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Par Jerry

Bonjour a tous , je me lance aujourd'hui (lendemain de grosse soirée) pour essayer de trouver de l'aide.

Ma consommation d'alcool est pour moi "festive" depuis mes 18 ans . J'en ai 34 maintenant, mais je me rend compte depuis plusieurs mois maintenant voir plusieurs années que c'est un réel problème dans ma vie de tous les jours . J'ai une tendance a la dépression et je m'en veux énormément lorsque je bois beaucoup mais pourtant tout les week-end je recommence ...

Je ne sais pas comment faire sans devoir quitter mes amis pour me sortir de cette habitude, je sais au fond de moi que je dois arrêter avant qu'il ne soit trop tard . Si quelqu'un peut me répondre juste pour parler me donner des conseils ou me raconter ses expériences, je reste disponible.

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4 réponses


Carte - 09/11/2022 à 15h23

Bonjour Jerry

C'est top à 34 ans de t'inquiéter de ta consommation car avec le temps tu n'iras pas mieux. Sans compter les risques inhérents que cela entraine.
Je ne connais pas tes habitudes de consommation ni la QTE. Mais si tu bois tous les soirs" en plus seul" tu vas droit vers l'addiction profonde. Et pour sortir de cet enfer, ben mieux vaut le faire le plus tôt possible.
Pour la dépression, les deux font la paire.. L'alcool est un dépressif et la boucle ne s'arrête jamais.
Afin de faire les choses un peut par étape, essaye dans une période de 7 jours, te t'accorder 2 jours "sans alcool" et quand tu bois, essaye de n pas dépasser 2 verres. Voila une première étape afin de voir ce que cela donne.
Après, te rapprocher un centre addictologique avec un psychologue peut aussi être une grande aide.

En tout cas, bravo de t'occuper de toi maintenant et ne pas te retrouver au fond de l'abysse dans 10 ans.

Pour terminer, tu peux aussi sortir avec tes amis sans boire d'alcool... Ce n'est pas une obligation de boire.

Courage à toi

Sylvain

continuer - 09/11/2022 à 16h29

Bonjour,

Lorsque l'on décide de se prendre en main, lorsque l'on se rend compte que l'on a un problème d'alcool, c'est déjà un pas. Il faut parfois se détacher de son entourage pour avancer. Cela est difficile, car c'est une double peine. Mais peut-être le faire un certain temps pour soi-même.

Souvent on se retrouve avec des personnes qui boivent aussi. Quand l'envie de boire arrive, c'est que quelque chose ne nous va pas. Pas facile de savoir quoi exactement. Ce peut être une situation, une personne, une angoisse qui est le déclencheur.

Moi je ne bois pas tous les jours, mais toujours dans les mêmes circonstances. Et j'ai autant de problèmes avec l'alcool que quelqu'un qui boit tous les jours. Le problème est bien là. Le CSAPA peut t'aider, les groupes de paroles aussi, mais on est toujours seul à faire le travail. J'aurais bien aimée me rendre compte de mon alcoolisme à ton age.

Il faut une sacrée dose de courage pour arrêter le produit. Pour lutter contre les envies irrépressibles. On le fait sachant que le lendemain ce sera horrible. Parce que c'est horrible. Pourquoi s'infliger cela ? Arrêter de boire n'est pas suffisant, mais déjà cela permet d'aller beaucoup mieux dans sa tête. je me permets de dire cela car j'ai déjà arrêté plusieurs fois et je continue à vouloir recommencer à chaque fois.

Le problème c'est qu'à chaque crise c'est la descente aux enfers et le découragement. Il y a plein de gens qui ne boivent pas d'alcool. Je pense qu'au départ il faut se dire que l'on va être seul(e) pour entamer un sevrage. Les occasions sont trop nombreuses et l'alcool est partout. Il faut en passer par là pour se protéger et ne plus, pour un temps, voir les personnes avec qui l'on partageait l'alcool.

