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Vivre avec un alcoolique

Par Fleur2Lys

26 réponses


Lilys - 16/05/2021 à 15h16

Bonjour,

De l'espoir il y en a quand même.

Cela fait 7 ans que je suis avec mon homme alcoolique / dépressif.

Au début il s'enfilait tout de même au moins 1 litre de whisky par jour.
Il y eu des moments très difficiles où j'ai pensé le quitter. Et ça m'arrive encore.

Il a eu un déclic et s'est fait soigner il y 4 ans, puis à rapidement rechuté.

Aujourd'hui c'est vodka environ 3 fois par semaine.
MAIS :
Il a des périodes de sobriété qui peuvent durer jusqu'à 10 jours. (En vacances par exemple).
Il fait aussi l'effort de ne pas boire quand on reçoit ma famille ou la sienne.
Il sait boire modérément quand il veut. (Souvent en vacances à l'étranger, au restau)
On peut donc passer de bons moments ensemble.

De mon côté j'ai gagné en expérience. J'ai appris à repérer et gérer ses crises d'alcoolisme. Je me protège plus efficacement.
C'est toujours très compliqué émotionnellement lors des plus grosses crises mais les petites sont maintenant gérables.

Le stress du dérapage en public est toujours plus où moins présent mais il m'a prouvé qu'on pouvait voyager, prendre l'avion, sortir au musée, au restaurant, au cinéma, à la piscine, etc.. normalement. Dans ces moments là on s'entend très bien et on rit beaucoup.

J'ai espoir que la situation s'améliore encore un jour.

Fleur2Lys - 30/10/2023 à 17h12

Mon dernier message date d'un peu plus de deux ans aujourd'hui et malheureusement l'espoir s'est éteint. Je l'ai quitté vendredi après une semaine de tergiversations et le premier coup porté.

Il y a un an, lors du mariage d'une amie d'enfance et de sa forte alcoolisation, j'ai pris la décision de me faire suivre. Je ne comprenais pas pourquoi j'acceptais l'inacceptable et j'avais pris conscience que je ne parvenais pas à partir quand bien même tout me poussait à la fuite. À défaut de le changer lui, je voulais me changer moi et retrouver un équilibre. J'ai donc débuté des séances avec un psychologue et je me suis mise à faire du sport trois fois par semaine. Grâce à cette nouvelle routine, je faisais mieux face à ses rechutes.

Le quotidien n'était pas tout noir, nous avons eu de bons moments et ce sont pour ces bons moments que j'espérais toujours sa guérison. De son côté, les choses sont devenues plus compliquées à mesure que son alcoolisme s'est amplifié. Il a eu des problèmes judiciaires et ils ne parvenaient plus à conserver un emploi. C'était le bon moment pour se concentrer sur un parcours de soins. Financièrement, nous n'étions pas pris à la gorge. En juin, il a rejoint une post-cure pour dix semaines. Il en a fait huit et s'est refait une santé. De nouveau, il se fixait des objectifs.

J'étais heureuse de son implication malgré son départ anticipé mais je ne vais pas mentir, j'ai aussi réalisé le poids que pesait sa maladie sur mon quotidien. J'étais plus légère, moins stressée et mon sommeil était de meilleure qualité. Il me manquait et j'attendais avec impatience les moments où l'on se retrouvait mais le constat était là. Deux semaines après son retour il a rechuté. Pendant plusieurs jours, de son réveil à sa perte de connaissance, il s'alcoolisait. Il n'y prenait pas forcément plaisir mais la dépendance physique et psychologique étant là, il retournait prendre sa dose chaque matin.

Très vite la boule d'angoisse au creux de l'estomac est revenue, la simple vue d'une bouteille la réveillait. J'en discutais avec lui mais il n'entendait pas mon mal-être. Il était sourd aux alertes et après tout même s'il y avait des rechutes, les périodes de sobriété s'allongeaient. Il allait mieux. Ses projets se concrétisaient, les voyants se mettaient au vert.

Dimanche dernier, après une compétition sportive, il a bu. Cela faisait une vingtaine de jours qu'il tenait mais l'euphorie étant là, il a voulu se récompenser. À la base, la beuverie devait prendre fin le soir pour combler le craving qui guettait depuis quelques jours. Malheureusement la dépendance étant ce qu'elle est, il avait encore soif à son réveil le lendemain et, je l'apprendrais ensuite, son foie ne parvenant plus à suivre son rythme, son taux d'alcoolémie n'était pas assez bas pour que sa volonté prenne le dessus.

