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16 réponses


Profil supprimé - 10/01/2016 à 19h56

Bonjour je suis nouvelle sur ce fil et comme vous j'aimerais arrêter l'alcool. J'ai 41 ans je bois depuis 10 ans avec des périodes plus ou moins modérée . Je bois seulement le soir pour me détendre environ 1 ou 2 wisky et un peu plus le week end avec une période d'arrêt le dimanche et le lundi. Ma vie ne me satisfait pas je m'ennuie et mon ami boit lui aussi. Le souci c'est qu'il ne veut pas arrêter ce qui est très dur pour moi. Je me demande si je ne devrais pas le quitter pour combattre cette maladie seule et retrouver une vie meilleure. J'aimerai correspondre avec vous pour s'aider mutuellement surtout lorsque l'envie de boire nous prend. Merci et bon courage à toutes

Profil supprimé - 10/01/2016 à 22h24

Salut Charlotte, salut à toutes et tous,

Pour te répondre, je pense que l'abstinence reste sans doute la meilleur solution lorsqu'on devient dépendant de l'alcool. Je vais apporter mon témoignage brièvement. J'ai 35ans, j'ai bu pendant des années, de plus en plus, et j'ai arrêté plusieurs fois pendant 1, 2 mois (avec de l'atarax ou du valium en automédication) et également pendant 10 mois il y a 4 ans de cela (avec atarax et aotal). J'ai rechuté bêtement au bout de 10 mois, une biere à la suite d'une grosse dispute avec ma copine de l'époque, une envie de tout gâcher en quelque sorte, et c'est reparti pour des mois d'alcoolisme sans pouvoir gérer ma consommation et l'anxiété qui en découle (trop d'alcool, manque d'alcool le lendemain etc...). Depuis 5 mois j'ai arrêté de boire en faisant un sevrage à l'hôpital. Je l'ai décidé de moi-même. Je n'en pouvais plus. Pendant des années des médecins me conseillaient de faire un sevrage en milieu hospitalier plutôt que de cesser de boire moi-même et trop brutalement à coup d'atarax ou de valium puis de reprendre (bref, de faire sans cesse le yo-yo). Donc je n'en pouvais plus de boire autant, de penser sans cesse à l'alcool, de devoir prendre des bières dans mon sac à dos de peur d'être en manque lors d'un trajet en train par exemple, ou bien de prendre un atarax ou un valium pour calmer mon anxiété (due en grande partie au manque d'alcool mais pas seulement) puis de boire le soir même et ainsi de suite. Je perdais les pédales, clairement. J'avais déjà gâché plusieurs relations amoureuses à cause de l'alcool, perdu mon emploi, et des amis aussi. Aujourd'hui c'est toujours difficile. Je ne te cache pas que lorsque je me sens seul, triste, déprimé, je pense fortement à m'alcooliser. Et pourtant je veux tenir bon car je sais au fond de moi que je n'arriverais pas à gérer ma consommation d'alcool comme d'autres peuvent le faire. Car certaines personnes deviennent dépendantes et d'autres pas. Comme ils disent aux AA, un verre c'est trop et mille c'est pas assez. Je crois que c'est exactement cela l'alcoolisme. Alors mieux vaut rester éloigné du 1er verre... Pour parler des AA, j'y suis allé quelques fois puis j'ai cessé. Je pense y retourner prochainement car il est important, je pense, d'être entouré d'autres abstinents pour pouvoir se maintenir dans l'abstinence le plus longtemps possible, un jour à la fois comme ils disent. Et c'est vrai, je retiens quelques phrases entendues aux AA, "un jour à la fois", "rester éloigné du 1er verre"... C'est dur de rester abstinent mais il faut tenir bon, je pense que c'est le meilleur cadeau que nous puissions nous faire à nous les hypersensibles anxieux (pas tous blunk ) qui avons donné beaucoup d'argent, de temps, d'énergie, d'amis, d'amour perdus, à l'alcool... Parfois je prends encore un peu de valium pour me calmer lorsque c'est très difficile de ne pas craquer et que je me sens vraiment trop anxieux. Mais c'est rare, de plus en plus rare. En revanche j'en ai toujours un peu dans ma poche, au cas où, et cela me rassure. Et puis je bois beaucoup d'eau, du perrier essentiellement, ou tout du moins de l'eau pétillante car j'aime les bulles (ancien buveur de vin, et surtout de bières fortes). Concernant les sorties, ce n'est pas toujours facile, entouré de gens qui boivent de l'alcool, mais je dois dire que là encore c'est de moins en moins difficile. Parfois même je ressens de l'écoeurement quand je sens l'alcool autour de moi, et au mieux je me sens indifférent. Au pire je ressens une soudaine pulsion de boire, mais c'est lié à mon anxiété (car l'alcool était mon anxiolytique pendant des années...). Alors je bois du perrier, beaucoup si besoin. Et mon envie passe. Et au pire, 2mg de valium... Voilà. J'espère t'avoir un peu aidé avec mon témoignage et n'hésites pas à me répondre, je suis dans les parages happy
Bon courage à toi !! Tu n'es pas seule blunk

