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Bonjour,

J'ai 35 ans et je vis avec mon chéri depuis 10 ans. Cela fait 16 ans que nous sommes ensembles. Nous avons bâti une vie ensemble. Mais une grosse ombre à ce beau tableau : l'alcool. Et c'est le jour et la nuit lorsqu'il boit. J'ai lu beaucoup de vos messages et je me retrouve tellement dedans ! Je vais essayer de faire au plus court car il y aurait tant à dire !
Mon compagnon a toujours eu le vin mauvais, n'a jamais été joyeux si il avait un verre de trop mais jusqu'à il y a trois ans environ, cela arrivait peu.
Puis, l'alcool s'est installé dans sa vie. Il s'amusait à boire en cachette et prenait cela comme un jeu dans l'espoir que je ne m en rende pas compte. Au départ, ce n'était pas de fortes doses. Et il "jouait" à cache bouteille, à me mentir, à me jurer sur ce que j'avais de plus chers que je me faisais des idées, que j'étais folle, que j'inventais des histoires car non, il me jurait qu'il ne buvait pas, que je devais aller me faire soigner de penser ça, que j'étais tout le temps sur son dos. Il a un poste à responsabilité et me disait qu'il était fatigué et que c'est pour cela que j'avais cette sensation qu'il était soul. Mais je voyais que quelque chose n'allait pas, il ne tenait pas debout correctement, avait des difficultés à parler et surtout était agressif mais je n'avais aucune preuve qu'il avait bu. Cela a duré presque deux ans, je cherchais les bouteilles dès qu'il dormait, je retournais la maison, le garage... A ce moment, nous n'avions qu'un enfant. Il m'a avoué tout cela, lorsqu'un jour il a été pris sur le fait (j'ouvre la porte du garage, il buvait du whisky au goulot, qui était planqué dans une poubelle). Il m'a promit de faire des efforts et est rentré dans des mensonges plus importants, des cachettes plus folles les unes que les autres. Les alcooliques sont de très bons menteurs... Je suis tombée enceinte de mon deuxième bébé quelques jours avant qu'il ne se fasse arrêter par les gendarmes. Il a eu de la chance car il était limite mais a du se rentre avec eux à la gendarmerie pour ressouffler car un souci est survenu avec l'appareil. Lorsqu'il est rentré, il m'a tout avoué (après avoir commencé à me raconter des salades, il se perdait dans ses mensonges), toutes ces fois où je supposais bien qu'il avait bu, j'avais raison, tous les mensonges, je l'ai ressenti comme une énorme trahison et je me suis sentie tellement conne ! Puis, j'ai su que j'étais enceinte, j'ai pensé à avorter pendant 2 mois, j'ai vécu l'horreur d'être perdue entre ce souhait de bébé que l'on voulait et le fait qu'il buvait et refusait de se faire aider. J'ai tant pleuré d'avoir pensé à avorter. Je l'ai gardé et j'ai passé une grossesse horrible entre gérer le premier, ma grossesse difficile et mon compagnon qui continuait de boire 2 à 3 fois par semaine et toujours dans le déni. A partir du 6ème mois, j'ai dû être alitée, trop de stress,et bébé est arrivé avec plus d'un mois d'avance. J'ai obligé mon compagnon à aller voir un psychiatre, il ne l'a vu que 2 fois, il a un traitement qu'il prend quand cela le chante et étant partie à plusieurs reprises avec mes enfants, il est allé aux A.A. mais n'y va plus au bout de 4 fois. Dès qu'il m'avoue qu'il a bu, c'est parti pour la farandole de reproches, d'insultes et de "je vais me suicider si tu pars" Je cache les clés de voiture car il me provoque et serait capable de prendre le volant. Hier soir, re-crise et il tourne à la vodka, il s'occupait de notre bébé de 3 mois, j'ai craqué, je lui pris des mains car j'avais peur qu'il le laisse tomber. Comme il est dans le déni, la lâcheté d'avouer qu'il a bu, il ne supporte pas que je lui fasse comprendre que je sais et je devrais faire comme si il était normal lorsqu'il s'occupe du bain du bébé par exemple et je suis toujours dans la peur. Hier, il a donc de nouveau nié, je l'ai menacé d'aller à son travail, de tout balancer et j'étais tellement dans une colère noire qu'il a eu peur et a avoué. Je suis partie avec mes enfants de 4 ans et 3 mois à 4 h du matin car je lui ai lancé un ultimatum, partir en cure ou on se sépare, il m'a dit qu'il ne ruinerait pas sa carrière en s'absentant, alors je suis partie. Alors, il s'est excusé pour la énième fois, il veut aller voir un addictologue, me demande une dernière chance (je ne sais plus à combien de dernière chance j'en suis) et je suis perdue, entre les petits et leur besoin d'avoir leur papa, ses promesses qui me redonnent de l'espoir à chaque fois, je n'ai plus d'arguments pour l'encourager si ce n'est que j'ai déboulé à son travail ce matin, il a changé de couleur en me voyant. Je n'ai rien fait bien sûr, je sais que je le détruis sinon. Il me dit que cela lui a fait un déclic (j'ai déjà eu cette phrase), je suis entre la colère, le pardon et j'essai de comprendre son mal-être mais comment l'aider ? Que faire ?
Désolée pour le pavé. J'espère avoir vos témoignages, merci.

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