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Enfin c'est le grand jour

Par Profil supprimé

79 réponses


Profil supprimé - 20/07/2017 à 17h03

Salut Flo, Salut Salmiot

Me voici de retour chez moi, avec mon pc et accès illimité à internet ... oufff

Merci Salmiot de ton message, en effet je n'avais pas rajouter au sujet des 12 ... les 12 étapes, les 12 traditions et les 12 promesses .... merci beaucoup.

Flo ... en effet le chiffre 12 sonne particulièrement bien pour moi ... la fin d'un cycle etc.

Bien sur que je remercie aussi Salmiot pour tout ses messages.

Voili voilà je passe en coup de vent cet aprèm, demain je vous écrirais plus.

Bonne journée en sobriété.

Julien

Profil supprimé - 20/07/2017 à 21h54

Oui Flo, rien ne me fait plus plaisir que de voir un nouveau ou une nouvelle accrocher à l'abstinence . Bien regrettable qu'ils ne soient pas plus nombreux . Mais en faisant preuve de grande honnêteté , l'impossible devient possible .
Sans cette honnêteté chaudement recommandée chez A.A., c'est souvent voué à l'échec.

Bon retour julien avec ton pc à accès illimité à internet. Cela fait vraiment plaisir d'avoir de tes bonnes nouvelles et de voir à quel point tu as mordu dans le programme A.A.

Bonne nuit

Profil supprimé - 21/07/2017 à 12h45

Salut à tous

Voilà, nuit sans beaucoup de sommeil comme souvent, matinée de merde. La difficulté du moment : la différence.

Oui je suis différents, pas seulement par rapport à l'alcool, mais pour beaucoup d'autre chose encore. Trop à mon goût. Alors ce matin ça va mal. Je ne suis pas bien loin du premier verre pour s'effondrer ne plus penser.

Je sais déjà qu'il ne faut pas, ça ne réglera rien mais ce matin c'est difficile. Et puis comme ici c'est sans jugement et bien je peux vider mon sac.

Je m'appel Julien alcoolo dépendant, comédien, bisexuelle et libertin ...

Je sais, aucun lien entre les 4 mais ça marque une différence. J'envie souvent ceux qui on une vie simple. La mienne est bien compliquer, trop souvent.

Alcoolique je le reconnais publiquement. Et voilà encore une différence par rapport au monde. Ne plus consommer, être à part, voilà encore une fois, je marque ma différence. Bah j'en ai marre de l'être. Déjà que vivre sa bisex est bien compliqué, c'est forcément caché, mal compris voir totalement incompris. Libertin n'en parlons pas n'on plus ... incompréhensible, inconcevable pour beaucoup, comédien parfois envier, très souvent traité de feignant etc ...

Alors voilà qui je suis vraiment. Se rajoute à ça, bah oui c'est pas encore assez, un sentiment profond d’infériorité par rapport à mon grand frêre qui réussit très bien socialement, professionnellement ... mes parents en quasi extase devant sa réussite ... de toute façon, les réunions de famille ne tourne qu'autour de lui, sa vie, ses entreprises, etc
Et moi dans tout ça : et bien j’ai passé ma vie, à vouloir exister par rapport à mes parents (quelle tristesse à 40 ans d’être autant dépendant affectif des ses parents).
Et il faut encore après ça arrêter de picoler ??? Se mettre encore une fois une étiquette sur le dos ??? Mais putain, quand est ce que je vais finir par être heureux de se que je suis … A chaque fois c’est pareil, dans les jours qui précède des réunions de famille, c’est la même chose. Stress angoisse.

J’ai dis à mes parents que j’étais alcoolique. Et bim, encore une différence, voilà encore le petit qui ne fait rien comme tout le monde.
Ras le bol. Il faut que je tienne aujourd’hui, rien qu’aujourd’hui, mais celle là elle est dur à passer.
Voilà les gars, Flo, Salmiot et les autres qui lisent … voilà qui je suis. Ca fait beaucoup pour un seul homme je trouve. Je vais devoir avancer avec ça, sans alcool, sans produit qui me permet, pour temps de s’évader de la réalité, oublier, ne plus penser. Oh que oui le mal être est profond. Parfois je n’ai plus envie de me battre.
Mes enfants me font tenir, ma femme aussi. Si vous saviez comme j’ai envie d’hureler ce que je suis, le mal qui me ronge.

