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Comment se faire aider .. discrètement ?

Par Profil supprimé

Bonsoir,

Je suis comme on dit sur la mauvaise pente depuis une grosse année.
Boulot stressant, perte du sommeil, j'ai pris l'habitude de boire "un coup" pour m'aider à trouver le sommeil .. et le petit verre pas méchant est devenu rapidement deux ou trois ou bien plus .. bref vous connaissez le délire.

Après plusieurs absences au boulot (pas en état de conduire au réveil le matin) j'essaie de réagir avant d'être vraiment dans la m...e .

J'ai pas touché un verre depuis 3 jours et c'est beaucoup plus dur que je croyais.
Pas vraiment le manque d'alcool, mais impossible de dormir, et énorme stress du au boulot.

J'en viens à ma question: je ne peux pas consulter mon médecin de famille (très proche de mon ex épouse avec qui j'ai des soucis de partage de garde d'enfants ..), pas envie que mon employeur soit au courant, ni que les agents que j'encadre le soient non plus ...

Comment faire ?

Merci d'avoir lu ce message. Bonne nuit et bon courage à tous/toutes.

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16 réponses


Profil supprimé - 23/05/2017 à 10h12

Salut Marco,

Ta prise de conscience est la 1ère étape,

Tu peux prendre un rdv chez un autre médecin, plus loin de chez toi,

ou dans un centre d' alcoologie, 3 jours c'est bien,

il faut tenir bon, les réunions AA sont un super soutien,

tu n'y seras pas jugé, et y trouveras des personnes avec le même problème,

j'avais peur, j'y suis allé, je ne regrette pas, au contraire,

il existe des forums comme celui-ci, ou d'autres, moi je vais aussi sur "de l'ombre à la lumière",

tu pourras y communiquer instantanément, et en cas de pulsions ou d'idées noire c' est indispensable.

Donc voila, courage à toi, et surtout sache qu'entouré par ces groupes c'est beaucoup moins difficile.

Perso, j'ai essayé plusieurs fois seul, et je n' ai pas réussi.

3 jours c'est bien, les symptomes du sevrage vont commencer à s'aténuer,continue.

Profil supprimé - 23/05/2017 à 10h33

Va voir un autre médecin ça ne coûte rien ! Explique lui la situation et il te donnera au moins de quoi dormir...

Et il est possible de gérer avec CSAPA de manière anonyme mais la démarche est longue !

En 1 an je ne pense pas qu'une forte dépendance soit installée, réagir maintenant est la bonne chose à faire.

Profil supprimé - 23/05/2017 à 13h55

Merci pour vos réponses.

Je pense aussi que je ne suis pas *vraiment* dépendant. Mais je constate qu'il m'est à présent impossible de boire juste un verre, le deuxième et les autres suivent systématiquement. Même si c'est deux heures plus tard.
Petit apéro raisonnable, repas, soirée pépère avec les enfants, tout le monde se couche sauf moi et hop je retourne me servir, jusqu'à m'abrutir.

Bref. Je vais aller voir un toubib différent, et lui expliquer mon besoin de confidentialité.
J'espère juste que cette info n'est pas ensuite tracée dans un quelconque fichier médical .. on devient méfiant à notre époque.
Ma "crédibilité" professionnelle est très importante.
Et pour le régime de garde des enfants c'est encore plus crucial.

Mon avantage c'est que je n'aime pas particulièrement ces boissons alcoolisées, m'en priver ne me manquera pas.

Profil supprimé - 23/05/2017 à 17h47

Pas vraiment dépendant?

Plusieurs fois j'ai arrêté, et ne me croyant pas vraiment dépendant, me croyant guéri,

je reprenais le 1er verre et c'était reparti.

Peut-être que physiquement tu ne l'est pas énormément (sevrage facile),

mais l'expérience te montreras que dès ton 1er verre la machine sera en route,

on peut continuer longtemps comme cela, puis un jour on se rend compte, ou pas,

qu'on est physiquement dépendant....

Lorsque j'ai admis que je n'arrivais plus à maîtriser ma conso après le 1er verre,

j'ai fait un pas de géant pour reprendre ma vie en main.

Maintenant, je sais que je suis alcoolique, j'ai arrêter de me mentir,

et je sais que je ne serais jamais guéri,

mon traitement à vie est l'abstinence,

et la bonne humeur, la joie, et la bienveillance de mes compagnons sobres.

Bon courage, et à bientôt.

