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Cure addiction alcool et après

Par angeleb81

Bonjour,

Mon mari est actuellement en cure à cause de l'alcool (consommation journalière de 6 grande bière 8 degrés). Youpi...

Il est rentré il y a 6 jours et tout se passe plutôt bien selon lui. Sauf que hier il a eu une permission de 8h et là en début de rencontre il me demande de prendre une bière pas forte car possible etylotest en rentrant et en me soutenant que l alcool n apparaîtrait pas sur le test car en 2 heures l alcool s'en va. Ça m'a clairement gavé! Au final j ai fait une marche arrière en voiture en lui disant que j'allais demander aux infirmières s'il pouvait boire. Bref il a lâché et céder pour une boisson sans alcool.

Aux courses on lui prend 3 bières sans alcool (et pas les moins cher 5 euros les 3) bref. Je l'accompagne en m'achetant aussi des bière plus à mon goût sans alcool aussi. Et là rebim il remonte à la charge et me demande une bière pas forte. Là blague je lui dit non et je sors du rayon. Bref je suis fière de lui quand même car il m'a écouté et n'en a pas pris. Il aurait pu m'envoyer balader et faire comme lui il voulait. Bref on essaie de passer une bonne après-midi, mais j'avoue que j'ai peur pour son retour à la maison.

Il m'a quand même dit que les bières sans alcool étaient bonnes et que ça lui changeait son avis sur la qualité de ses dernières car il en avait goûté d'autres il y a quelques années et c était de la "pisse d'âne".
Bref au prix de ses dernières il ne faut pas qu'il s'attende à en boire tous les jours. Quand j'y pense c est fou que l'alcool soit moins cher que sans alcool. Bref...

J'aimerais votre avis, vos expériences ... quand il va rentrer est ce que je dois supprimer toutes bouteilles d'alcool des placards ou non? J'ai pratiquement toujours une bouteille de vin pour la cuisine et du rhum pour les crêpes.
Est ce que moi même je dois m'abstenir ? (car je ne cache pas que un verre de temps en temps est appréciable)
S'il le faut je le ferais car je peux très bien trinquer avec un bon jus de pamplemousse bien frais.

Et quand est il sur la capacité d'un alcoolique à retourner à une consommation sociale. S'il reboit une bière quel est le pourcentage de risque pour qu'il retombe dedans. Y a t'il un délai moyen d'abstinence avant de reconsommer normalement.

Bref pleins de questions tournent dans ma tête. J'avoue avoir peur.

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19 réponses


Fleur2Lys - 18/08/2022 à 09h16

Bonjour Angele,

Je ne peux pas répondre à toutes vos questions car mon conjoint n'a pas encore faire de cure mais il passe bientôt un entretien avec un médecin pour en rejoindre une.

Néanmoins, il a déjà tenu un an d'abstinence par sa seule volonté et je peux donc vous partager mon retour d'expérience sur cette période.

Concernant la consommation de bière sans alcool, il en buvait de plusieurs sortes et de qualité qu'on allait chercher dans des magasins spécialisés dans la vente de bières ou qu'on trouvait au supermarché. De son point de vue, ça ne vaut pas une bière avec alcool et ça peut parfois créer une frustration car le cerveau n'est pas dupe et comprend bien que l'alcool et l'effet voulu n'y est pas.

Néanmoins, cela permet tout de même de compenser un peu et de préserver un plaisir qui reste innocent.

Concernant ma propre consommation et la présence d'alcool à la maison : je ne bois pas et il n'y aucune bouteille dans les placards. Ne pas boire n'est pas compliqué pour moi et ce n'est pas une privation mais si je dois céder à un cocktail ou un verre de cidre, par exemple, je préfère le faire durant mes sorties sans lui.
J'évite les recettes avec alcool et si cela est vraiment nécessaire j'essaye d'opter pour les petits formats et je jette le reste.

Evidemment tout ceci dépend du profil du consommateur, mon ami a beaucoup de difficulté à s'arrêter dès qu'il dépasse 3-4 bières de 5 degrés et ensuite il s'évertuera à vider tout son stock quitte à s'écrouler avant. Je préfère donc ne pas rajouter de tentation dans la maison.

