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D-Day 08/11/2022

Par Sunshine

35 réponses


Sunshine - 09/11/2022 à 19h13

Zozo94, Today,
Vous en êtes à combien de temps de sobriété de votre côté? En tous cas un grand bravo! Quelles sont vos activités depuis l’arrêt de l’alcool?
Bonne soirée

Lilia - 10/11/2022 à 11h10

Bonjour à vous tous...je n'imaginais pas à quel point nos discussions me stimulent.... merci... merci....j espère que vous allez bien !!

Sunshine - 10/11/2022 à 11h44

Bonjour Lilia,
Comment ça va aujourd’hui? Moi je me sens bien mais je sens déjà l’envie de consommer arriver, tranquillement, l’air de rien elle pointe le bout de son nez dans un coin de ma tête. je sais déjà que ça va être très dur pendant environ 5 jours et ça va se calmer un peu ensuite… J’appréhende ce week-end car repas de famille demain midi. Du coup je n’ai même pas envie d’y aller mais bon, ce n’est pas la solution non plus. J’ai hâte que ce soit passé pour m’occuper tranquillement, me reposer.
Il faut que je garde en tête ma détermination sinon le cycle va recommencer comme à chaque fois.
Courage et belle journée tout le monde.

Zozo94 - 10/11/2022 à 13h08

Hola,

J'espère que tout se passe bien pour vous ! Pour ma part, 6 mois de sobriété depuis le 8 novembre. C'était inespéré, avant ça j'étais en rechute et je pensais que j'allais m'enliser car l'arrêt a été très dur.
Mes activités, j'ai concentré mes pensées sur le travail et la famille, ainsi que les amis du cercle très proche, ceux avec qui je n'ai pas l'habitude de consommer, sortir etc
Sinon je me promène beaucoup ! Même si les tentations sont aussi sur le chemin, c'est bien aussi de redécouvrir sa ville autrement que par le biais des sorties alcoolisées. Donc marches, activités avec les amis (marche, patin, expos, spectacles, repas), famille.
J'essaie de faire rimer abstinence avec recherche d'autres plaisirs, meilleure santé et investissement dans les relations auxquelles je tiens. Et ca marche plutôt bien moralement.

Et toi Sunshine ? Mêmes questions happy

Bonne journée à vous, et Lilia, c'est pareil pour moi. C'est très très encourageant ces échanges. J'espère que tout va bien pour toi

a bientôt !

Lilia - 10/11/2022 à 13h22

Bonjour.... je m aide de Xanax ou lysanxia... si cela peut être utile... courage

Sunshine - 10/11/2022 à 14h46

Hello,

J’aime beaucoup me balader aussi (bord de mer tant qu’à faire…) et sinon c’est pas mal de lecture, ciné, activités avec mes enfants. J’aime assez bricoler aussi : aménager mon appartement, apporter des améliorations, des rangements etc… Je me suis acheté un livre à colorier aussi. Haha. C’est tout con mais ça me détend de faire ça, j’arrive à mettre mon cerveau sur « pause » sans passer par la case poison préféré…
D’ailleurs je viens de mettre le doigt sur un élément déclencheur de ma consommation..: ma charge de travail. J’ai un coup de pression cet après-midi pour un dossier et direct je rêve de prendre une bouteille sur le chemin du retour pour ce soir. Respire, respire… J’aime mon travail mais beaucoup d’aléas et de surcharge donc pas évident à gérer tous les jours.
Voilà voilà…
Bon après midi happy

Sunshine - 10/11/2022 à 14h48

Zozo94 un grand bravo pour ces 6 mois c’est très encourageant de voir que l’on peut s’en sortir ! Tu es toujours suivie en CSPA?

Zozo94 - 10/11/2022 à 16h22

Oui les premiers jours sont difficiles mais l'"avantage" quand on a déjà rechuté c'est de se connaître et de savoir quelles vont être nos réactions et à quel événement/déclencheur on va réagir. Et on sait aussi que les premiers jours sont les plus durs. Il faut se dire à ce moment que c'est pour avoir une meilleure vie a long terme, même si a court terme on vit un enfer car on a besoin de boire.

Sunshine tu as de superbes activités, c'est génial de pouvoir se concentrer sur d'autres choses et de réapprendre à les apprécier. Et c'est pareil pour moi, les surcharges au travail, même et j'ai envie de dire surtout quand c'est stimulant, ou une belle réussite, cette excitation et dépense d'énergie mentale ou physique m'a souvent déclenché des envies. J'ai l'impression que ça va un peu mieux de ce point de vue.

Merci pour le bravo ! Mais si je viens ici c'est parce que je me sens encore fragile, ces derniers temps j'ai eu un petit passage à vide au niveau de mes envies et du coup ca m'a un peu fait flipper.
Mais oui je confirme on peut s'en sortir et la vie est bien meilleure sans. Je le vois déjà au bout de six mois.

Non, j'ai eu un petit souci avec le csapa. En fait, j'attendais avec impatience mon rdv, mais on va dire que le feeling avec la psychologue était spécial... Elle n'a pas tellement pris au sérieux mon soucis, car pour elle je suis très jeune (26 ans, je ne trouve pas ça si jeune que ça en terme de consommation depuis que j'ai 16ans) pour avoir développé une telle addiction. Je lui ai décrit mon comportement, elle m'a regardé avec des yeux ronds et paraissait surprise. Du coup, j'ai préféré reprendre quelques rdv avec mon médecin généraliste.