Lundi soir, j'ai senti dans son humeur que ce n'était pas l'alcool tranquille qui l'animait. Il était tendu et tout semblait prétexte à lâcher son fiel. Après le dîner, j'ai donc préféré m'isoler et aller me coucher. Il est venu me réveiller plusieurs fois, le ton est monté. Il y a eu des insultes, des intimidations, des crachats... j'ai fini par le gifler, excédée. Je voulais qu'il quitte la pièce. À ma deuxième gifle, son poing est parti. À sa décharge, je sais qu'il a retenu son geste dès qu'il a compris ce qu'il s'est passé. Il s'est éloigné aussitôt et a quitté la maison pour se réfugier dans le jardin. Choquée, en pleurs, j'ai appelé la police. Il a été placé en garde à vue. Les violences conjugales sont prises très au sérieux dorénavant.

Plus que l'hématome sur ma mâchoire, c'est la limite franchie qui m'a le plus blessée. Jusqu'ici, j'étais persuadée qu'il ne lèverait pas la main sur moi et cette certitude s'était envolée. Je ne suis pas partie à cet instant, je voulais le confronter une fois sobre. Quand il est rentré, il s'est excusé mais il est revenu avec des bières. La GAV avait été éprouvante, il lui fallait ça pour surmonter les dernières heures. J'ai tenté de lui expliquer mon ressenti. Il ne l'a pas entendu. J'ai attendu quelques jours et le déclic tant espéré est arrivé. Pas chez lui. Chez moi. Malgré ce qu'il s'était passé, malgré ma peur, son discours n'évoluait pas. L'alcool n'a jamais été responsable dans sa bouche. Les bouteilles contiennent toujours les solutions à ses maux. J'ai compris que si cette nouvelle étape franchie ne changeait pas sa vision, rien ne le ferait.

J'ai annoncé mon départ et préparé des affaires. Il a été infect. Oscillant entre désespoir, suppliques, menaces et violences verbales. J'ai quitté notre domicile, en craignant pour ma sécurité. Je sais que j'ai fait le bon choix. Depuis il m'appelle et m'écris. J'entends sa souffrance et sa colère. Je culpabilise de l'abandonner dans son combat et en même temps je lui en veux d'avoir choisi l'alcool plutôt que notre histoire. Je m'inquiète pour lui tout en étant soulagée d'avoir pu dire stop.

Presque cinq ans après son début, voilà la fin de mon histoire d'amour. Il n'y aura pas eu l'happy end espéré. Quand je relis ce topic, je me rends compte qu'il y avait très tôt des signes que j'ai préféré ignorer et que les premières réponses qui m'étaient données à l'époque étaient si justes...

Toutes les histoires sont différentes et je pense sincèrement que certains malades alcooliques s'en sortent. Je ne pourrais malheureusement pas donner en exemple ma situation comme celle où l'amour aura triomphé.

Maintenant, il me faut avancer. Je dois faire le deuil de cette relation qui m'a beaucoup apporté mais qui m'a aussi beaucoup pris. Ma décision me paraît ferme. J'espère qu'elle le restera dans les jours, semaines et mois à venir... Cette fois, je dois être égoïste.

Force2Courage - 30/10/2023 à 19h03

Bonjour Fleur2Lys,

oh waouh... Je ne sais pas s'il faut te dire félicitations, ou toutes mes condoléances pour ton histoire et tes espoirs. En tout cas, tu as pris la bonne décision, sois en fière, n'en doute jamais et maintenant prends soin de toi!

La vie avec un alcoolique, c'est comme le parcours du deuil :déni - colère - marchandage - dépression -acceptation...

On voit très souvent sur le forum les personnes demander la solution miracle pour provoquer un déclic, la solution pour tenir bon... On sait tous et toutes que la seule porte de sortie, dans la majorité des cas, c'est la séparation.

Moi, après plus de 15 ans de vie avec Dr Jekyll et M.Hyde, je réalise que je rentre à la maison avec la peur au ventre, du stress permanent, de l'injustice et de la mauvaise foi qui me tombent dessus sans prévenir. Je ne peux pas anticiper si ce jour ce sera l'alcool gentil ou mauvais, et des fois ça se transforme en une seconde, j'ai rien vu venir.

C'est plus une vie, mais j'ai peur de lui annoncer, je retarde le moment, et comme par hasard, il a senti le truc parce que depuis que j'ai pris cette décision il n'est pas sobre mais sage comme une image, pas un mot plus haut que l'autre, plus de reproches... Du coup, je reporte encore plus, à la prochaine crise... Pfff, ça peut durer encore des années à ce rythme, alors que je sais que rien ne peut plus être sauvé entre nous, parce que j'aurai toujours peur de M.Hyde...

