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Sunshine - 14/09/2023 22:04:29

Coucou!

Tu as bien raison, peu importe que l’on tombe ou que l’on se perde sur le chemin, l’important c’est de se relever et réussir à revenir sur le chemin. Qu’importe combien de fois, l’important c’est d’y arriver.
Comme on en a déjà discuté, à chaque rechute c’est plus dur de se relever, mais en contrepartie à chaque période d’abstinence, on se reconstruit plus solidement et on avance plus longtemps sur notre chemin, de plus en plus longtemps. Finalement, c’est ça qu’il faut vraiment retenir car c’est très encourageant!

Mon histoire avec l’alcool… il était une fois (lol bis) une ado de 15 ans, j’ai commencé également à consommer avec les autres, et j’avais des acolytes plus âgés que moi, majeurs pour certains donc pas de soucis pour avoir de l’alcool. En plus à l’époque les bars et boites de nuits n’étaient pas trop regardants sur l’âge…tant qu’on posait pas de problème de comportement, on rentrait comme dans un moulin et on consommait ce qu’on voulait. Pareil pour acheter des clopes. J’ai donc commencé à fumer et boire.

Le premier verre j’ai pas vraiment aimé, je trouvais ça très fort mais j’étais poussée (je me poussais) à faire comme les autres, ça faisait bien de réussir à tenir l’alcool ^^ de fil en aiguille premières cuites et de plus en plus fréquentes aussi avec les copines du lycée et les potes le week-end (je n’étais pas au lycée dans la même ville que la où j’habitais) et ça s’est installé comme ça .

Comme toi je n’avais pas de soucis particulier dans les études, je glandais rien et je m’en sortais toujours. Le problème c’est que je ne savais pas ce que j’allais faire de ma vie et l’avenir me paraissait effrayant. Je précise que je n’étais pas en bons termes avec mes parents et j’avais une attitude très revendicatrice . Du coup je m’attirais des ennuis en permanence, je n’avais que de mauvaises fréquentations, et j’en ai payé le prix par des violences et abus. A partir de là l’alcool n’était plus uniquement festif, j’avais découvert que ça soulageait mes émotions négatives. Ça combattait la tristesse, la colère, la frustration, la peur etc… Et c’est devenu mon ami sournois. Mais mon ami quand même.
Mes parents ont pensé au début que je testais mes limites. Mais les années passant, ma mère a commencé à avoir des doutes sur ma relation à l’alcool. A chaque repas de famille, j’étais celle qui prenait au moins 2 apéros et qui finissait les bouteilles de vin. J’en avais jamais assez. Je redemandais jamais du plat mais je cherchais toujours à me faire resservir de l’alcool.
Vers 20 ans ça a commencé à s’insinuer dans ma tête : ma consommation n’était pas normale. Mais je restais quand même dans le déni. Trop dur à admettre j’imagine. Et puis a 20 ans, on dit qu’on est « fêtard » pas dépendant.
La vie a continué, j’ai fini par réussir mes études et trouver ma voie. J’ai passé des exams en ayant bu, j’ai eu des rdv en ayant bu, j’allais parfois travailler en ayant bu. A partir de là je n’étais plus dans le déni, mais je ne savais pas comment faire. J’ai enfoui le problème au fond de moi en me promettant de faire profil bas, c’était la règle d’or. Boire mais tout faire pour passer pour quelqu’un d’à jeun. Je me débrouillais pas trop mal même s’il y avait des débordements. Ensuite 2 grossesses donc périodes d’abstinence. Pour la première ça a été très dur. J’ai connu à cette époque les premiers symptômes de sevrage. Mais en dehors de mon problème caché, ça roulait dans ma vie, alors j’essayais de ne pas y penser. Après avoir réussi à m’abstenir pendant ces laps de temps, je croyais mon problème résolu : et oui j’en étais capable. Quand je le voulais vraiment, je pouvais ne pas boire. Donc pas alcoolique. J’étais soulagée j’y croyais, surtout ça m’arrangeait bien et ça me plaisait d’y croire.
Évidemment je me suis rendue compte que c’était plus complexe que ça. Ma consommation augmentait avec les années passant. Toujours plus, avec les débordements et les prises de risque que ça implique. J’ai eu beaucoup de chance de ne jamais avoir de gros problème. A partir de ce moment, j’ai commencé à essayer d’arrêter/recommencer/arrêter…. Enfin tu vois.
Puis en 2021 j’ai perdu mon père d’une maladie et j’ai réellement sombré radicalement. 1 an après je me suis décidée à parler et j’ai demandé de l’aide, fin 2022 au moment où je me suis inscrite sur ce forum. Voilà happy
Pour conclure je dirais que j’ai tjs eu une relation malsaine avec l’alcool, c’était écrit d’avance je pense. Avec le recul, la dépendance était inévitable dès le départ pour mon cas, mais ça je ne le sais que maintenant ^^

Bonne lecture de ce pavé ^^
Je te souhaite une bonne soirée happy

PS : heureusement que j’avais copié parce que j’ai dû faire la manip !

Sunshine jeudi 14 septembre 2023 22:04:29