Je ne suis pas loin du premier verre ….

Moderateur - 21/07/2017 à 15h15

Bonjour Julien,

En attendant les réponses de Flo, Salmiot et les autres qui ne manqueront de venir sachez que nous sommes de tout cœur avec vous en ce moment difficile. N'hésitez pas, quand cela ne va pas comme ça, à appeler notre ligne d'écoute Alcool info service. Nos écoutants sont aussi là pour cela, pour écouter votre mal-être, votre ras-le-bol d'être "différent", votre envie de tout jeter par dessus bord tout en sachant que ce n'est pas la solution.

C'est un moment difficile qui va vite passer. Essayez de vous changer les idées, de vous occuper l'esprit à une activité qui vous fasse plaisir.

Je ne commenterais pas les rapports familiaux que vous semblez dessiner mais il y aurait des choses à dire là-dessus, sur les "rôles distribués" de chacun notamment. Est-ce quelque chose que vous vous êtes permis d'aborder avec un thérapeute par exemple ? Cela vous permettrait peut-être de moins stresser et angoisser à l'approche de voir vos parents.

En tout cas aimez-vous dans ce que vous êtes aussi bien que dans vos différences. Vous avez fait déjà un très beau parcours et vous pouvez être fiers du chemin accompli. Vous êtes courageux, Julien !

Bien cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 21/07/2017 à 15h33

Salut Julien,

J ecris vite celui la, un plus long suivra.
Tu es le seul qui peut decider de ce verre ou de le rejeter. Je peux juste te dire que la reprise ne reglera rien, le soulagement que tu esperes ne sera meme pas la car la premiere gorgee, rien que le pschiit a un gout de degout de toi abominable. Chaque gorgee sera de la merde et il n y a que dans l exces profond que tu te croiras apaise, le temps du "coma". Reprendre la c est de l autodestruction. Tu ne peux avoir fait ces efforts pour te detruire. C est pour vivre que tu les as fait.
Appelle ici, reecris, bouge de chez toi, dans la nature, marche, cours, crie, pleure, vide ca en urgence.
L arret te donne une chance d avoir un regard different sur tout ce que tu dis, il te permettra d agir, reboire te fera juste mal crois moi. Ca fait mal, c est tout ce qui a ete enterre par l alcool pendant des annees qu on reprend dans la gueule, mais je vais te donner des clefs pour arriver a depasser ca, d autres t en donneront aussi, et parmi tout ca tu vas trouver les tiennes. Et enfin etre.

A tout de suite.

Profil supprimé - 21/07/2017 à 15h59

Merdouille Julien je suis vraiment peiné de te lire ça a l'air vraiment difficile aujourd'hui.
Il y a des jours avec et des jours sans, ne lâche pas le combat et ne gâche pas tous les efforts déjà accomplis pour en arriver là tu t'en voudrais trop. Courage à toi, tu as vu tout le monde ici te soutient et pense à toi.
Moi je t'encourage également à aller dans une salle de boxe pour te défouler, te vider, çà fait vraiment du bien. Ou bien va juste courir, transpire, évacue toutes ces mauvaises ondes qui resurgissent.
In fine, accepte toi tel que tu es, tu n'es pas différent, tu es toi, tout simplement. Tu as fais le choix difficile d'arrêter de te voiler la face et il faut un courage énorme pour y parvenir, en es tu conscient à quel point tu peux être de toi ?
Des fois les angoisses resurgissent c'est normal mais tu dois les en empêcher. Tu as 40 ans et de l'énergie à revendre,un métier qui te passionne, a de merveilleux enfants, une femme avec qui partager ta vie, une sexualité libérée et assumée... tu as toutes les cartes en main pour te sentir serein et épanoui. Alors qui t'aime te suit j'ai envie de te dire, il y a des fois il faut savoir dire *** !
Tu vas y arriver blunk
Amicalement, MrT76