Pour ce qui est de l'après-cure et la reprise d'une consommation normale, je vous partagerai surtout des informations glanées ci et là.

C'est important de continuer un suivi après la fin de la cure. Durant cette période, l'alcoolique est dans un cocon, protégé du stress et des tentations de l'extérieur. Parfois, certaines personnes rechutent dès le jour de leur sortie. La cure n'est pas une solution miracle mais elle permet tout de même d'aider des gens.

Peut-être influencée par les témoignages d'AA, j'ai tendance à penser que le 0 alcool est la clef mais cet objectif est parfois vertigineux pour un alcoolique. L'alcool est, au début, une réponse à un autre mal. Si cet autre mal est traité en thérapie, peut-être qu'une consommation normale est possible. Toutefois, quand certaines habitudes ont rythmé la vie d'une personne des années, elles sont compliquées à effacer et l'alcool se rappelle très bien à ses victimes. Combien d'histoires où des personnes étaient abstinentes depuis des années, ont cédé à un verre et ont replongé ?

En somme, il n'y a pas de réponses toutes faites, cela dépend de chacun et de votre ressenti sur ces sujets. À mon avis, vous devriez également vous renseigner auprès du personnel de la cure. Peut-être pourront-ils vous fournir quelques indications. Ils auront l'avantage de connaitre le profil de votre mari.

Quoiqu'il en soit, retenez déjà qu'il est en cure. Il reconnaît son problème et il essaye d'aller mieux. C'est déjà un grand pas. En tant que conjointe, même si c'est dur, il faut aussi travailler sur soi pour réapprendre à faire confiance et ne pas craindre le mal à chaque instant. L'alcool prend beaucoup à l'être aimé et nous donne angoisse, peur et colère. On a chacun nos combats.

Je vous souhaite bon courage et n'hésitez pas à partager votre retour sur cette cure. (Sans vouloir détourner le sujet de votre fil, mais cela m'intéresse du fait d'y être confrontée prochainement)

angeleb81 - 18/08/2022 à 11h12

Merci Fleur2Lys pour votre témoignage.

Alors chaque jour est différent pour nous, j ai eu mon mari en ligne ce matin et il est à sa deuxième semaine de cure.

Il se porte relativement bien. J'avoue qu'il me surprend car en plus de s'arrêter de boire il a même mis un patch pour diminuer sa consommation de cigarette. La cure a l'air de lui être profitable et lui donne les moyens de se reprendre en main.

Il a même assisté à un rdv d'aromatherapie, rdv avec organisme d AA et cours de relaxation avec musique douce et exercice de respiration. Il a même télécharger la musique pour le faire à la maison.

Il boit même de la tisane le soir et à l'air d apprécier. Cela fait 24 ans que je le connais et je crois ne l'avoir jamais vu boire une tisane. Je le trouve changé dans ses paroles et son mental. Maintenant cela restera un combat journalier quand il va rentrer à la maison.

J'ai l'impression qu'il y voit plus clair dans ses pensées.

Maintenant pour l'alcool à la maison, je crois que je ne ferais pas de réserve pour la cuisine et j achèterais soit le jour voulu pour tel ou tel plat et en petite quantité. Et moi, je vais passer au coktail sans alcool comme ça pas de tentation pour mon mari.

Après sa cure il va avoir des rdv réguliers avec son centre, je crois 2 demi journées par semaine et ira aux réunions je pense pour continuer dans sa nouvelle voie. J

Je pense effectivement qu'il se rend compte à lui même et fait tout pour s'en sortir et c est génial. Il m'a même dit que si il pouvait faire une semaine complémentaire il l'a ferait. C’est bon signe pour moi.

Je sais aussi qu'il pourrait partir en post cure pour 3 mois mais cela implique de partir loin de la maison et il ne le souhaite pas. Je peux le comprendre vu nos loulous de bas âges 4 et 6 ans.

Pour sa cure actuelle, vous aurez certainement droit à deux visites en journée à votre mari ou conjoint.

Je peux vous donner d'autres informations si vous le souhaitez on peut se suivre!

patricem - 18/08/2022 à 13h38

Hello,

les super marchés vendent effectivement du vin en petite brique : cela permet de faire la cuisinne mais il ne reste pas grand chose ou rien.