Profil supprimé - 11/01/2016 à 16h47

Merci pour ce témoignage. Ce n'est pour moi que le début d'une nouvelle vie sans alcool. J'espère y arriver car de plus en plus je me rends compte que je n'ai plus envie de rien dans ma vie et que la seule chose qui me fait du bien c'est l'alcool. J'en ai pris conscience et cela me fait peur. Je garde à l'esprit votre devise. Un jour un pas. Et se tenir éloigné du premier verre. Bon courage à toutes et merci à macaron

Profil supprimé - 13/01/2016 à 15h35

Bonjour à tous !

J'ai posté mon premier message dans le forum des consommateurs tout à l'heure (en attente de validation) dans lequel je raconte mon histoire.

Je me retrouve un peu en chacun de vous et particulièrement avec Macaron car pour moi aussi, l'alcool est devenu mon anxiolytique...

J'ai toujours eu un faible pour la bouteille mais depuis septembre dernier, rien ne va plus.

Hier, j'ai descendu une bouteille de Whisky entre 12 h et 16 h !

Le week-end dernier, j'ai été me saôuler au bistrot. Je suis rentrée très énervée et j'ai piqué une crise de nerfs.

La raison d'un tel mal de vivre, je l'évoque sur le forum.

Et c'est depuis le 10 septembre exactement, quand mon compagnon avec qui je venais tout juste d'emménager est tombé en dépression.

4 mois que nous ne partageons plus que la télé, qu'on ne se parle quasiment plus, qu'il ne sort qu'en cas de nécessité. En plus, il travaille à la maison et moi, je suis au chômage à Nice, là où il m'a fait déménager pour le rejoindre et où je n'ai aucun ami, aucune relation.

Chaque jour est un nouvel enfer de silence et d'ennui. Alors, je m'évadais au bistrot. Toujours le même.

J'ai essayé plusieurs fois de le sortir de son mutisme mais ça ne dure pas. Il est mal. Il me l'a dit mais il ne se bouge pas. Je me rends bien compte qu'il n'est plus dans son état normal. Il me fait peur parfois.

Mais là, après très mûre réflexion et après cette crise qui a marqué le point d'orgue de mon ras-le-bol de cette VDM, j'ai fermement décidé d'arrêter de boire.

Pour me retrouver et pour lui prouver que si lui, s'enlise dans la dépression, moi j'ai décidé de m'en sortir.

OK, je ne me suis pas montrée sous mon meilleur jour... Mais depuis le mois de septembre que je souffre et vit dans une prison psychologique, le fait que j'explose ne me paraît pas vraiment anormal.

Mais je ne lui donnerai plus ce spectacle à voir.

Aujourd'hui est mon 1er jour d'abstinence.

Merci de m'avoir lue.

