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Femme et alcoolisme

Par Njm

27 réponses


Ninis - 09/01/2023 à 23h16

Courage à toutes et à tous dans le chemin de l abstinence ! ⛔️

ronik - 10/01/2023 à 09h53

Bonjour
Abstinence depuis 9 jours pour moi aussi, ça va bien.
je me dis que ce week-end n'a pas été si difficile. heureusement, mon conjoint me soutiens.
je dors énormément et je suis fière de moi.
je crois que l'abstinence sera la seule voie à emprunter comme quand j'ai arrêté de fumer....

bon courage à toutes

ChrysTeens - 10/01/2023 à 10h56

Bonjour à toutes,

Je suis une femme de 43 ans, je vis seule avec ma fille de 3 ans et demi, et je suis alcoolique.

Je me retrouve totalement dans vos témoignages ! Uniquement du vin, uniquement le soir, mais j'en ai tellement marre de cette habitude !!! Et j'ai tellement honte...
Je voudrais avoir une vie saine, être un bon exemple pour ma fille, et au lieu de ça je me détruit chaque soir un peu plus... Bien-sûr pour l'instant elle ne s'en rend pas compte mais moi je le sais et je culpabilise énormément.

En fin d'année je m'étais dit que je ferai le Dry January, mais en fait depuis 10 jours c'est presque pire qu'avant !!

Je ne sais pas comment m'en sortir. Je n'en peux plus. J'en ai trop marre. Mais je n'arrive pas à arrêter comme Ninis.

Au plaisir de vous lire

Today - 10/01/2023 à 23h30

Bonsoir chrysteens.

Déjà vous en avez marre. Vous avez conscience de votre mauvais rapport à l'alcool.
S'en défaire seule est compliqué...beaucoup de "demain j'arrête !" ou alors je vais faire le "dry January", des "je vais diminuer".
Ça a été mon cas pendant pas mal de temps sauf le dry January
Ça a pris fin il y a presque 16 mois...ça n'a plus été "il faut que j'arrête" mais un "j'arrête !"....suivi d'une consultation chez un médecin généraliste jamais vu jusque là. Je pense que cela a beaucoup contribué à m'aider dans mon abstinence. Au delà des médicaments pour calmer ma crainte d'un DT, j'ai surtout réussi à déposer le "boulet", dire tout simplement "je suis alcoolique et j'ai besoin d'aide cette fois-ci !". Car oui je pense qu'il faut "braver" la honte de dire que nous sommes alcooliques (ça aide aussi à en accepter la réalité que de savoir le dire) et surtout admettre que l'on a besoin d'aide. C'est déposer les armes.
Pour moi c'est donc passer par la case médecin. Le tout doublé d'un suivi avec psychologue débuté en amont (travail sur le pourquoi).
Voilà mon parcours.

Je ne peux que vous inviter à trouver de l'aide, quelle qu'elle soit...medecin traitant, addicto/centres, psychiatre, psychologue, groupe de paroles. Ne restez pas seule.
Nous sommes tous différents même si "réunis" par la même maladie....chacun son parcours et son choix d'aide.
Courage à vous. Il y a une issue même si l'on peine à la trouver.

Aux dry "Januarystes", bravo pour cette initiative et les jours sans. En vous souhaitant de trouver à l'issu de ce mois le chemin qui sera le bon pour vous.

ChrysTeens - 11/01/2023 à 14h15

Merci de votre réponse Today.

Moi ça fait un moment que je me suis avoué à moi-même que je suis alcoolique, j'en ai même parlé à des médecins il y a des années, mais rien ne change....

J'ai tenté l'aventure Baclofène cet été mais ça n'a malheureusement pas été concluant pour moi car je n'arrivais pas à augmenter. Au-delà de 70mg/jour j'avais un changement radical de perception de ma fille : elle m'agaçait sur tout, tout le temps. Alors je manquais de patience avec elle, d'empathie, de bienveillance, exactement l'inverse de ce que j'avais toujours fait, et l'inverse de ce que je veux être comme maman bien-sûr ! Je ne la supportais plus, alors qu'elle est vraiment facile à vivre, je ne ME supportais plus. J'ai essayé le protocole 3 ou 4 fois, mais à chaque fois ça a été une catastrophe. Donc début novembre j'ai décidé de tout arrêter.

