Bonjour,

Lorsque que j’ai rencontré mon grand amour j’étais alors sous l’emprise d’un autre homme alcoolique et égoïste. Je n’avais connu que cela, alors, sa gentillesse et son attention m’a convaincu de quitter le premier alcoolique pour le prochain. Aillant perdu déjà 7 années avec le précédent et étant sous l’emprise de sa tendresse et son attention envers moi, j’ai tout de suite été convaincue que ce serait le père de mes enfants. Les premiers mois de vie commune étaient surtout une fête en l’honneur de la vie et de l’amour, mêlant musique, rires, tendresse, ébats mais surtout alcool ! Rien d’inquiétant pour moi car j’ai l’alcool festif et endurant (de part mes origines normandes...) en suit la conception de notre premier enfant, une joie et un grand bonheur partagé ! Mais avec la grossesse est arrivée pour moi l’abstinence (ce qui n’a jamais été une souffrance car je n’ai jamais ressenti de besoin ou de manque) et cela a commencé à mettre en lumière sa dépendance à lui, lui, l’être qui me paressait être si parfait et le père idéal pour nos futurs enfants ! Tout a commencé lors du montage d’un meuble, à chaque étape, monsieur s’ouvrait une bière fraîche ! Je lui ai alors fait la réflexion «  tu ne va quand même pas boire une bière à chaque fois que tu montes un morceau ?! » cela nous a marqué tout les deux et, malgré mon déni, je me souviens de ce moment qui marque pour moi la prise de conscience de son état d’alcoolisme. Mais il était déjà trop tard ! Notre première pépette était déjà dans mon ventre et nous attendions tous deux son arrivée avec impatience ! Les premiers mois il se comportait tel un père courage, faisait tout son possible pour l’accueillir dans les meilleures conditions, j’avais l’impression que cet homme était un super héros, qui nous protégerait toute sa vie ! Avec l’aide de ma famille (assez aisée) nous avons donc emménagé dans un joli pavillon avec un grand jardin et tout proche de la maternité ! Une fois emménagé, il se trouvait que monsieur était très fatigué par ses journées de labeur et ses collègues se trouvaient être les plus désagréables du monde... ainsi, mis à part l’entretien de nos 1200m2 de terrain, je me suis retrouvée à réaliser tous les travaux d’intérieur des mes 6 mois de grossesse ! Ainsi, après les efforts de detapissage, peinture et le montage de la chambre de bébé, c’est avec 8 semaines d’avance que notre princesse est arrivée ! Son alcoolisme se résumait pour moi à quelques bières après le boulot mais étant restée en chambre mère-enfant en Néo-Nat´ pendant près d’un mois, cela a du être pour lui l’occasion d’épanouir son alcoolisme... à mon retour tout avait changé ! J’attendais de lui du soutiens car j’étais épuisée, tout d’abord de fatigue, mais aussi par les soins, l’allaitement et l’angoisse concernant l’état de santé de notre petit bout. Mais arrivèrent, pour moi, les reproches, la pression, l’abandon ! J’allaitais mais j’étais incapable de donner le sein, je voulais qu’elle dorme mais je ne pouvais pas m’empêcher d’aller vérifier si elle respirait correctement (elle était sous monitoring depuis sa naissance alors une fois à la maison c’était l’angoisse totale !)... enfin bref, lui, il avait laissé la maison à l’abandon pendant toute notre absence et avait pris de mauvaises habitudes mais il me reprochait simplement mes réflexes de mère face à ses propres faiblesses ! Des les premières semaines de notre fille il a démissionné et après 3 mois d’allaitement j’ai du prendre un travail à 70km de notre cocon. Les premiers mois ça allait mais au bout de trois, j’ai constaté que rien n’avançait dans la maison, que les poubelles s’entassaient dans le garage ainsi que les canettes de bière. Il attendait avec impatience mon retour du travail mais pas pour partager de bons moments, pour aller s’isoler dans le garage. Après noël j’ai commencé à essayer de lui en parler, lui faire remarquer ce que je voyais au quotidien, les canettes cachées à la hâte un peu partout, même derrière le canapé ! Mais il arrivait toujours à orienter la discussion sur moi, l’heure a laquelle mon travail me faisait rentrer à la maison, le fait que je réveillais ma fille en rentrant car j’allais la voir dans sa chambre (a 19h je précise, elle dormait encore de sa sieste à 19h !) le fait que je passais mon temps à lui faire des reproche sur sa manie à gaspiller l’argent du couple sur Amazon, les jeux vidéo et le shopping dans les magasins... tout devenait de ma faute ! J’ai finit par lui proposer de mettre notre enfant en nourrice à temps partiel afin qu’il se trouve