça de l'alcoolisme ou non, je suis perdue.
Je ne peux pas dire qu'il vide des bouteilles tous les jours, ou qu'il boit un verre tous les jours mais il y a trop souvent d'abus et il ne le reconnait pas.
Même sa famille l'a remarqué mais personne ne lui dit rien ...
Pour remettre l'histoire dans son contexte mon compagnon est l'aîné d'une fratrie de 3 enfants,
il a perdu son papa à l'âge de 17 ans et a endossé le rôle "d'homme de la maison" pour sa maman, son frère de 15 ans et sa petite soeur de 8 ans.
Alors bien sûr il a un statut un peu particulier qui fait que personne n'ose rien lui dire ...

Je me retrouve dans une impasse, est-ce que je me fais réellement des films ?
Si non, comment faire pour le faire réagir ? Il est borné et n'accepte d'aide de personne.
Je ne veux pas le laisser tomber, je ne sais pas si c'est par amour, ou simplement parce que c'est le père de mon enfant et que je ne veux pas de cette vie là pour mon fils, ou que j'ai peur de partir ...

Merci à celui ou celle qui lira ce message

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4 réponses


Oj - 22/10/2020 à 23h08

Bonjour.

A travers votre histoire je me retrouve un peu. Avec mon conjoint depuis 18 ans, 2 enfants. La depression a pris place dans sa vie il y a maintenant 6 ans, et depuis 3 ans l'alcool fait parti de nos vies... tantôt pour oublier un problème de travail et se détendre dit il, tantôt parce qu'une soirée ou un repas en famille qu'il veut prolonger parce qu'il n'arrive pas à contrôler sa consommation. Le tout mélanger aux anti dépresseurs et anxiolitiques.
Il se cache le soir pour consommer...et cest arrivé quelques fois en journée . Devant les enfants cest encore plus dur... je ne sais plus comment le raisonner. Jai tout essayé, la douceur, la compréhension, les mots forts... rien à faire. Il est dans le déni...il n'est pas alcoolique parce qu'il ne boit pas la semaine (je n'ai aucun moyen de vérifier, il est en déplacements toute la semaine)...
Et depuis peu, si cela ne s'améliore pas, j'envisage vraiment de le quitter parce que faire vivre ça àmes enfants cest trop dur et personnellement je suis a bout de tout assumer...de stresser dans ces moments là... de supporter ce qu'il me dit dans ces moments là ! On se sent tellement seule et impuissante. Nous aussi nous avons tout pour être heureux, 2 beaux enfants en pleine forme, une belle maison, un boulot chacun même si pas simple tous les jours, une famille...

Ninoé - 24/10/2020 à 10h41

Bonjour, je reconnais toute mon histoire dans la vôtre... Pour ma part la situation n'a fait qu'empirer.. j'ai comme vous essayé d'avancer malgré tout, avoir un enfant (le deuxième était en projet mais j'avais dit pas tant que tu ne te fais pas soigner), acheter une maison... Rien de tout ça n'a arrangé les choses.. je n'ai malheureusement pas de conseils à vous donner pour lui faire ouvrir les yeux ayant moi-même tout essayé en vain. Mais chaque personne est différente, je vous souhaite de ne pas en arriver là où j'en suis aujourd'hui : séparée depuis 3 mois bientôt et dans une guerre permanente qui ne me laisse aucun répit. Par contre par expérience je peux vous dire que selon moi ce n'est pas le fait de boire tous les jours ou non qui fait la dépendance. C'est quand on ne peut pas s'en passer à un moment donné, quand on se cache pour boire (j'en ai surveillé des niveaux de bouteille), quand on ne peut plus avoir une bouteille qui reste ouverte plusieurs jours à la maison, plus une bière qui traine dans le frigo. Dès que le sujet alcool devient un problème dans une relation il faut y trouver une solution, s'il n'est pas capable de faire des efforts c'est que sa consommation est plus forte que lui. Mon mari aussi a eu une enfance compliquée qui l'a beaucoup renfermé sur lui-même, l'a dévalorisé. L'alcool a été un réconfort pour lui. Mais malgré toutes les excuses qu'on peut leur trouver, malgré la peine qu'il peuvent nous faire il ne faut pas s'oublier soi-même. Il faut se rendre à l'évidence, nous ne serons jamais les personnes qui les sortiront de ça. Ce n'est pas notre rôle et c'est à eux de faire le cheminement vers la guérison. J'ai moi-même à un moment de ma vie renoncé totalement à moi, je me disais que c'était mon destin de rester là pour lui, peu importe ce que je vivais, je savais que si je le lachais il s'enfoncerait. Mais ce n'est pas la solution, à force de me renier j'en suis venue à le détester... Alors la priorité absolue c'est de penser à vous, à vos enfants qui ont besoin d'une maman qui va bien. Je sais à quel point ils nous font perdre pied, à quel point on commence à douter de nos certitudes face à leur déni et leurs mensonges. Si vous le pouvez rapprochez vous d'un CAMP qui proposent des suivis entourage gratuits, si vous avez un doute sur le fait que sa consommation d'alcool est un problème ils vous aideront à y voir plus clair. Vivre dans le doute, dans l'angoisse permanente que l'autre boive, dans la "surveillance" de l'autre n'est pas une vie. L'alcool fini par devenir une obsession pour le conjoint également. J'ai créé une discussion "enfin partie" si vous voulez en savoir un peu plus sur mon histoire. Je vous souhaite bon courage.

axel - 25/10/2020 à 08h24

Quelle merde...

Je vis depuis...bientôt 30 ans avec une femme merveilleuse, aimante, qui, en plus du boulot, de notre famille, de nos enfants donne énormément de son temps a des associations humanitaires...
Mais tous les soirs, depuis 2/3 ans, elle boit.
Au début c'était une légère ivresse, presque drôle elle était détendue.
On est passés ensuite à une ivresse plus prononcée, ou des sujets et des questions revenaient en boucle, ou n'était pas completes " tu as pensé au.....?"
Le fait de ne pas pouvoir répondre aux questions l'a fait passer dans la violence verbale, ou tout le monde, enfants y compris, en prenait pour son grade
Et cette semaine, nous avons progressé jusqu'a la violence physique, ou, devant notre fils (7ans) , elle m'a lancé une bouteille pleine en plein visage, me cassant le nez.

Il s'agit la que d'alcoolisme domestique, a l'extérieur elle fait très attention, même lors de soirée amicales arrosées, a garder le contrôle, mais des le retour à la maison, elle va se finir et changer de visage.
Bien entendu, aucune discussion n'est possible, si elle boit, c'est parce que je travaille trop...
J'en suis au stade ou j'ai peur pour mes enfants, mais je me suis engagé pour le meilleur et pour le pire...donc je ne sais plus quoi faire ou penser.

Je vais peut-être essayer l'alcool ?

Fred - 27/10/2020 à 21h04

Bonjour
Je revis à travers vos discussions 5 ans de cauchemard de vie commune avec mon ex mari alcoolique.
Plus 3 ans de harcelement.
Mais un conseil et un seul, partez au plus vite...
Partez tant qu il est encore temps.
J ai tellement attendu que j ai fait souffrir mes enfants inutilement.
J ai perdu mon job.
Je suis sous anti de presseur depuis 3 ans et suivi par un psy 1 fois par semaine.
J ai survécu je ne sais pas par quel miracle mais je me suis battue seule car personne ne nous aide.
L alcool est un tabou énorme et l alcool est banalisée.
Les gens ne nous aident en rien et nous aidons en rien l alcoolique. C est une maladie mal connue et mal traitée mais qui peut tuer autant le malade que son entourage.

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