En tout cas, bravo à vous, et je vous conseille de vous rappelez tous les jours que vous avez pris la bonne décision de type " Je suis mieux aujourd'hui parce que...."

En vous souhaitant que le meilleur pour la suite!

Sab5959100 - 02/11/2023 à 23h37

Bonjour à tous moi aussi je suis avec un mari alcoolique depuis 6 ans maintemant et j en souffre énormément nous ont 2 enfant une belle vie mais malgré sa il et alcoolique à l alcool à fait déjà 4 cure mais replonge 2 mois après à chaque cure je pense il comprend toujours pas sa maladie j ai beau lui parler il accepte la cure mais dès la sorti touche à l alcool je sais pas pourquoi je le comprend plus j ai besoin d aide car malgré que j ai compris que c était une maladie mon mari je le comprend pas accepte la cure et dès la sortir reboit et replonge et je suis seul et ses pas à qui en parler

Fleur2Lys - 03/11/2023 à 08h35

Merci Force2Courage !

Actuellement c'est plutôt les condoléances qui sont de rigueur. Je sais que je suis partie pour une bonne raison mais je l'aime toujours. J'ai perdu mon amoureux et mon meilleur ami.

Il n'a pas dessoûlé depuis mon départ. Il en est à 13 jours. Je reste inquiète de ce qu'il peut faire et de ce qu'il peut lui arriver. C'est difficile de se détacher et de perdre d'un coup les réflexes qui se sont installés sur l'année. J'ai toujours l'envie de l'aider mais finalement, j'ai l'impression que les échanges que j'autorise ne rendent service ni à l'un, ni à l'autre. Pour le moment, je ne peux pas m'empêcher de garder un œil sur lui et même un message désagréable de lui vaut mieux qu'aucun message du tout... J'imagine qu'il faut laisser le temps faire son oeuvre.

Pour ce qui est de votre situation, votre départ se fera. L'idée est déjà là, il manque juste un pas pour enclencher le processus mais votre esprit vous prépare déjà et le deuil est déjà entamé.
J'étais déjà partie une fois. Pendant deux mois, nous ne vivions plus ensemble et je n'avais pas rompu le contact. Je suis retournée auprès de lui, avec l'espoir que les choses évolueraient différemment mais ça n'a pas été le cas. J'avais encore besoin d'y croire et, en toute franchise, peut-être aussi voulais-je un retour sur investissement. Je me suis investie dans notre histoire, c'était difficile de se dire que les actions entreprises pour l'aider n'étaient que des coups de bâton dans l'eau. Si je supportais le pire de ses rechutes, c'est bien qu'il devait y avoir une lumière au bout du tunnel ? C'était sans doute un peu naïf de ma part.

Quoiqu'il en soit, courage à vous. J'ai partagé les mêmes inquiétudes et les mêmes peurs mais aujourd'hui, vous êtes déjà plus loin que vous ne l'étiez hier.

Moderateur - 07/11/2023 à 11h11

Bonjour Fleur2Lys,

Votre fil n'a pas disparu mais il a été repoussé dans les tréfonds du site car j'ai refusé hier un message dans ce fil.

Le fait que je réponde ici permet de le faire remonter en première page, pour aujourd'hui en tout cas.

Lorsqu'un message est refusé dans un fil de discussion l'affichage du fil de discussion sur le site est malheureusement repoussé à la date de création du fil. Votre fil étant ancien il était difficile de le retrouver effectivement.

Avec toutes nos excuses pour la gêne occasionnée par ce fonctionnement pas très pratique.

Cordialement,

le modérateur.

NB : pour me contacter lorsque vous constatez un dysfonctionnement utilisez de préférence le formulaire de contact en bas de page. Vous pouvez aussi cliquer sur mon pseudo qui vous permet d'accéder à un bouton "écrire au modérateur". Merci happy

EmelineP - 06/02/2024 à 01h55

Comment s'épanouir lorsque l'un de ses proches est malade alcoolique ?

Les enfants sont de véritables éponges et bien souvent ils appliquent les règles que leurs parents leur demandent de respecter. Que celles-ci soient justes ou non. Comme d'autres enfants, par amour pour mes parents, j'ai accepté de subir certaines règles qui ne me convenaient pas. Maintenant que j'envisage de fonder moi-même une famille, je réalise combien il est important pour un parent d'être stable émotionnellement pour élever ses enfants le mieux possible.

Mon père était alcoolique. Aussi loin que je me souvienne, il l'était avant ma naissance et cela a toujours fait partie intégrante de mon héritage familial.