Ce que je trouve complètement dingue c'est que je n'ai absolument rien bu pendant plus d'un an et demi (durant ma grossesse et l'allaitement) et que ça ne me manquait même pas !! Et puis son père nous a quitté, je me suis retrouvée seule avec elle, et je suis retombée dans mes travers...

Un suivi psy ? Oui, mais comment je trouve le temps alors que je travaille à plein temps ? Et à qui je confie ma fille pendant ces 2h ? J'habite en campagne, les spécialistes se trouvent à une demi-heure de route, donc une heure aller-retour, plus le temps du rendez-vous.

Mais là je me fais peur, j'ai l'impression que ça s'accélère. Ça fait des années que je bois entre une et une bouteille et demi par soir, et depuis quelques jours je suis passée à 2 carrément !!!

J'en ai tellement marre de tout ça !

En plus ma fille est vraiment une merveille, j'ai envie de profiter d'elle, de la voir grandir et s'épanouir, alors pourquoi je fais ça ??! Je me sens nulle, j'ai honte, je culpabilise. Il faut que ça s'arrête. J'en ai trop marre de moi !

Today - 11/01/2023 à 18h08

Bonjour Chrysteens.

Je comprends votre ras le bol et votre désespoir.

L'idée d'arrêter, de diminuer....la promesse du matin de ne pas boire qui s'évapore arrivé le soir. Dur journée de boulot, nous sommes fatiguées mais il y a notre(nos) enfant(s) dont il faut s'occuper. La solitude aussi lorsque l'on est maman solo, pas d'adulte à qui passer le relais, pas d'adulte avec qui échanger, partager ses doutes ni avoir l'avis quant à l'éducation de l'enfant. L'ennui. Ce vide malgré la présence des enfants (?). Cette impression de ne plus être que salariée et maman (?).

J'ai plusieurs enfants. Je me suis séparée de leur père il y a quelques années. J'avais commencé à boire avant et j'ai continué après.
Aujourd'hui je suis toujours seule avec mes enfants. Ils sont plus âgés que votre fille.
Je travaille aussi à temps plein.
Je vis aussi en zone rurale où l'accès aux soins nécessitent minimum 40mn de route aller.
Donc je sais que ce n'est pas facile de s'accorder du temps pour soi.
Mais il existe des solutions telles que des consultations en visio (cela s'est beaucoup développé avec les confinements).

Parfois il faut toucher le fond afin de mieux rebondir. C'est difficile à comprendre mais c'est comme s'il fallait en arriver là pour trouver l'impulsion nécessaire. Un peu comme à la piscine, il est plus facile d'avoir l'impulsion nécessaire pour remonter plus vite à la surface lorsque l'on est au fond.

Je n'ai pas pris de médicaments autres que l'anxiolitique (la première semaine de mon sevrage) et le cocktail de vitamines, donc je n'ai pas le recul sur le baclofene ou selincro.

La honte, le mépris de soi.....un bagage lourd à porter. Des boulets qui ne font que nous freiner.
Arrêter c'est apprendre à se faire confiance, être bienveillant vis-à-vis de soi-même, se savoir avoir tout ce qu'il faut en nous pour y arriver.

Soyez bienveillante avec vous....croyez en vous. Si vous avez réussi à surmonter d'autres phases difficiles dans votre vie, vous pouvez y arriver encore aujourd'hui.

Courage.
Un jour à la fois. Pas de promesses pour le lendemain, pas de regrets pour hier. Juste aujourd'hui

ChrysTeens - 11/01/2023 à 21h41

Merci pour ce message de compréhension, de bienveillance et d'espoir Today...

