Moderateur - 10/03/2015 à 11h06

Bonjour Calimero,

J'ai validé votre message parce que je comprends que vous cherchez à aider Mixa et Morgane mais faites attention à vos formulations car "n'importe quoi" cela sonne aussi comme un jugement de valeur dont elles n'ont pas besoin. On peut tout à fait ressentir de la "honte" de boire, boire parce qu'on est en souffrance, avoir l'impression que cette souffrance ne peut pas être entendu(e) et là aussi ressentir de la "honte". Comme si on était "anormal(e)". En fait on n'est pas "anormal" mais on est victime d'un traumatisme. Le traumatisme crée comme un trou dans l'histoire personnelle qui tend à nous mettre à part, à créer un sentiment d'étrangeté et de ne plus pouvoir se raccrocher aux autres.

C'est en réussissant à en parler, en trouvant surtout quelqu'un pour écouter sans jugement que l'on réussit notamment à retrouver sa propre humanité, à se raccrocher aux autres, à retisser du lien qui aide à aller de l'avant. Mais pour cela il faut justement pouvoir surmonter son sentiment de honte. Pour y arriver il faut, au contraire de ce que vous avez écrit, entendre cette honte, l'accepter, la comprendre.

Vous avez raison - et c'est là que je comprends que vous cherchez à les aider - on ne devrait pas avoir honte de souffrir car c'est profondément humain. Mais ici la honte ne vient pas de la souffrance mais du sentiment d'étrangeté, d'être à part : par ce qu'elles ont vécu, parce qu'elles boivent ou ont bu et qu'elles ne se reconnaissent plus. L'alcool ne fait qu'agraver le sentiment d'être "à part", il aggrave la faille qu'elles ressentent et qui les sépare des autres, de leur vie "normale".

Mixa, Morgane, je vous encourage vraiment à rechercher une écoute inconditionnelle pour que vous puissiez vous raconter et renouer les fils de votre vie.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 10/03/2015 à 14h55

Cher Modérateur;

ayant moi même souffert de problème avec la boisson, je fais juste référence à mon cas personnel, étant donné que je n'ai jamais eu honte de noyer ma souffrance l'alcool.

Après chacun sa sensibilité, et peut-être que la honte que d'aucuns ressentent il est vrai ne doit pas être niée.

...

Calimero Gallettoni.

Profil supprimé - 15/03/2015 à 00h06

coucou

Personnellement , j'ai encore honte. Chacun, c'est vrai
, réagit différemment suivant ses traumatismes anciens ou récents.

J'ai été traumatisée enfant (je dirais même bébé puisque abandonnées à la naissance avec ma sœur jumelle) et je n'ai jamais réussi à me sentir comme les autres ... boire au début ...c'est festif .... puis petit à petit et de plus en plus ...c'est mortel !

Consultez voyez tous ce qui peut vous amener vers la sérénité sans alcool. Ne restez pas seules et n'ayez pas honte d'en parler ...
Profitez de tout ces moyens merveilleux comme internet, les portables ...la société est devenue plus tolérante surtout envers les femmes car une femme qui boit est forcément une "anormale" et en plus si elle a des enfants c'est vraiment une méchante femme qui ne mérite aucune considération (sinon d'être l'alcoolique du village ...)


Comme je suis fière de moi maintenant ( à part mes relations avec mes enfants où je me sentirais toujours coupable) OUI je suis fière !!! Le visage bouffi, la bouche pâteuse, les tremblements, les vomissements (et autres mésaventures physiques !! plus ragoutantes les unes que les autres ...) c'est fini !!

J'ai eu du mal à y arriver mais youpiiiiiiiiiiiiiii j'y suis !!!

On peur rire, faire la fête sans alcool et même (c'est un petit méchant ce que je vais dire...) il m'est arrivée de sourire quand je voyais quelqu'un commencer à être "tout guette" mais après le résultat final me ramenait à cette décision de ne plus consommer ...on devient si ridicule si animal quand on a bu ...

Vous souvenez-vous de la pub "tu té vu quand tas bu ???" c'était pas mal !

Biz
Brijo