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Déroulement désintoxication en service psychiatrique

Par missladysoul

Bonjour

Mon conjoint vient de se faire interner en établissement psychiatrique via une procédure d'hospitalisation à la demande d'autrui, pour addictions fortes à l'alcool et la cocaïne.
Je ne suis pas de la famille directe, n'étant pas mariés, du coup je n'ai pas d'informations sur ce qui va se passer dans les prochains mois. Je poste ici en espérant que des personnes puissent m'aider à en savoir plus sur le processus. Je sais que les psychiatres parlent d'une durée de 6 mois environ vu l'importance de ses consommations, mais le 1er mois il n'a droit à aucune visite et très peu de contacts téléphone. Il c’est fait interné hier , il m'a appelé 5 minutes aujourd'hui mais il était très ensuqué par les médicaments. Voici donc mes questions :
- Que comporte le programme de "désintoxication" en établissement psychiatrique ? (entretiens psychologues et psychiatres, entretiens de groupe, traitement médical etc ...) Je sais qu'on leur donne beaucoup de médicaments pour les "endormir" mais à quelle échelle ? Ils sont vraiment "shoutés" tous les jours ? Sont-ils conscients ? Ont-ils tout leur esprit ?
- Concernant la vie quotidienne, ont ils droit à des loisirs ? (Télé, Internet, Sport, etc ...) Sont-ils en contact avec les autres patients ? Ya t-il des activités ?
- Et enfin concernant le sevrage en lui-même, ya t'il des étapes ? Des variations ? Mes proches m'ont prévenu qu'il allait alterner le blanc et le noir, avoir des propos contradictoires, d'autres choses ?
Il faut savoir que c'est moi qui l'ait "piégé" pour le faire entrer en cure car sa vie était en jeu, je l'ai fait par amour et pour le sauver, mais il m'en veut beaucoup car il pense que je l'ai trahi. Aujourd'hui il m'a tout d'abord envoyer un message en me disant de l'oublier, que j'étais une traitre etc .. Et 30 minutes après il m'a appelé et m'a dit qu'il ne m'en voulait pas, me remerciait et me demandait de l'attendre .. Comment est-ce possible de changer de discours en 30 minutes ?

Voilà, je suis une femme amoureuse qui est triste et soulagée en même temps, mais pleine d'interrogations sur les semaines/mois à venir, si jamais quelqu'un a le courage de me répondre pour m'éclairer un peu, cela me soulagerait beaucoup.

Belle nuit..

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3 réponses


patricem - 28/06/2021 à 10h13

Bonjour,

Ce n'est que mon retour d'expérience : j'ai toujours vu jusqu'à présent une interdiction de sortir les deux premières semaines, la famille pouvant rendre visite. A chaque sortie, on me faisait souffler dans un éthylotest pour vérifier que je n'ai rien consommé.

Selon le service, tout est possible : réunion, psys, etc. Cela dépend vraiment du service. Donc je ne peux pas vous dire ce qu'ils vont mettre à sa disposition.

Les premiers jours, pour le sevrage, il va être shooter au Valium. Il sera plus proche du sommeil qu'autre chose. Puis les doses vont diminuer pour qu'il ne développe pas une addiction au Valium.

Cordialement,

Patrice

roland - 28/06/2021 à 12h21

Bonjour,

Je ne connais pas le processus d'internement psychiatrique, mais je voulais juste donner mon avis sur cette phrase :
"Aujourd'hui il m'a tout d'abord envoyer un message en me disant de l'oublier, que j'étais une traitre etc .. Et 30 minutes après il m'a appelé et m'a dit qu'il ne m'en voulait pas, me remerciait et me demandait de l'attendre .. Comment est-ce possible de changer de discours en 30 minutes ?"

Il est coupé de ses produits habituels, et peut-être qu'il n'était pas encore "shooté aux médocs", il est certainement passé par une phase de craving intense, tout dépend de son niveau d'addiction, dans ces moments là, rien ne compte, uniquement les produits, il a pu vous en vouloir +++
mais ça passe, c'est dur mais ça passe.

La suite dépendra en partie de vous deux, si lui souhaite s'en sortir mais n'osait pas demander de l'aide alors vous avez bien fait, s'il n'est pas prêt psychologiquement à relever la tête ce sera sans doute un coup d'épée dans l'eau. Et pour autre partie de l'encadrement médical, psy, etc qu'il va rencontrer sur place et du déclic qui peut se produire ... ou pas ..

Parfois il suffit juste de tomber sur "la" personne, ça peut-être l'addictologue, le psy, l'infirmière, un intervenant thérapeutique ... bref, n'importe quelle personne avec qui un dialogue ouvert réussit à d'instaurer.

Ne vous en voulez pas trop, il y' a déjà lui qui va vous en vouloir pour deux, au moins dans certains moments blunk
Le choix que vous avez pris est difficile, mais il va dans le bon sens, assumez le, je suis certain qu'il comprendra même si ce n'est pas facile à admettre.

Il faut savoir laisser sa fierté de côté, arrêter de se battre et s'avouer vaincu, se dire qu'on a a bataillé mais que la guerre est finie, et signer l'armistice.

"Ok la coke, tu as gagné, c'est fini, je capitule" et ça n'est pas si simple.

Voilà, j'ai déjà écrit beaucoup plus que je n'avais prévu, désolé si ça part un peu dans tous les sens...

missladysoul - 30/06/2021 à 01h12

Bonsoir , merci pour vous réponses qui m'aident.
La situation c'est empiré car mon conjoint a été relâché au bout de 5 jours seulement ... Il est actuellement chez ses parents avec un traitement à prendre, les premiers jours ont été gérables, tant qu'il prend ses cachets ça va il est calme et dort beaucoup. Mais ce soir ils ont vécu la 1ecrise depuis sa sortie, ça fait une semaine qu'il n'a pas consommé ni drogue ni alcool donc il est plein craving je pense, il a essayé de s'enfuir de chez lui pour aller en acheter mais sa famille l'en a empêché donc il a été très violent et agressif, moi il m'a dit des choses très dures par message, m'a dit de l'oublier et m'a bloquer, j'ai su par sa famille qu'il avait eu une heure de démence totale, ils ont réussi à lui faire prendre un cachet de force et depuis il s'est endormi après avoir déclaré qu'il s'enfuirait demain matin...
Je sais que c'est une étape normale et quil y'en aura d'autres mais c'est tellement dur à vivre, j'ai peur de savoir dans quel état il va être demain, j'ai peur de l'avoir vraiment perdu, c'est un véritable enfer et je me demande dans quel état allons nous tous finir de cette longue épreuve ?

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