Profil supprimé - 21/07/2017 à 17h14

Tu vois tu vis la ce que j appelle le deuxieme type d envie. Le premier c est juste celui du au produit, a son manque, la c est autre chose. C est une lame de fond qui fait remonter en vrac mille emotions.
Je ne suis pas alle chercher de l aide la premiere fois dans ce moment, j ai rebu. Ca amplifie tout, j ai eu mes comportements les plus extremes a ce moment.
Et il y a une chose qui peut accompagné l arret c est la deprime, voir la depression.
Je ne suis pas pro medoc, la c est un fait particulier qui declenche ca, mais si tu sens que cela perdure, que tu as de plus en plus de mal, n hesites pas, ne laisse pas trainer ca, c est toubib. J ai pas aime les anti depresseurs, des fois quand je marchais ca me faisait de l electricite dans les dents ^^, mais cela lisse les pics d emotions. Alors tu sens que tu va vers le bas et chimiquement la descente est coupee. C est essentiel car c est en bas que l alcool nous attend. Et puis apres quelques moi un jour j ai ressenti l envie, le besoin de ressentir a nouveau. Car ca lisse aussi les emotions positives, tu sens que ca monte et ca arrive pas tout a fait en haut.. Car pendant ce temps j avais fait un peu de travail sur moi, compris un peu mieux ce qui m arrivait dans la gueule pendant ces moments, j ai pu trouver mes declencheurs, apprendre a m en preservé un peu.

Dans ce que tu ressens il y a tout le pourquoi je me demene un peu contre cette idee de malade alcoolique comme elle est presentée. L alcool n est qu un revelateur Julien, le vrai truc qui te boulverse tu le vis la, et c est sans alcool. Et tu le vivais deja avant de prendre le medicament alcool.
Le comportement addictif ne se limite pas a l alcool.

Les sources sont multiples. Je te conseille, comme le moderateur(que je remercie d ailleurs de son intervention!!),
d aller aupres d un psy exprimer ce qui te fait le plus de noeud. Tu peux aussi avec des psychoterapies differentes comme l art therapie, l emdr, l hypnose etc.. te vider un peu emotionellement. Nous avons en nous stockees, des tas d emotions du passe, des fois certaines ne nous appartiennent meme pas, c est les sales cotes de l hypersensibilite, de l empathie non voulue quand tu n en aas pas conscience. Si je te demande la de respirer pleinement, ventre, puis poumons, ne sens tu pas que c est tout serre au niveau de l estomac? Rien que pour ca faire des exos de respirations profondes du yoga ca vaut le coup, je voulais te laisser un lien mais c est une chaine youtube de cours de yoga, je sais pas si ca passera rapport a la pub, alors je te donne le nom, tu iras voir.Yoga kundalini la respiration longue et profonde elodie cavallero. C est gratuit, pas long et meme si tu ne t y tiens pas tous les jours, essaies juste, et vois ce que tu sens en toi.
Mon but avec ca c est que tu percoives concretement le lien entre nos emotions, leur impact sur notre physique, sur notre mental. Que tu ressentes que ce qui nous handicape au final c est la gestion de celles-ci car nous sommes sensibles.
Un meme individu avec une sensibilite »de base »vivrait les memes evenements en en ressortant differemment.
Je vais etre franc Julien, tout ce que tu me cites je le vois comme une affirmation de liberte. Bon déjà pour moi t es pas alcoolo dependant puisque tu ne consommes plus, donc tu apprends a te liberer d une came qui t as marquee pendant quelques annees. Fondamentalement c est une liberte, c est impossible de dire le contraire. Une liberte avec un cout et des douleurs a surpasser oui mais une liberte. Comedien ben c est un metier passion et ca aussi c est un choix de liberte. Va demander a la caissiere de ton supermarche si petite elle voulait faire ca, ou si c est le taf epanouissant dont elle revait a 16 ans… Il y en aura quelques unes mais je ne pense pas que cela soit la majorité.
Pour ce qui est de la sexualite nous ne choisissons pas nos orientations sexuelles. La societe montre encore une fois une norme fausse par rapport a la realite. Alors te realiser sexuellement a l encontre d une certaine norme c est une forme de liberte non ? Le libertinage, ben si c est accord avec ta femme je ne vois pas le souci. En plus dans ces lieux il n y a pas de jugement sur la bisexualite je crois… Et la pas besoin de dire que c est une forme de liberte c est marque dessus happy