Et recherchez sur certains sites de ventre en ligne de livres le terme mocktails. Il y a les classiques (virgin colada, virgin mojito, etc) mais aussi pas mal de recettes à base de ginger ale (pas d'alcool dedans, c'est une limonade) ou équivalent : cela a le mérite d'etre bon, une petite habitude peut être à prendre, et cela ne rappelle pas des choses connues. Par contre, que de sucre...

Courage,

Patrice

angeleb81 - 18/08/2022 à 15h22

Merci Patricem je vais voir ces mocktails. Je ne connaissais pas le mot j avoue. Oui le sucre... c est encore un autre sujet. Hihihi de temps en temps ça ira

angeleb81 - 24/08/2022 à 13h46

Bon résultat, mon mari est rentré lundi apm de sa cure et aujourd'hui mercredi il me dit que j'ai pas confiance en lui et me soutient ne pas avoir bu. Il accepte de se soumettre à un etylotest et là positif. Pfff c est déprimant.

Fleur2Lys - 24/08/2022 à 23h40

Bonjour Angele,

J'imagine sans mal la déception qui vous anime. Néanmoins est-ce que vous avez pu échanger tous les deux sur le pourquoi de cette rechute ? Y a-t-il eu une occasion qui s'est présentée à lui ? Le retour à la liberté et ses tentations ? La routine qui se rappelle à lui du fait de son environnement retrouvé peut-être ?


Dans votre précédent message, vous me disiez qu'il allait continuer un suivi post-cure, c'est un travail de longue haleine. Je vous souhaite qu'il ne s'agisse là que d'un faux pas et que sa détermination à s'en sortir reste ferme.

Savez-vous ce qu'il a bu ? La victoire vous semblera peut-être mince s'il n'a fait que réduire sa consommation mais c'est déjà un pas. Il est conscient de devoir rebâtir votre confiance et peut-être doit-il aussi réapprendre à se faire confiance.

Quoiqu'il en soit, n'hésitez pas à prendre du temps pour vous pour digérer ces derniers événements. En tant que conjointe d'un alcoolique, les montagnes russes émotionnelles sont malheureusement fréquentes...

angeleb81 - 25/08/2022 à 10h10

Bonjour Fleur2Lys,

En fait lundi et mardi il a bu des bières sans alcool. Cela me va quoique je doute que ce soit une aide à l'abstinence du fait d'une qu'elles soient vendu à côté des bières, du goût qui reste présent et du packaging...

Mardi il a bougé mais en revenant il paraissait bien donc je lui ai fait confiance malgré qu'il soit parti un peu trop longtemps à mon goût.

Et hier, il me dit qu'il a croisé un collègue au bar tabac. Et qu'il aurait bu qu'une bière en pression du coup. Mais sincèrement il sait très bien me mentir donc?? Et là ce matin il ne veut pas trop en parler et m'a dit qu'il ne voulait toujours pas aller en post cure mais cela m'est difficile de vivre avec ce poids. Bref je lui ai bien rappelé que les seules personnes qui ont pris des nouvelles chaque jour à sa cure c'était moi et les enfants et nos parents, mais certainement pas son collègue. Il m'a dit aussi qu'il avait demandé une bière sans alcool au bar et qu'il en avait pas... ??? Hihihi je lui ai rappelé qu'il vendait des cafés et là il me répond je n'y ais pas pensé.

En fait, je me demande si je suis plus déçue par sa consommation ou par ses mensonges. Là ce matin je lui ai dit que je l'accompagnerais à ses sorties au bar tabac et aux courses mais je sais que ce n est pas une solution définitive car s'il veut vraiment consommer il consommera.

Après il fait des efforts car il a accepté de faire un etylotest et ça cela me confirme que je ne doit pas lui refaire entièrement confiance et que je dois me fier à mon instinct et à mon odorat. Lol

Et en plus il n'a rien ramené à la maison mais je ne veux pas qu'il se mette a boire en dehors non plus car c'est loin d'être une solution.

Oui les montagnes russes... et vous le rdv de votre conjoint est quand? Comment allez-vous?

