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Par shorty76

Bonjour à tous,



Je voudrais partager une chose qui semble devenir trop lourde à porter pour moi, depuis plusieurs années en réalité mais aujourd'hui les conséquences sur mon morale sont devenues insupportables. Je m'explique.



Je suis un homme de 32ans, rugbyman depuis 25ans j'ai toujours aimé être alcoolisé et faire la fête avec des amis. Je ne pourrai jamais compter le nombre de soirées alcoolisées que j'ai pu faire. Je suis aussi une personne très investie professionnellement donc la semaine je me dévoue au travail et ne pas consommer d'alcool ne me dérange absolument pas.

Adolescence et parcours scolaire catastrophique j'ai encore aujourd'hui d'énormes lacunes notamment en orthographe (don't judge me).



J'ai donc depuis mes 16/17 ans une consommation d'alcool, disons régulière à hauteur d'une ou deux grosses soirées par mois. Au début, aucun problème. Je dirais même que j'étais "celui qui peut tellement boire que personne ne peut le coucher" pendant plusieurs années cela a même été une fierté et une "reconnaissance" des autres fêtards.



Ensuite et sans m'en rendre vraiment compte, les choses ont commencé à partir en vrille... Pertes de mémoire quasi systématique avec des comportement qui ne me ressemblait pas. Mais bon, c'est la même chose pour les copains alors pas grave !...



Et puis sont arrivé les premiers véritables problèmes : casse de voiture - adultère - bagarre ect



Plusieurs fois je me suis remis en question et quand je ne bois pas, l'alcool ne me manque pas ! Pour autant, quand une occasion festive se présente, il est impossible pour moi de résister. Il suffit qu'un gars même inconnu me défi, boum je tombe dans le panneau et la commence les problèmes. En 3 ou 4 verres je perds le contrôle et ensuite je peux boire 1L de whisky sans problème jusqu'à 6h du matin.. Par contre le lendemain au réveil je suis dans un état déplorable !



J'ai subi les conséquences des blackouts pendant des années en serrant les dents et en évitant soigneusement de re-parler des soirées en question avec les personnes présentes. Je me suis coupé de certaines personnes pendant plusieurs mois par peur d'assumer... L'alcool me donne un sentiment d'invincibilité, je me sens bien, j'ai confiance en moi, sûrement trop d'ailleurs. Et j'ai l'impression que plus je bois, plus j'ai confiance en moi ect. Une différence aussi avec les autres personnes est que jamais je ne vomis, J'ai déjà bu des quantités hallucinantes mais jamais mon corps me dit stop. Donc je suis toujours le dernier couché, le dernier parti ect..



Vendredi dernier, repas de Noël de mon club de sport. Au courant de mes problèmes avec les blackouts j'ai fait un travail toute la semaine sur moi-même pour justement ne pas encore refaire les mêmes erreurs. Pas manqué, trou noir depuis le début de la soirée et je suis visiblement partie à 6h du matin... Je me suis réveillé chez une personne inconnue ect .. Depuis, je suis comme en dépression, je ne mange plus. Je stress à chaque sonnerie de téléphone de peur que quelqu'un m'appelle pour me dire que j'ai fait n'importe quoi, je ne dors presque pas la nuit...



Cette histoire j'ai dû la vivre 100x et comme à chaque fois, dans 2/3 semaines quand j'irai mieux je vais refaire la même bêtise. Mentalement je n'en peux plus, ça devient extrêmement difficile à assumer.

Merci

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2 réponses


agnesb - 23/12/2022 à 23h08

Bonsoir il faut essayer une psychothérapie car tout est lié à votre confiance en vous.
Si vous pouvez aussi essayer un psychothérapeute dans le transgenerationnel .
Abstinente depuis 8 ans maintenant, j ai connu les trous noirs, à ne pas se souvenir de la veille ni de la violence que j ai pu provoquer et ces trous noirs à l heure actuelle ne sont toujours pas débloqués .
Le whisky est très fort pour provoquer ce genre d amnésie.
Vivre sans alcool est devenir une autre personne, j ai connu une personne qui m a permis de m en sortir mais depuis 3 ans je ne suis plus avec elle .
L ancien moi , qui prenait confiance en elle grâce à l alcool pour rencontrer des hommes ne peut plus revenir du coup je suis seule depuis 3 ans et j ai peur de beaucoup de choses, rencontrer qqn est pour moi très difficile donc j attend avant j enchainais les conquêtes , maintenant je ne sais plus comment faire donc je me renferme de plus en plus sur moi même et je reporte je reporte les rencontres .
Je vous souhaite plein de courage.

L2O - 25/12/2022 à 11h12

Bonjour Shorty,

Ton message me parle personnellement puisque j’ai l’impression de me lire :
J’ai 31 ans, ancien rugbyman pendant toute la période diabolique (de 15 ans à 26 ans).
Les black-outs, les états de honte et tout ce qui suit, accidents, bagarres, TOUT me correspond.
Aujourd’hui je n’ai pas touché la moindre goutte depuis 420 jours.

Ce que je peux te dire en premier lieu, c’est qu’il n’y a pas de « règle générale » pour se sortir de là. Par exemple, tu trouveras beaucoup de réponses style « Il faut voir un psy, il faut consulter un thérapeute etc… ». Pour ma part, ce genre de réponse me bloquait totalement et ça n’a fait que reculer mon désir de prendre une décision face à l’alcoolisme.
Arrêter totalement l’alcool a été pour moi quelque chose d’inenvisageable pendant très longtemps, parce que impossible de refuser un verre, parce que l’habitude dans le rugby de glorifier ça, etc…
Il est arrivé un moment où mon moral est passé au-dessus de tout ça. Je ne vais pas te raconter en détail tout le bonheur que je vis aujourd’hui, mais sache que c’est possible de ne plus boire, ça rend même fier.
Ce qui m’a « sauvé », c’est cette vidéo :
Sur YouTube : Sam Genin « 1 an sans alcool - Pourquoi et comment j’ai arrêté de boire ».
J’ai eu l’impression qu’elle s’adressait à moi directement, et vu les similitudes entre ton histoire et la mienne, je pense que tu ressentiras la même chose.
Ça ne sert à rien que je t’écrive quoi que ce soit, je ne ferais que répéter ce qui est dit dans cette vidéo.
Je te répondrai avec plaisir par la suite sur ce fil de discussion si tu veux continuer à parler.
En tout cas, avec des mots simples, j’ai réussi à soigner ce qui n’allait pas sans aller voir de psy, sans en parler à un professionnel… Je n’aurais jamais pu parce que j’avais trop honte. Je ne dis pas que ça ne fonctionne pas, bien sûr, je veux dire par là qu’il y a d’autres façons de faire lorsque le fait de parler à quelqu’un est tétanisant.

Courage à toi et j’espère à bientôt

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