Alors voila Julien tu peux etre fier d avoir choisi un parcours de vie de liberté. Tant ont des chaines qu ils ne remarquent qu a l oree de leur mort. Les differences avec la norme francaise sont la oui, elles isolent parfois, mais ces differences c est toi, ce qui te constitue en partie. Tu vas apprendre a les accepter et en faire une force.
Ce que je vois c est l importance du regard de tes parents par contre…. Tu sais la premiere fois que j ai ressenti cette envie venant du ventre c était a la suite de trois mots et un ton de ma mere, je peu comprendre ca 
Vis-à-vis de la sexualite je ne sais pas s il est necessaire que cela leur soit mentionné. Enfin tu serais homo, ferais ta vie avec un homme la oui car cela depasse la sexualite. Alors si ta bisexualite ne s exprime pas en dehors du sexe, je ne crois pas que ca les concerne..
L alcool, quand tu auras ancré en toi que c est une drogue que tu as arrete, tu les verras se droguer mais tu seras sur que tu es libre. Independament de n importe quel regard. D ou quelqu un qui consomme une drogue doit avoir un jugement de valeur sur celui qui a reussi a s en liberer ? Cela ne veux pas dire que toi tu peux en avoir un sur lui, ca veut dire que tous ses mots, tous ses regards la dessus, et meme sur d autres aspects de la vie sont fausses par la prise inconsciente de ce psychotrope, et que cela ne doit avoir aucun poids sur toi.

Ce qu ont imprimé tes parents en toi ca prend du temps a le nettoyer, d ou l interet d un truc comme l emdr, je m y suis intéressé il y a peu et des evenements recents me font sentir des failles. Je pense y aller, je te dirai si tu ne l a pas fait avant moi. Mais par contre tu peux arriver a ce que cela ait moins d impact. Tu vois tu sens naitre l emotion extreme, elle se developpe parfois meme jusqu au bout mais elle t emporte moins longtemps, c est un peu comme la courbe de la colere dont je parlais a MrT76. Tes pensees peuvent arreter de nourrir ces emotions de facon maladive.
Alors quand on est dans un passage depressif c est pas evident d aller vers tout ca, met le de cote, tu gagneras des annees quand tu pourras etre dans l action la dessus.
Pour l instant prends bien soin de ne pas laisser cet etat s installer sans voir un toubib. Si il y a besoin de bequilles, prends les, c est un filet de secu, vis-à-vis du danger numero un qu est l alcool.
Debut de semaine mon ami qui a arrete depuis 6 ans a repris la came, l alcool peut etre bientôt, plus de reponse et je ne peux aller le voir car je ne me sens pas capable de gerer ce que je trouverai, car ces failles tombent pile poil dans les miennes. Tu vois Julien meme apres quelques temps, meme avec des clefs interessantes les choses tres puissantes peuvent encore bloquer, j ai du travail a faire encore pour avancer vers moi. Alors d une part j ai pas envie de vivre un peu de ca ici et maintenant avec toi alors ne reprends pas si possible blunk, et d autre part, la ou ca m aurait empeche de dormir des nuits j arrive a l apaiser apres quelques minutes, des fois moins. Et ca revient… Et pourtant jamais l alcool ne m est venu une micro seconde a l esprit meme rudement secoué, ca tu peux y arriver aussi.
Pour ma part c est le bouquin de Tolle qui m a appris ca, et la valeur de pouvoir etre connecte avec le present, avec la vie autour de soi est incommensurable. Je te le dis ici, quand tu arrives un instant a pleinement ressentir, cela vaut l effet des drogues. Nous ne connaissons rien de nous meme ici, nos societes sont basees sur l ego et la peur, la plupart des gens agissent comme des addictes avec l argent et le pouvoir, ce ne sont pas des oeilleres que nous mettons vis-à-vis de la vie, ce sont de veritables murs.
Ouvre toi vers tout ce que tu ressens de beau Julien. Nous aurons toujours des cotes difficiles a vivre dans notre sensibilité, nous pouvons juste apprendre a gerer de mieux en mieux. Par contre nous nous devons de faire vivre les bons cotes de cette sensibilite, sinon tout deviendra vite tres ou trop difficile. C est un peu comme des petites lumieres que tu vas mettre en toi a chaque fois que tu te laisseras vivre pleinement un de ces moments de beau, quelqu il soit. Jusqu a faire un petit foyer, une chose que tu sais la, a ta portee tout le temps, gratuitement…

