Le repérage et le dépistage de la consommation maternelle
Le repérage systématique : pourquoi s'impliquer en tant que professionnel ?
Dépister une consommation d’alcool pendant la grossesse renvoie à un triple enjeu de santé : le développement du fœtus pour limiter l'exposition et/ou en réduire ses effets, le déroulement de la grossesse et les conséquences de l’alcool sur la santé de la femme.
Les TCAF (Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale) correspondent à un spectre entier de troubles dont la prise en charge permet d'en réduire uniquement les impacts et qui sont uniquement accessibles et évitables grâce une prévention efficace.
Le risque existe depuis la conception et se prolonge jusqu'à la fin de la grossesse : la prévention est bénéfique quel que soit le moment de la grossesse ; il n'est jamais trop tard pour aborder le sujet. Voir : les mécanismes de toxicité
Tous les professionnels peuvent relayer le message par l'ensemble des acteurs par exemple, à l'occasion de dosage d'HCG sanguins, à l'occasion de ventes de tests de grossesse ou d'ovulation, à l'occasion des démarches administratives (déclaration de grossesse...).
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Chez le pharmacien
Si le professionnel veut dépister une consommation, c’est à lui de lever le tabou de l’alcool car il est rare que les femmes en parlent spontanément. Le professionnel doit savoir que :
La consommation existe dans toutes les catégories socio-professionnelles et dans toutes les régions ; l’alcoolo-dépendance existe chez la femme enceinte et concerne jusqu’à 1% d’entres elles (Chassevent-Pajot, 2011). Il peut s’agir d’une dépendance constituée ou en voie de constitution avec des femmes pas encore conscientes de leur dépendance ou qui n’arrivent pas à en parler.
L’angle de la consommation pendant la grossesse est une bonne manière de parler de la toxicité de l'alcool. C’est une porte d’entrée permettant d’introduire les bénéfices à la réduction de la consommation d’alcool en général
Si le professionnel n’aborde pas la question de la consommation, la mise sous silence équivaut à dire que l’usage de l’alcool est anodin ou bien qu’on n’en parle pas « même à son professionnel de santé ». Ainsi :
Informer, c'est permettre une réduction de consommation et cela est bénéfique à tout moment pour la femme et son enfant
Informer, c’est la responsabilité du professionnel de santé