Profil supprimé - 13/01/2016 à 21h59

Bsr.
Bon eh ben c'est pas top tout ça. ceci étant dit n'oublions pas que l'alcool n'arrange rien bien au contraire.
c'est c..n mais il fallait le préciser.
Pour le reste n'oubliez pas que vivre c'est EXISTER. Alors arrêter moi cette saloperie d'alcool qui bouffe le cerveau et tout le reste.
Allez zou ! On se met à faire du sport de la marche on change les heures pour aller les faire les courses etc...
On prend un calendrier et on marque 0 pour chque verre non bu chaque jour... Allez on avance on ressasse pas
Et coupez le fil dans la tête quand ca va pas.

On est debut 2016 c'est un bon plan pour partir voir repartir à 0.

Portez vous fort..
Jean

Profil supprimé - 14/01/2016 à 22h32

Bonsoir à toutes et tous,

J'ai bien lu les dernières interventions de 0Karol999, helbronner et Pfou.
Alors, perso je tiens toujours le cap même si parfois ça souffle fort (je reprend un peu de valium et ça m'aide). Objectif : retourner aux AA une fois par semaine (ou deux) et revoir ma psy une fois par semaine également. Il ne faut pas rester seul, surtout dans les moments où l'abstinence est difficile à maintenir.
Message pour Okarol999, tu bois de temps en temps encore si j'ai bien compris ? Je ne pense pas comme tu le dis que la seule chose qui fasse du bien est l'alcool, c'est un leurre, et c'est bien pour cela que c'est difficile de réaliser que c'est tout l'inverse. En fait l'alcool n'est pas un ami lorsqu'il devient trop présent dans nos vies et qu'on est dans une relation de dépendance. Du coup, nous ne sommes plus libre du tout. Fais toi aider si tu as besoin. Vas aux AA ou voir un psy ou alcoologue (encore mieux je pense). Courage ! On est là !
Message pour Helbronner maintenant. Je pense que tu ne dois pas mélanger ton histoire avec ton copain et ton problème avec l'alcool, même si tu es tenté de penser que les deux sont liés. Pas tant que ça. Si vous n'êtes plus heureux ensemble et qu'il ne veut pas s'en sortir, c'est son problème, pas le tiens. Pareil avec l'alcool, ce n'est pas lui qui t'aidera, tu dois t'aider toi-même et voir d'autres personnes qui peuvent t'aider à moins boire voire à arrêter complètement si tu pense que tu ne gère plus ta consommation et que cela t'empoisonne la vie. Un conseil, essaye de dissocier les choses et de ne pas vouloir trouver une solution à tout en même temps blunk
Je suis peut-être un peu sec dans ma manière d'écrire mais j'ai peu de temps de ce soir. Je reviendrai vous lire et vous écrire plus lentement... Merci à Jean pour ces encouragements ! Cela fait plus de 5 mois que je n'ai plu bu une goutte d'alcool, c'est pas simple tous les jours mais je me sens fier de moi car chaque jour est une victoire.
Courage à toutes et tous ! Bonne nuit

Profil supprimé - 15/01/2016 à 08h07

Bonjour et merci, Jean !

3ème jour d'abstinence.

Comme à chaque fois que je me suis arrêtée, il y a un côté "grisant" à l'abstinence tiré d'une sorte de fierté de soi et incontestablement, d'un bien-être qui revient quasi-instantanément.

Comme avec mon compagnon, nous sommes rentrés dans une phase d'ignorance réciproque, j'en profite pour me nourrir sainement (contrairement à lui, qui ne boit pas mais n'avale que des cochonneries industrielles et surgelées).

Et puis, je me suis réinscrite à des sorties et randonnées à OVS (le site Internet "On Va Sortir).

Hier, je suis allée à une conférence et j'ai rencontré une personne que je connaissais déjà un peu pour avoir fait une rando avec elle.

Ca m'a fait un bien fou. Grande satisfaction !

Pour ce week-end, j'ai prévu deux balades/randos en petits groupes dans des lieux que j'avais envie de visiter depuis longtemps.

Mon compagnon s'enferme dans sa dépression ? J'ai tout fait pour le distraire, ça ne fonctionne pas. Tant pis pour lui, moi je me sors de tout ça.

A tous points de vue !

Peut-être que mon sursaut sera le sien... Mais je n'attends rien.

Encore merci pour votre soutien

Evelyne

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