Accroche toi Julien, un jour un psychiatre( celui qui s endormait en parlant) m a dit nous ne sommes que nos parents. Il dit vrai si l on ne pense qu en terme de peur, d ego. Il perd une dimension importante de la vie pourtant s il limite ce que nous sommes a nos pensees et a l ego. Oui nos parents ont marque certains comportements en nous, et non nous ne sommes pas nos comportements maladifs. Tu es autre chose de bien plus beau et plus grand Julien, crois moi blunk
Tiens bon, agis vite si c est le down qui s installe, vide tout ce que tu peux dans l action. Bouge, elimine, epuise, vide toi.
Courage Julien tu peux depasser ca !







Profil supprimé - 22/07/2017 à 17h54

Bonjour Julien,
Je t ai relu et je voudrais rajouter une ou deux choses. Déjà, un peu dans l urgence, j ai extrapole sur le fait de parler bisexualite a tes parents, c était peut etre sous entendu mais je pense que tu parlais de manière generale.
La difference….
Je crois que j ai toujours aime la différence, c est une richesse. Et puis cela montre la débilité des normes parfois.
Et tu sais au fond je crois qu elle n existe de façon négative qu a travers le regard des autres.
Nous avons ce probleme de toujours tout identifier, classer notamment en fonction de normes. Il y a des utilités a ces classifications, pour la survie savoir si ce que l on voit represente un danger ou non, pour communiquer, si on parle de quelque chose, le definir permet d en avoir la meme image par exemple. Mais nous en avons fait une maladie basee sur la peur et l ego.
La norme, imposee par les parents, la societe, la culture rassure, elle permet de s identifier, de se classer du bon coté. Je correspond a l image que l on veut de moi ? Tout va bien alors.
Et si tu remarques bien, plus les coleres sont fortes contre les differences plus les gens qui les expriment sont dominés par la peur. Sur la sexualité, la peur d etre un jour cette différence ou de la sentir en soi est si forte qu elle se revele a travers une réaction démesurée, ca se mélange a la peur de ne plus etre dans cette norme, de ne plus savoir quoi ou qui etre.
Mais en fait est ce que la sexualite définit une identité, est que la couleur de peau definit une identite, est ce qu un bras plus long, plus court definit une identite ?
Cela agit sur les facons de se ressentir, de vivre a cause du regard des autres. Aux etats unis, par exemple, ou partout ailleurs en fait, je pense que la majorite des noirs se definissent comme tel car les colons les ont designés comme tel, et rabaisses comme tel. Ou un homo qui va lutter pour vivre sereinement sa sexualite va affronter des epreuves qui le feront grandir ou tomber, mais il luttera contre le regard des autres, pas contre lui-même.
Mais voir une couleur ou savoir la sexualite d une personne est que ca nous renseigne sur sa facon de reagir dans l urgence, de surmonter des peurs, des epreuves ? Est-ce que ca nous renseigne sur comment il ou elle traite ses enfants, sa famille, la detresse quand elle en croise ? Est-ce que ca nous renseigne sur sa facon de vibrer sur de la musique, d aimer ou de detester ce qui l entoure ?
De forme nous sommes de toutes facons tous differents…
Alors au final le poids de la différence c est le poids du regard des autres. Il est plus facile et plus sain je pense, d accepter ses différences et de travailler pour que le regard des autres nous impacte moins, que de faire l inverse. Se resigner a correspondre aux regards des autres et travailler a faire taire ses differences, ca revient a se tuer a petit feu…
Pour moi la sexualite a toujours eu une part d intime, c est difficile a expliquer mais je dirai que mes »hors normes », et bien c est pour moi et les personnes concernees les autres ben je me demande bien ce que ca peut leur faire.. Apres je dois dire que mes « hors normes »ne s inscrivent pas dans un mode de vie, pour les vivre je n ai pas besoin de les mettre au jour. Si la bisexualite par exemple, amene a vivre a 3, ou un temps avec un homme, un temps avec une femme le quotidien, oui il y aura alors des regards a vivre, a depasser.