C'est toi qui souffre dans l'histoire et si les gens t'aiment ils te soutiendront. Cela permet aussi de voir tout ce qu'on ne voyait pas, tout ce que l'alcool cachait. On vit dans l'illusion avec l'alcool et une fois les vapeurs envolées, c'est la douche froide et la réalité qui claque. Je peux t'assurer que ne plus boire d'alcool a des avantages insoupçonnés et que l'on se sent franchement mieux. Aucune comparaison. Le problème est qu'il est trop puissant et lutter contre lui est peine perdue. Il faut baisser les armes, l'abandonner.

Le chemin est long mais pas impossible.On ne souffre pas tout le temps avec l'arrêt de l'alcool. A un moment ça se stabilise et c'est là qu'il ne faut rien lâcher. Il faut le faire pour toi seul. L'alcool rend trop malheureux et il n'est pas trop tard pour commencer le travail. Toi seul a la clé. Bon courage.

Jerry - 09/11/2022 à 16h45

Ma consommation n'est pas quotidienne c'est surtout le week-end quasiment tout les week-end.

Le piège est la justement à me dire pendant des années, c'est pas grave c'est juste pour faire la fête etc... Mais finalement ça a quand même un impact dans ma vie de tous les jours . Je reste plusieurs jours a être déprimé après un gros week-end...

Je ne sais pas par quel bout commencer ...

Zozo94 - 09/11/2022 à 23h05

Bonjour Jerry,

Les questions que tu poses sont intéressantes car tu mets le doigt sur des choses essentielles qui vont te permettre de savoir si oui ou non ta consommation est problématique.

Tout d'abord, tu désignes l'alcool, en tout cas ta consommation, comme un "problème", pour lesquels il te faut de l'"aide". Ces termes sont loin d'être anodins, car lorsque tu évoques ta tendance à la dépression, une piste à suivre serait de te demander si tu consommes à cause de cette tendance à la dépression, ou si par hasard ça ne pourrait pas être l'inverse ? Ta consommation qui serait la cause de ta déprime?
Tu ne sais pas par quel bout commencer, alors laisse moi te donner une piste : l'alcool est un antidépresseur naturel qui ça sécréter des hormones de plaisir et récompenser ton cerveau. Il agit donc comme tel dans un premier temps.
Mais c'est un piège : l'alcool commence par te contenter pour ensuite causer lui même un manque, une brèche, une sensibilité et finalement la dépression qui en découle, les symptômes de manque, des envies. Et c'est là que le cercle débute :
alcool-->c'est la fête/ma vie est géniale/plaisir (pendant un certain laps de temps)-->gueule de bois/manque/envie-->je me sens déprimé -->alcool-->c'est la fête/ma vie est geniale/plaisir-->gueule de bois/manque/envie-->je me sens déprimé -->alcool etc. Etc.

Le pire c'est que chez certaines personnes, le "je me sens déprimé" va être remplacé par des trucs positifs (j'ai bien bossé je vais décompresser), ou s'ajouter à des déclencheurs, ou des prétextes ("j'ai qqch à fêter"blunk qui vont redeclencher une envie.

Si je peux t'aider, je te dirai que 90% de ta tendance à la dépression vient en réalité de ta conso. Comme l'a dit un de mes vdd, essaie déjà de ne pas consommer un weekend ou deux et regarde quelles sont tes réactions. Te sens tu irritable? Triste? Ressens tu le besoin de sortir, de voir du monde ? si oui pourquoi ? Pour sortir, voir des amis, ou en réalité pour boire ?
Répondre à ces questions demande souvent du temps, une analyse qui est difficile et longue et que tu peux aussi refuser car tu peux ne pas être prêt à la faire.

Concernant les amis, dis toi bien que les relations qui n'ont d'existence qu'avec les sorties alcoolisées sont aussi révélatrices de quelque chose. Des amis avec qui tu peux passer du temps sans boire ou avoir des envies de consommer sont des relations différentes de potes de soirées. Analyse aussi ton entourage et si besoin, n'hésite pas à refuser quelques invitations pendant un temps, le temps d'analyser tout ça. Tu y a le droit, et cest pour toi que tu le fais, personne d'autre ne pourra le faire à ta place et les gens qui comptent pour toi le comprendront.

J'espère que ces qq conseils t'aideront, n'hésites pas à donner des nouvelles et je te souhaite bon courage et bonne semaine

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