Profil supprimé - 24/05/2017 à 14h09

Bonjour a vous,
Pour Momo... Je respecte ta facon de voir les choses, de les nommer mais je ne peux m empecher d y sentir un poids moral. Je ne te ferai peut pas changer d avis mais j aimerai te donner cette facon de voir. Je tiens a dire que je recherche avant tout a ouvrir une reflexion et non pas a convaincre ardemment blunk

Maintenant, je sais que je suis alcoolique, j'ai arrêter de me mentir,

et je sais que je ne serais jamais guéri,

mon traitement à vie est l'abstinence,


Maintenant je sais que j etais alcoolique, j ai arrete de me mentir,
Et je sais que je ne peux plus consommer ce psychotrope sans reprendre le meme chemin vers les bas fond,
Mon traitement c est la liberté que l on trouve a l arret d une drogue qui nous tue.

J aime bien tes interventions Momo parce que tu donnes de ton experience, et expliques le pourquoi de ce lien vers le forum AA blunk Mais si par exemple tu consommais du cannabis ou de la coke, des opiaces, que cela t amene ou t a amené l alcool, et que tu arretes, te definirais tu comme malade canabique abstinent, malade cocainomane abstinent?
Tout ca ce sont pourtant tous des psychotropes, avec des actions sur le cerveau un brin differente, mais entrainant tous de la dependance pour tous les consommateurs reguliers. Alors pourquoi faire cette difference?

Les seules raisons sont morales et dictees par une societe en grande majorite consommatrice de ce psychotrope.
Alors je trouve que se definir comme ca a vie c est garder un lien moral a vie avec l alcool. Le lien physique comme tu le dis justement, il est fait et irreversible, des que nous sommes en contact avec cette molecule les circuits se reactivent tres vite. Bon voila tu ne peux plus consommer cette drogue, c est une maladie?
La maniere de consommer,elle, peut etre revelateur de quelque chose que l on pourrait nommer maladie, mais est elle uniquement en lien avec l alcool?
Tu me diras si avec le temps tu ne remarques pas qu une tablette de chocolat ca peut faire un soir par exemple( en fait si tu ne retrouves pas un peu les bases de ce qui t as fait boire de cette facon dans d autres comportements. Ca peut etre le sport, l affectif, ect.... blunk
Et si tu veux tu peux faire ce test. Prends dans ton entourage des personnes qui boivent regulierement mais que tu ne consideres pas avoir de probleme majeur avec l alcool. Invite les a une journee, jusqu au repas du soir sans alcool. Le bon test c est une semaine mais bon demandes et tu me diras si tu trouves beaucoup de monde.. Regarde juste les comportements et dis moi si tu n y vois pas une forme de dependance, des manques ressentis.
Alors on les classe ou ceux la ..? Ils ne sont pas addictes ils sont juste dependants.

Quand on arrete est que l on etait dans l addiction, il reste quelque chose a apaiser generalement. Salmiot par exemple l a parfaitement trouve chez les AA, et toi aussi tu y trouves quelque chose. C est super positif mais cela impose un lien continu avec eux car sans peut etre que reapparaitraient des peurs, des comportements un peu plus compulsifs. Il n y a rien de mal a ca, c est juste une demarche un peu differente et la seule chose que je pourrais dire c est que le lien a l alcool est permanent avec cette vision des choses.
En fait je pense comprendre les structures de cette facon de penser, de la presence de dieu, parrains, prieres, et si on remet ca a l epoque et au lieu de creation de ce mouvement c est assez exceptionnel. Quel soulagement et reponse cela a du etre pour des millions de consommateurs en galere. Mais a l heure actuelle les connaissances sur les phenomenes addictifs avancent, nottament grace a l imagerie medicale et la version "victime a vie" n est peut etre plus le seul chemin...
Voila, c est juste pour la reflexion blunk


Pour Marco, ecoute la petite voix au fond de toi qui te dit que c est la consommation de ce truc qui va mettre un coup a ta credibilite professionelle, qui va mettre la merde dans le regime de garde, pas la decison d arreter blunk
Je te souhaite une bonne continuation dans tes demarches et bonne journee a tous.

Profil supprimé - 24/05/2017 à 22h41

Bonsoir Momo et Flo,

Merci pour vos contributions très instructives et pleines de bon sens.

Je ne sais pas si je suis malade, je ne sais pas si c'est définitif ou pas, je suis conscient qu'une proportion énorme de Français consomme de l'alcool de façon beaucoup trop systématique. Sous couvert de convivialité, de "fête", de culture et autres prétextes.

Mais il est temps pour moi de faire une grosse pause, de ne plus toucher du tout à ces boissons. J'ai tout vidé dans l'évier (une petite somme quand même ..). Et ce soir c'est mieux de ne rien avoir sous la main parce que je suis tout seul et que l'envie est très très forte.

J'ai vraiment déconné en me laissant piéger comme ça. Pourtant je l'avais senti venir, il y avait déjà eu des "alertes" sans grandes conséquences. Bref.
L'été arrive, moins de pression au boulot, ça va le faire tranquille.