Ne pas boire d alcool est ici une difference a assumer. Cela te servira d ailleurs pour les autres, je te le souhaite. Un des interets de definir l alcoolisme comme une maladie est que cela a un peu changé le regards des autres. Ce n est plus une tare, un manque de volonte c est juste une maladie. Moi ca me va pas mais ca aide je pense.
Ici ta difference Julien elle est faite par rapport a une norme completement foireuse. Il faut te persuader de ca et te créer ta realité ( dans les 4 accords tolteques il y a des passages interessants la dessus, une vue de shamans amerindiens… ).
Nous avons arreter cette drogue, oui il peut y avoir un poids avec la difference que cela implique, celui que tu vis actuellement. Vire vite ca de ta tete. Si il y a une difference a trouver, dis toi que c est eux qui sont differents de leur etat naturel. Dis toi que fondamentalement si en un claquement de doigt tu pouvais tous vous transferer dans la jungle, dans un desert ou meme une foret francaise avec 6 jours de marche pour revenir a la »civilisation », tu verrais une difference oui mais crois moi elle te ferait te sentir bien ! Alors tu peux te sentir different d eux dans ton rapport a l alcool mais sois sur que cette difference est un chemin beaucoup plus riche.

En etant concerné par l addiction tu fais partie d un quart environ de la population, donc oui tu es different des autres 3/4. Je crois que cette difference est plus importante que celle pour l alcool. Celle pour l alcool c est en fonction d une norme culturelle qui justifie une consommation de psychotrope inconsciente comme elle le peut. Celle des comportements addictifs est tout autre. Tu découvres que sans ce produit c est encore la… Vu que de toi-même tu t es dis sensible et empathique, je vais te dire ou redire le shema que j ai trouve pour moi, cela t aidera peut etre a y voir plus clair.
De part la genetique, les rapports au monde dans le ventre, dans la toute petite enfance, ou autres causes je suis né sensible, plus sensible que la norme blunk, comme un quart des personnes environ. C est marrant d ailleurs cette similitude avec le pourcentage de personnes aux comportements addictifs. De la malgre une tres chouette education, il y a un rapport particulier au manque, celui de la mere est, je crois, le premier que nous ressentons. Tout ceci est inconscient, je ne me sentais pas particulierement sensible, pas dans des formes de dependances. Et pourtant c était la. Cette sensibilite m a aussi ouvert aux gens, a la nature sans que je m en rende vraiment compte. Je suis pas né sous les bombes, pas d enorme stress imposes par la vie, jusqu a des premiers traumatimes.
En fait en totale inconscience les felures etaient la depuis longtemps, une certaine anxiete m a toujours accompagné, elle est je crois indissociable de cette sensiblite dans nos societes occidentales. Mais elle ne se revelait pas vraiment. Elle prenait la direction du cerveau pourtant dans certaines occasions, et la reponse etait la, socialement valorisee. L alcool a accompagne en fait toutes les montees de stress de l adolescence. Premiers bals et les autres, premiere relation etc… Mais a cote il y avait des equilibres, j aimais la vie, beaucoup de sports de montagne, des objectifs realises, l alcool n avait pas de place autre que certains moments, en lien avec les autres finalement. Et puis sa place devient un peu plus reguliere, jusqu a des evenements qui ebranlent toutes les fissures, elles deviennent des failles, l alcool semble les combler, les consos changent vraiment, ca tient encore mais le stress est beaucoup plus present, les evenements traumatisant remontent plus et ramene avec eux des passes encore plus lointains. Puis d autres evenements, ca tient encore un peu mais c est de l illusion, l alcool est la, implanté comme pourrait l etre de l hero. On connait tous ca, ca met le meme masque a tout le monde, on descend plus ou moins loin suivant ce qui nous entoure, mais la route est la meme pour tous.
Donc la le probleme est l alcool. Le probleme visible est l alcool oui happy!
L histoire personnelle a fait des nœuds, les psys m ont servi a en defaire, a en visualiser de plus importants, ils m ont permis de dire aussi, de mettre des mots. Mais la sensibilite elle est toujours la. Car tous ces evenements passes, quelqu ils soient, c est sur elle qu ils sont venus s imprimés. Un autre moi moins sensible avec mes conditions de vie aurait surement eu un parcours tres different. Et finalement tous ces evenements ce sont des emotions non? ( je ne developpe pas plus pour l instant blunk ).