Mais attention, je ne veux surtout pas détourner qui que ce soit des csapa ou psy, j'ai juste simplement pas eu de feeling, pas eu de chance. C'est la premiere fois que ça m'arrive et ça reste une expérience personnelle. Ce n'est pas très agréable à vivre car je ne me suis pas sentie prise au sérieux, mais je me suis tout de suite retournée vers mon médecin ensuite, qui lui me connait et qui a continué de m'encadrer avec des médicaments.
Par le passé, j'ai connu de super addictologues, dont un avec lequel j'ai arrêté 1 an et 9 mois (addicto de l'hôpital). Et les csapa/psy/addicto peuvent vraiment vous aider à sortir de là.

Today - 10/11/2022 à 21h44

Bonsoir à tous.

Sunshine, j'en suis à bientôt 14 mois.

J'avais arrêté 3 mois 1an1/2 avant....une reprise d'abord en douceur me donnant l'illusion de pouvoir consommer "normalement". Dégringolade ensuite bien évidemment.
J'ai tenté aussi la modération....échec assuré bien évidemment aussi. Et qu'est ce que c'était fatiguant de toujours être dans le "contrôle", la "maîtrise"!
Un soir de "trop" qui n'était finalement pas "plus" que les précédents mais le lendemain matin, j'étais dans un tel état, état qui ne m'a pas quittée de la journée, que je ne voyais que deux issues possibles : continuer à me tuer à petit feu ou décider d'entrer dans la vie.
Je suis allée voir un médecin généraliste pour poser le "je suis alcoolique" et ressortir avec de quoi apaiser ma crainte de faire un Delirium tremens (anxiolitique et vitamines) et un bilan sanguin pour évaluer les dégâts potentiels. La décision était actée sur une abstinence totale. J'ai pas trop insisté sur les anxiolitiques après la 1ère semaine ayant peur de passer d'une addiction à une autre mais j'en ai toujours sur moi au cas où....mieux vaut un anxio qu'une bouteille. Une sorte de gri-gri.
Je n'ai rien fait de spécial les premiers temps m'étant rendue compte que je passais mon temps à toujours faire quelque chose.
Je m'étais bien renseignée au préalable sur cette maladie, l'évolution dans l'abstinence, les caps à passer décrits par beaucoup....j'ai aussi pas mal écrit mes ressentis. Ça m'a aidée dans mon travail d'introspection. C'était pour moi un passage obligé de comprendre pourquoi je suis dépendante....me comprendre au final, me connaître. Et enfin pouvoir m'accepter, me pardonner et m'accorder de la bienveillance.
J'ai été accompagnée par psychologue dans ce travail.
J'ai laissé venir en douceur....il y a eu des périodes difficiles, douloureuses. Mais c'était un mal nécessaire pour enfin réussir à m'éloigner du produit durablement. Et je savais qu'elles ne dureraient pas.
J'ai travaillé sur "apprendre à m'ennuyer". Cesser de vouloir "combler"....le principe de ne pas passer d'une addiction à une autre. Accepter le vide ressenti, le "subir" jusqu'à comprendre que je peux le remplir seule.
Ne plus faire uniquement par "besoin".
Apprendre à savoir m'ennuyer, m'a appris à faire la différence entre besoin et envie.
Savoir être et non plus uniquement savoir faire.

La résilience est arrivée petit à petit....le lâcher prise aussi.

Depuis peu je me suis lancée dans une activité sportive. Pour le plaisir.

Mais je l'avoue, j'apprécie de réussir à me poser, ne rien faire de particulier... Apprécier d'être seule avec moi-même et me sentir bien tout simplement.

Je suis plus zen vis-à-vis de l'alcool maintenant...on peut dire "hors alcool". Je ne suis plus dans le tenir. Fini la lutte.
Évidemment par moment des envies, du style un regard l'autre soir sur une bouteille de cidre, achetée pour faire un plat, et me dire que je pourrais bien en prendre un verre maintenant. Je n'ai pas eu à lutter car la réponse dans ma tête a été immédiate "non, c'est la rechute assurée". Mais c'est très éphémère et n'est plus anxiogène.
A chaque fois que j'ai eu de grosses envies, des périodes de ras le bol me disant "à quoi bon ?", j'ai regardé derrière moi, me rappelant combien cela avait été dur d'arrêter, dans quel état j'étais avant.....la vie n'est pas toujours juste, drôle mais c'est franchement moins pire que sous alcool !

Je sais que je suis alcoolique. Je sais que c'est à vie.
J'accepte tout simplement que pour moi c'est le zéro alcool.
Pas le choix, c'est comme ça.
Ne plus boire d'alcool devient une normalité pour moi.....au restaurant par exemple, mes yeux ne cherchent plus l'alcool sur la carte, je ne me sens plus "bizarre" à demander la carte des cocktails sans alcool et une carafe d'eau. Être face aux autres buvant de l'alcool ne me fait plus rien.

Je sais juste que si une envie trop forte survenait, ce serait le signe que quelque chose ne va absolument pas....une sorte d'alarme pour me rappeler que je dois être aussi ma priorité.


Mais je sais aussi que je peux retomber demain, dans un mois, un an, dix ans....
J'espère juste savoir me rappeler d'où je viens, de quoi je suis sortie afin de ne pas y retourner.

J'ai été longue.

Chacun a son parcours, nous sommes tous différents et de ce fait les "façons" pour en sortir sont propres à chacun.
Il faut se faire confiance, croire en nous et en nos capacités même si le doute est là parfois.

Courage à tous et bon week-end !

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