Fleur2Lys - 25/08/2022 à 19h46

Personnellement, je sais que je préfère qu'il soit honnête sur sa consommation plutôt qu'il me mente. Dans les deux cas, je serais déçue mais l'un, je saurais me dire que c'est sa maladie et non lui.

Pendant une période, j'ai accompagné mon conjoint quand on faisait les courses. J'ai évité les situations où il pouvait être tenté et j'ai finalement beaucoup pris sur moi pour le préserver. Au final, ça n'a pas fonctionné, je l'ai déresponsabilisé et j'ai culpabilisé les fois où je n'étais pas présente.

Il ne faut pas oublier que nous sommes leurs compagnes, non leurs mères ou leurs infirmières. Nous ne sommes pas des gardes-fous non plus. Je sais qu'on espère bien faire ainsi mais on endosse un problème qui n'est pas le nôtre et qui, pourtant, nous affecte déjà beaucoup.

Concernant mon histoire, son rendez-vous pour une cure n'est pas pour tout de suite. Lundi, il a rendez-vous au Csapa mais c'est un entretien avec un infirmier pour renouer le suivi qu'il avait rompu ces dernières semaines pour cause de travail.

Si le rythme de ses entretiens reprend comme auparavant, deux semaines plus tard, il verra la psychiatre et j'imagine que c'est elle à nouveau qui relancera la machine pour obtenir l'entretien d'entrée en cure. Avec un peu de chance, il y mettra peut-être les pieds avant 2023.

À dire vrai, j'ai peu d'espoir sur le résultat d'une cure vu son profil mais je crois qu'on a épuisé tous les autres recours. Mieux vaut ça que plus rien ?
Actuellement, il est alcoolisé non stop depuis samedi soir. J'aimerai voir le bout de cette rechute mais il ne semble pas pressé d'y mettre un terme. On verra bien. Demain est un autre jour, après tout.

J'espère que votre mari écoutera vos paroles et qu'il se montrera plus raisonnable vis à vis de la post-cure. Sachant qu'il est également père, il y a quand même de forts arguments pour le faire réfléchir !

angeleb81 - 27/08/2022 à 14h30

Bonjour, Fleur2Lys, toutes, tous,

Vous êtes courageuse de le voir alcoolisé depuis samedi. Quand vous dites non stop j'avoue que je compatis et vous envoie mes meilleures pensées.
Pour votre mari, il passe par l infirmière du csapa et après le psychologue pour ensuite la cure.

Alors moi j'avoue que l'on a court-circuiter le système. En fait mon mari aussi a eu son premier rdv avec l infirmière mais j'étais présente au rdv sur demande de mon mari. Il a insisté auprès de l infirmière pour que que je sois présente sinon c'était lui tout seul.
Et au rdv elle me disait que cela pouvait prendre 1 an avant qu'il se décide. J'ai dis à mon mari niet j attendrais pas un an... bref au final elle lui a redonné un rdv un mois après mais vu mon insistance elle a donné le numéro de téléphone du docteur du centre pour demander une entrée en cure. J'ai insisté auprès de mon mari et il a enfin céder environ une semaine après le rdv de l infirmière pour appeler le docteur. Bref au final il a fini sa cure lundi qui était le jour en principe ou il devait revoir l'infirmière. Donc moral quand on se donne les moyens on peut! Parcontre cela ne garantit pas le résultat final.

Aujourd'hui, on s'est reprit la tête car je ne lui fait plus confiance. Pour résumer, il voulait remettre de l'essence dans son scooter et pour me montrer sa bonne foi il me donne sa bourse et prend juste la cb. Bref...
Il me dit de récupérer des papiers dans son sac et là je vois au fond une pièce de 2 euros. Je lui dis qu'il est malin et là engueulade. Au final, il refuse d'aller mettre de l'essence car "je ne lui fais pas confiance" alors que de base il voulait prendre son scooter pour se libérer l'esprit en roulant. Il me dit qu'il ne savait même pas qu'il y avait cette pièce au fond. Bon moi je doute toujours, il m'en a fait tellement voir.

Comment dois je faire pour que ma confiance revienne? le temps, autre conseil.
En fait c est toujours compliqué ...
Au final il s'est mis au jardin.

Vous êtes comment niveau confiance, est ce encore un moyen de pression de cette maladie post cure?

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