un emploi mais au bout d’un mois la nourrice m’a appelé pour que je vienne car mon conjoint, avec un comportement douteux, réclamait de prendre l’enfant bien avant l’heure habituelle. Grâce à la nourrice j’ai pu récupérer ma fille avant lui et m’enfuir dans un lieu sûr, car lui, il voulait quitter quitter le foyer et emmener notre fille chez sa mère ! Comme des cas sociaux !!! Moi qui suis de bonne famille ! Il a alors dévalisé la maison des affaires que portait la petite à ce moment, le matériel hi-fi et ses affaires à lui. J’ai du tout vider et nettoyer pendant un mois, toute seule avec notre petite en bas âge avant de rendre les clés de la maison de nos rêves. Malgré son mauvais coup chez la nourrice, je lui ai proposé à plusieurs reprise de voir notre fille dans un contexte sécurisant mais il a toujours refusé sauf s’il partait ensuite avec elle. Après un jugement en référé à ma faveur, les choses se sont calmées. Il a dû voir qu’aux yeux de la justice c’était moi le parent responsable et raisonnable, nous avons donc relié nos liens amoureux avec respect et confiance. Alors je voyait un homme qui s’était pris une bonne leçon, responsable et travailleur, il paraissait faire tout son possible pour nous accueillir de nouveau dans sa vie ! Sans notre volonté première, en suivie ma deuxième grossesse. Plus sur ton de fatalité qu’autre chose, je décidais de reconstruire notre avenir en commun. Un nouveau logement, un nouveau bébé et de nouveaux projets... mais 6 mois après la naissance de notre deuxième princesse... il m’appelle en panique car il vient de se faire retirer son permis pour récidive d’alcoolémie au volant ! Je n’en avais rien vu ! Absorbée par notre nouveau bonheur, je pensais qu’il buvait une seule bière en rentrant du travail mais non ! Il restait dans un état normal mais il buvais de la bière toute la journée ! Lui, devenu chauffeur livreur ! Le ciel m’est tombé sur la tête une nouvelle fois! Sauf que cette fois ce n’était pas de ma faute, c’était la faute de sa mère qui l’avait trop couvé, ses frères et soeur qui ne l’avaient pas assez aimé... mais là je ne suis pas dupe, j’ai beaucoup trop appris ces trois dernières années pour tomber dedans ! Il passe son temps à mentir, à cacher, a manipuler... il a repassé son permis et travaille à nouveau dans le transport mais il continue à boire alors qu’il risque la prison ! Lorsque nous en parlons, c’est de ma faute ou celle de sa mère, toute la terre lui en veut, personne ne l’aime... il est malheureux et nous ne sommes là que pour l’enfoncer ! Mais aujourd’hui je n’en suis plus à courir après lui, je ne supporte plus son odeur, je ne supporte plus ses reproches. Je n’ai aucune envie de faire des efforts pour me rendre désirable car il n’a plus aucune tendresse, il est pato pendant les câlins et il sent l’alcool du plus profond des entrailles ! Bref, l’amour se meurt et je vois vraiment pas comment il peut changer maintenant. Plusieurs séances de psy nous ont coûtées très cher et à rejeté une partie du problème sur sa mère mais n’ont au final rien changé ! Aujourd’hui je suis consciente du problème et de notre avenir. Aujourd’hui nous avons encore une vie de famille, élevons nos filles ensemble du mieux que l’on peut mais ne partageons plus rien. Lui, il pense que comme je ne dis plus rien alors tout va bien mais au contraire ! Pour moi, nous élevons nos enfants ensemble du mieux possible, je prends le peu d’affection qu’il me porte et lui en transmets en retour mais en réalité il n’y a plus rien ! Je n’ai concrètement aucune envie physique ni même psychique et je suis convaincue qu’une fois les enfants partis, je partirai. Il ne veut pas changer et ne changera pas. Je suis persuadé que c’est un homme bien que j’avais choisi mais aujourd’hui il ne reste plus qu’uˆ homme faible et peu ambitieux. Aucune discussion n’est possible et de toute façon nous avons déjà connu les conséquences dramatiques de celle-ci (j’ai élevé notre première fille seule pendant ses deux premières années !). L’alcool est plus fort que tout, aucune femme ne fait le poids face à l’alcool, même avec enfants ! l’alcool le détruit mais il m’a aussi brisé ! Lui dit qu’il ne s’arrêtera jamais de boire alors je partirai et plus jamais je n’aurai confiance en l’homme ! Ils n’arrêteront jamais de boire et le problème pour eux c’est nous !
Je ne suis pas pessimiste mais je ne ferai plus jamais confiance à un homme...
Je suis à l’écoute de tout commentaire mais n’attends pas spécialement de conseils car pour moi rien n’est plus possible.

Cordialement,
Lili