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Au quotidien

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Bonjour à Toutes et Tous,

J’ai lu beaucoup de témoignage et je ne vais pas vous écrire le chemin de la descente, nous avons tous à peu près le même.
Pourquoi pas le « planning » de la journée type d’un malade alcoolique seul ? Comme si finalement c’était un vrai travail épuisant que de boire… Lorsqu’on habite avec quelqu’un c’est encore plus dur car il faut cacher, trouver les excuses pour aller aux cachettes, chez le dealer… Etc… Etc…

Amies et amis qui commencez à prendre ce chemin, voilà ce que sera votre quotidien si vous ne serrez pas tout de suite le frein à main !

Donc,

La veille, complétement HS vers minuit et cave vide !

La journée commence « tôt » à 4H !
- Angoisses (« on refait le monde »), tremblements, suées abondantes, malaise général, cauchemars, crampes. Impression de tomber dans le vide, d’étouffer… Tachycardie.
 Attente désespérée de l’ouverture du dealer.
 Pas de douche bien sûr, trop dangereux : risque de tomber.
 Le visage dans la glace est celui de quelqu’un d’autre : bouffi, yeux rouges, lèvres inférieure brulée…
 J’ai vomi bien sûr, comme tous les matins…
Le dealer ouvre à 8h
- A pied, bien sûr ! On se console en se disant que c’est la promenade du matin. Oubliant son état physique général. Grosse perte de poids et de masse musculaire surtout.
- Fébrilité, difficulté à la marche et à l’équilibre.
 Enfin ! Sauvé ! Une bouteille de vodka et une « San Pé ».
 Tiens, j’ai rien acheté à manger, depuis combien de temps d’ailleurs ? Sais plus ! Pas grave, il y a des pâtes…
 Chemin du retour : pas possible d’attendre les 10 mn me séparant de mon canapé : consomme grandes rasades dans la rue. La honte !
L’appartement 8h15
- Etat déplorable. Je me fais la remarque de la clochardisation… Les bouteilles de vodka vides sont alignées et le nombre me choque… Bon, je rangerai après mon verre, car là je ne tiens plus !
- Assis angle du lit (ce sera ma place pour quelque temps) : première vodka. J’ai oublié le jus d’orange. Donc pure. Je suis jeun, l’effet est rapide. En attendant 15mn , tremblements et complétement trempé par les suées.
- Regarde des trucs débiles à la télé. Ou film sur ordinateur.
12h30
- La bouteille a déjà pris plus de 50% dans la vue et je n’ai pas bougé de mon angle de canapé.
 Ah, ça va mieux… Et puis je ne suis pas si bouffi que ça après tout.
 Bon on va ranger un peu… Tu parles !
 Pas le courage de préparer à manger et puis, pas faim. Etonnant !
Après-midi
- La bouteille se termine jusqu’à ce que je tombe et « dorme » jusqu’à un réveil très dur… En fin d’après-midi…
- Le manque revient mais surtout la peur de ne rien avoir pour ce soir !
Retour chez le dealer
- Je rachète une bouteille, mais je ne la boirai pas en entier. Comme cela j’en aurai pour demain matin… Malin hein ?
Soir
- La nouvelle bouteille a pris 50% elle aussi et je sombre devant la télé.
La journée commence « tôt » à 4H !
- La même journée se prépare car les 50 % restant ont été consommés entre 4h et 6h du matin en état comateux.

Chaque jour se ressemblera plus ou moins…

L’Enfer de la bouteille au quotidien, 24h/24 et 7 jours sur 7. Pas de répit pour cette saloperie !

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