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ddaniele - 08/07/2022 18:49:25

Bonjour Oliv, et merci pour ton message.
Je trouvais que j'avais du mal à exprimer ce que je ressentais, que mes mots étaient un peu sans intérêt (ah on ne se refait pas, l'alcool n'est pas venu m'aider pour rien), donc ça m'a fait plaisir que tu aies apprécié ce fil.

Jolie discussion autour du déclic, en effet on peut l'attendre tte sa vie et le trouver trop tard, c'est ça que je redoutais(redoute): arrêter parce qu'on m'annonce une cirrhose, un cancer...ou parce que mon mari a compris mon alcoolisme, je voulais m'arrêter avant tt ça.

Pour la cigarette, j'avais amorcé le sevrage (envie d'un enfant) avec des patchs et un suivi addicto, un an après (tjs avec patch mais aussi avec encore qqs taffes par jour) j'apprends que je suis enceinte, patch et cigarettes arrêtés direct, pas repris au jour d'aujourd'hui (ma fille a 19 ans). Je sais que je ne dois pas reprendre, mais c'est facile je n'en ai aucune envie.

L'alcool est venu la remplacer petit à petit, sournoisement, de + en +, alors j'ai essayé d'avoir un deuxième enfant (une grossesse qui me ferait arrêter l'alcool, comme la première avait marché pour la cigarette)...mais mon couple était une catastrophe, le deuxième enfant n'est jamais venu, il a bien fait, je me suis séparée du père de ma fille.
Cette séparation a été le deuxième déclencheur de ma vie : j'ai arrêté l'alcool avec revia et suivi addicto!

Puis rechute qd j'ai eu trop de chagrin : devoir vivre sans ma fille une semaine / deux, je n'ai pas pu sans mon ami l'alcool...
Deux ans après, nouvel amour (mon mari), nouveau déclic, nouvel arrêt...tenu deux/trois mois avec une consommation très limitée...

Et depuis, des envies d'arrêter quotidiennes mais aussi un plaisir énorme à boire, à avoir cet alcool comme accompagnant ds ma vie...
Un problème aussi, je tiens très bien l'alcool, je n'ai pas ou peu de mauvais souvenirs de soirées comme bcp en ont (et peuvent y repenser pour tenir), je n'ai pas vraiment déconné avec mes proches, mes amis, j'étais juste un peu plus irritable, plus fatiguée, l'alcool n'est pas responsable de bcp de mauvais souvenirs, de mauvais trips, il m'a même bcp, bcp aidé à vivre, à avancer un pied devant l'autre.

Mais y a pas, je suis "trop raisonnable', et donc je cogite sur mes risques médicaux et sur celui que mon mari découvre tout. Je sais que c'est "anormal" de devoir boire tt le tps, que c'est dangereux (santé mais aussi conduite) et donc je me dis continuellement "faut que j'arrête".

C'est en effet cette hospitalisation qui m'a aidée, qd on me l'a proposée je me suis dit c'est à ce moment-là ou jamais...enfin, un signe sur mon chemin que je dois saisir, une chance.
Aujourd'hui, presque 6 semaines sans une goutte. Pourtant, mes parents, frères, autour de moi boivent l'apéro à ts les repas, je dis non, malgré l'envie.
Mais le manque est tjs là.

Je me sens bcp mieux, je m'aime bcp plus car me trouve "mieux" ds mon rapport aux autres, à la vie.
Mais je vis un moment sans souci, choyée et en "congé", c'est dans le fond assez facile...

Là dernier weekend ainsi, retour chez moi dimanche, retour là où je buvais le +, là où je cachais mes bouteilles, l'à où l'alcool était avec moi, au plus proche, présent pour tout, là où je prenais aussi plaisir à boire un verre avec mon mari (lui de tps en tps, moi en + du reste...)
Et j'ai peur.
Mon esprit pense "j'aimerais bien boire un verre de tps en tps seulement, avec mon mari, et plus rien en cachette, plus rien en semaine"...j'ai peur de céder à cette idée. La dernière fois que j'ai fait ça, l'alcool est revenu au quotidien.
Et en même tps j'ai envie d'essayer.
Cette inconnue (=vivre comme avant MAIS sans alcool du tout) me panique.
Peut-être vais-je tenir, peut-être vais-je demander de l'aide à ma psy, à mon addicto pour résister, peut-être vais-je craquer mais savoir resserrer les vis ensuite, et sinon...peut-être vais-je bcp regretter de céder...et ne plus trouver de nouveau déclic avant qu'il ne soit trop tard...
Je sais à présent que vous ne me répondrez peut-être pas avant lundi (modérateur en week-end oblige), alors je me sens un peu seule avec tt ça, mais ça m'a fait du bien de l'écrire.
Bises à tous.
Danièle

ddaniele vendredi 08 juillet 2022 18:49:26