Elle sera la tout le temps, a vie, elle te definit beaucoup plus que ta sexualite je crois.
Alors on peut l endormir une vie( j en endors encore des parties tu sais, je suis loin d etre totalement au point) dans l alcool, les medocs ou ailleurs. Parce que parfois c est necessaire quand on ne comprend rien a ce qui nous arrive, parce que c est trop fort quand on a pas de »techniques » pour l affronter. Nous serions nes dans une foret amazonienne nous aurions pu développer mille choses autour d elle tout naturellement, en subir moins de stress peut etre. Ici c est pas vraiment un monde sensible qui nous est proposé. Il faut aller le chercher le beau parfois et la societe est en generale anxiogene… Alors il faut apprendre...
Mais on peut aussi la faire vivre, exploiter et decouvrir ses bons cotes, se proteger du mieux possible des mauvais. Pour moi elle est la la seule clef qui me permet d avancer, parfois lentement. Cela offre des connexions incroyables au monde Julien, cela ouvre des portes sur la Vie que d autres n auront peut etre jamais l occasion de voir. Tous ces instants de »connexion » c est ca que cela nous offre.
Tu vois l alcool c est rien dans tout ca, juste un medicament, un revelateur et une fuite de la douleur.
Alors si t as trop mal prends de vrais medocs si tu n as pas la force d autre chose pour l instant, il n y a pas de honte a ca, c est aussi une illusion de penser que l on ne peut etre que fort. Et puis ca empeche de reboire et c est important ca. Tu auras un regard sur ta conso, ca ne sera pas inconscient comme avec l alcool. Tu sais ce que tu viens apaiser et tu sais que a terme tu voudrais y arriver sans ces bequilles. Comment il dit Oliv’ ? « J ai reappris a me tenir debout, a marcher c est pas pour me remettre a ramper » ou quelque chose comme ca. C est exactement ca l image, tu en es a l etape bequille de cette renaissance, pas a pas…
Et puis regarde de plus pres cette sensibilite. Parallelement a ca je te conseille de suivre la piste du moderateur, je ne connais pas vraiment mais le nom est assez evocateur pour que ca tilte par rapport a ce que tu dis. ( Et puis ses interventions ne sont jamais a cote de la plaque blunk )Tu vas debloquer des nœuds, t enlever des pressions.
Ne laches pas le groupe de parole, meme si t es pas au top. Si tu y as trouve des choses qui te font du bien, vas y, elles seront encore la meme si toi tu es mal.

Le probleme maintenant c est que si tu rebois c est en conscience. Ca fait plus mal, on est jamais apaisé, c est fini ca. Il faudra des doses toujours plus fortes, ca fera repartir dans les limbes. Tu as la chance si tu n as pas rebu d avoir un de tes declencheurs qui s est allume en rouge vif. Parents egale stress egale envie de boire. Faut que ca devienne tres tres vite parents egale stress egale je protege cette douleur sans alcool. Apres tu pourras travailler sur le parent egale stress un peu plus sereinement je crois.
Ca va paraitre con a des medecins peut etre ce que je te dis mais dans un cas comme ca, quand c est limite a ce point, reprend un anxio, et vois l effet. Et parles en apres a ton toubib ou addicto. C est un cas d urgence, considere le comme tel. Bien sur que dans l absolu je devrai te dire tiens bon, serre les dents, mais franchement des fois c est trop dur et c est tout. Et l objectif pour l instant c est no alcool.

T auras tout ca lundi, j espere que tu pourras y trouver des clefs pour toi. J espere aussi que tu as trouve ta parade pour ce week end, sinon ben l important est de vite a nouveau arreter, de ne pas t enfermer avec une image pourrie de toi. Courage Julien ca fait ca parfois renaitre...

Et excuse pour les reedites, j ai ecris ces messages a un jour d ecart et sans revoir celui d avant, il y aura peut etre des repetitions...




Profil supprimé - 23/07/2017 à 19h40

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hypersensibilit%C3%A9_(psychologie)

C est une base, fais tes recherches, mais deja tu peux y trouver de quoi poser tes pieds pour les pas a venir. L alcool n est qu un revelateur Julien, c est la pour nous la vraie chose a comprendre, a faire evoluer.
Tu vois meme 10 ans apres l arret, meme apres avoir trouve un important detachement a ce produit, c est encore a ca que je me confronte. C est une chose essentielle dans nos vies.

Courage Julien.

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