Ticoeur - 12/01/2023 à 04h17

Bonjour à vous,

Hier j'ai failli craquer , je me disais juste une seule bière, une petite de 25cl... juste une!
Un mélange de tristesse, de solitude, un chagrin d'amour, difficile à contrôler.
Un homme qui tiens à vous, vice verca, mais qui vous a quitter à cause de votre consommation.
Un homme qui vous a quitté il y a peine 10jours mais qui continue à vous parler.
Un homme qui vous aime toujours mais qui n'en peux plus de l'alcool.
Alors quand vous le voyez venir chez vous, pour vous emprunter un outil dont vous avez besoin.. et quand il arrive vous le voyez vivant, beau, alors on culpabilise beaucoup d'avoir perdu l'homme de sa vie à cause de la boisson.
Malheureusement, cette homme a plus confiance, car vous lui avait fait tellement de promesses, sans y avoir tenu paroles.
Vous avez décidé d'arrêter définitivement l'alcool pour vous d'abord,
prise de conscience, pour votre santé, pour vos enfants et j'en suis fière, mais malheureusement il n'est plus là pour le voir.
Et on aurait tellement aimer montrer aux personnes à qui nous tenont, nos efforts, nos exploits mais comme on se retrouve seule, on a pas le choix, alors on va se montrer à soi même, qu'on a fais des efforts, et qu'on est fière de nous

Je suis fière de moi, même s'il y a des moments où je pleure beaucoup, au lieu d'aller acheter une bière à 3mn de chez moi, je m'occupe en faisant un grand nettoyage chez moi.
C'est ce qui va se passer aujourd'hui, réorganisation de ma chambre.

Courage à vous, tenais le coup, il y a des jours où on pensera à la bouteille, mais je sais pertinemment, qu'après avoir bu cette bouteille on le regrettera.

A bientôt.

Ninis - 12/01/2023 à 10h06

J 12

Bonjour ou bonsoir

J avais pas préciser dans mon 1er post
J ai 37 ans , 17 ans de vie commune avec mon conjoint et 2 enfants (3 et 8 ans )
Je suis du genre à ne pas arriver à maîtriser ma consommation d alcool, quand je commence je n arrive plus à m arrêter...
J etais du genre à boire qu à partir de 18h30
3 à 4 pastis ( bien corsé ) et 1 ou 2 verre de vin en mangeant .
Je pouvais me reservir un verre en cachette et le boire cul sec style de rien pendant que mon conjoint était au WC par ex...
je buvais beaucoup et vite , il fallais que j atteigne rapidement l effet d ivresse pour me sentir bien.
Pendant l apero, il suffisait d un sujet piquant ( ex mes parents ) et je pouvais me mettre en colère très fort , devenir hystérique, pleurer et crier dans la baraque, souvent devant les enfants, impossible de contrôler mes émotions, j etais méchante des fois dans mes propos envers mon conjoint, je le jalousais car lui toujours droit dans ses bottes, toujours zen et calme malgres mes crises ...
Plusieurs fois je me suis vue aller me faire vomir pour me sentir mieux car trop alcoolisée car bu trop vite...
Plusieurs fois je me suis vue me remettre ( en cachette) un ptit coup de maquillage pour masquer les marques rouge sur mon visage...
Un soir je me suis vue interrompre l histoire du soir de mon garcon de 8 ans ( quand il était petit ) pour aller vomir...
Et des coup comme ça a cause de l alcool , j en ai malheureusement plein dans mes souvenirs...
Heureusement que j ai un conjoint qui a compris ma souffrance ( et le pourquoi je bois ) qui ne m a jamais jugé et qui n ai jamais rentré dans le petit jeu de mes provocations alcooliques ...
Un soir , grosse dispute , j ai été trop loin , on a fini front contre front avec mon homme , j etais pathétique...
Et ce soir là j ai dit la faut que j arrête car je gère plus du tout l effet de cet alcool sur mon cerveau
J ai décidé d arrêter pour de bon le 1er janvier 2023.
Depuis, plus de dispute ...
Depuis je me sens légère, moins fatiguée, moins pleine .
Depuis ma peau est devenue plus belle, plus claire , plus tendue moins gonflée, moins de rougeurs, mon regard moins gonflé et mes cernes moins marquées...
Rien que pour ça, je veux continuer d être abstinente!
Désolée pour le pavé et merci d avoir lu mon message .

Force ( mentale ) et courage pour arrêter l alcool car c vraiment pas facile par moment .


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