Profil supprimé - 25/05/2017 à 13h13

Bonjour Marco,

Je rencontre le même problème que toi... depuis un an, je me cache pour boire. Comme toi, il m'est arrivé plusieurs fois de ne pas aller bosser.
Je me suis rendu compte que je perdais tout et qu'un jour où l'autre ma femme va s'en apercevoir.
Dis toi toutefois que nos femmes ne sont pas si naïves que ça.... L'alcool sent (même avec des bonbons) et ton comportement change.

Je me suis donc pris en main. Je suis allé voir un médecin généraliste qui n'est pas le mien. Je suis en période de sevrage depuis 3 jours et les symptômes commencent à disparaître... Boit beaucoup d'eau ! 2 litres par jour c'est l'idéal.
Mon généraliste m'a prescrit du SERESTA 50 à prendre pendant une semaine et des vitamines.

Je suis aussi aller voir un centre d'alcoologie. Juste une consultation pour avoir un suivi.

Comme toi, je suis "connu" professionnellement parlant et je ne peux pas me permettre de mettre aux grands jours mon addiction.

Tu peux à mon avis prendre un traitement et cacher le traitement dans ta voiture.

Crois moi tu peux y arriver... Ta consommation n'est pas si excessive que ça et tu peux y arriver.

Dis toi seulement zéro verre ! Si tu en reprends un, tu vas replonger....

Si je te dis ça c'est que j'ai beaucoup consommé pendant des années puis abstinents pendant 17 ans ! J'ai pris un seul verre et j'ai replongé depuis un an... et en un an de temps, c'est fou les conneries que j'ai faite...

Le sevrage est difficile les 3 - 4 premiers jours mais après tu vas ressentir un bien être. En revanche prend un RDV chez un généraliste...

Juste une question : Tu bois chez toi devant ta femme ou tu te caches ou au bistro ?

Bon courage

Profil supprimé - 26/05/2017 à 08h07

Bonjour Stéphane,

Je n'ai pas eu le temps d'aller voir un toubib, pour le moment je gère ça tout seul. A part une angoisse accrue au boulot et de l'agressivité (voire de la colère) au repas du soir pas de trouble particulier.
Hier soir répétition avec mon (tout petit) groupe de musique, local bien chaud, seul à ne pas toucher une bière .. pas facile.

Pour dormir je prends des cachets (lormétazépam), et j'me couche tôt, la soirée est moins longue.

Allez je me lance dans l'aveu qui fout la super honte:
J'avais pris l'habitude de planquer des bouteilles au sous sol, et de transvaser dans la bouteille "officielle" du salon pour masquer la baisse de niveau.
Ça me fait drôle de l'écrire noir sur blanc, ça fait tellement poivrot, mais c'est la vérité pure et dure, autant la regarder en face, avec des gens qui comprennent probablement.

Bon courage à toi Stéphane.
(56 ? c'est pas loin du 29 ça ! Je te donne rendez vous dans un an, si on a été sobres tout ce temps là je t'offre un Breizh Cola !)

Profil supprimé - 26/05/2017 à 13h32

Bonjour a vous,
Bah n hesites pas a te vider des trucs comme ca Marco, ca te fera du bien et nous ben, on a tous fait plus ou moins pareil. Mais a travers tous ces comportements ce n est pas toi qu il faut voir, c est la puissance de ce psychotrope. Il met a tout le monde le meme masque.
Tu sais cette idee de malade alcoolique j essaie de reagir souvent dessus car elle est vraiment communément admise et en me separant d elle, j ai legerement changé ma facon de voir les choses et ce fut une clef pour me detacher encore plus de l alcool. Alors si ca peut en aider d autres...
Mais tu as raison, pour l instant l essentiel pour toi est juste dans le fait de casser ce cycle et d avoir fait ce premier pas! blunk
Et franchement l experience du groupe sans biere est une belle etape. On prend l habitude d associer ces moments d expression a un alcool, a un effet, une sensation particuliere, alors la tu as du ressentir des envies variees...
Tu peux etre fier d avoir resisté et vecu ca aussi tot dans ton sevrage!

Stephane ton temoignage ici est essentiel je crois, il montre que les empreintes de ce produit dans le corps, le cerveau sont trop profondes pour se dire qu un verre apres tant d annees ca se gere... Si ce n est pas indiscret a quelle occasion a tu pris ce verre, et avais tu conscience d un risque?

Bravo a tous les deux pour vos demarches et courage, c est le seul chemin pour vivre possible pour nous et c est au debut qu il est le plus raide. Et qui sait Marco en Stephane tu peux trouver un bon"guide", 17 ans de liberte c est pas rien !! blunk
Bon week end

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