Malgré une femme aimante et le soutien de ses enfants, mon père souffrait d'un profond malêtre que rien ne semblait parvenir à soulager. L'alcoolisme est une maladie du silence et il est plutôt facile de tromper les apparences. Dans ma famille, chacun gérait dans son coin la maladie. Plus ou moins bien. Et la loi tacite était de n'en parler à personne en dehors de la famille, sous peine de trahir la confiance de mes parents. Pour l'extérieur, tout allait parfaitement et nous faisions tous très bien semblant. L'entourage d'une personne alcoolique est parfois démuni face à ce problème. Se confier aux amis et aux proches a ses limites. En tous les cas, ignorer le problème ne vous mènera nulle part. Bien au contraire. Il est plus sain d'avoir conscience qu'un travail de votre part est nécessaire.

Aujourd'hui j'aimerais apporter de l'aide et de l'espoir aux personnes dont un proche est alcoolique. Vous devez absolument vous déculpabiliser car vous n'êtes pas responsable de la maladie. Et, même s'il est difficile de l'accepter, vous ne pourrez pas forcer un malade à cesser de boire et à se sentir heureux. Prendre conscience de ces deux aspects m'a demandé des dizaines d'années. Ils sont la clé de votre bien être.

Mon conseil serait : « transformez votre vécu en force ». Personne n'a une vie simple et parfaite. Vous forgerez votre caractère et construirez votre propre équilibre à travers vos choix, tout au long de vote existence. Etre fataliste ne vous mènera nulle part. Concentrez-vous sur les aspects pouvant être améliorés et sur lesquels vous pouvez réellement agir. Ne gaspillez pas votre énergie à essayer d'influencer le comportement d'un proche alcoolique. Le déclic doit venir de lui.

L'entourage est indirectement victime de la maladie alcoolique. Mais victime néanmoins.

Pensez à vous, votre équilibre, et ne vous laissez pas happer par la maladie de votre proche alcoolique. Je ne vous conseille pas l'indifférence ou l'égoïsme, loin de là. Juste une distance qui vous permettra de vous préserver et vous évitera de sombrer avec le malade alcoolique.

A partir de mes 35 ans, j'ai enfin fait la paix avec mes parents en mon for intérieur et je ne ressens plus de colère envers eux. J'associais l'alcoolisme à une faiblesse. Et je ne parvenais pas à la tolérer. La jeunesse nous rend parfois intransigeants, en particulier vis à vis de nos parents. Puis les épreuves de la vie nous aident à comprendre que personne n'est égal face à la difficulté. Et que le courage ne se manifeste pas de la même façon chez tout le monde. Un malade alcoolique essaie de faire face, à sa manière, à différents traumatismes. Et l'entourage fait comme il peut pour vivre à ses côtés.

Si vous ressentez le besoin d'être soutenu, n'hésitez pas, car vous battre seul vous épuisera. Une lutte collective est plus efficace. Sachez que d'autres ont traversé ou traversent les mêmes épreuves.

J'ai rencontré de nombreuses difficultés en cherchant des structures d'accompagnement et d'écoute destinées à l'entourage, et non au malade alcoolique. Selon votre préférence, différents types de structures existent. Comme il n'est pas évident de trouver facilement des informations pratiques sur internet, voici celles qui m'ont été utiles :

CSAPA et centres d'addictologie => l'avantage de ces centres est qu'ils proposent des rendez-vous individuels ou en famille. A noter : les créneaux de rendez-vous peuvent être rares et l'ambiance est très « médicalisée » donc un peu impersonnelle. Si vous avez besoin d'informel et de chaleur humaine, je vous recommanderais plutôt les groupes de parole Al anon.

Al anon => l'avantage de ces groupes de parole est d'échanger, dans l'anonymat, avec des personnes bienveillantes vivant des expériences similaires, qui vous comprennent et ne vous jugent pas. Vos proches ne sont pas toujours les mieux placés pour vous écouter et vous ne serez pas aussi libres de vous exprimer face à eux que dans un groupe Al anon. A noter : les groupes de parole se réunissent parfois dans des salles de paroisse et comme le concept vient de chrétiens protestants, Dieu est évoqué. Si cela vous met mal à l'aise ou ne correspond pas à vos croyances, choisissez une autre option. Votre première session de groupe de parole sera gratuite, mais à terme chaque participant a l'habitude de contribuer à hauteur de ses moyens, lors d'une quête à la fin de la session. Le montant de votre contribution est libre. Vous pouvez également acheter un livre pour suivre les sessions, mais aucune obligation.

Psychologue ou psychiatre => vous pouvez avoir besoin d'un suivi psychologique individuel sur le long terme et si prendre la parole devant plusieurs personnes n'est pas envisageable, orientez vous vers des professionnels qui vous guideront pour y voir plus clair. L'avantage par rapport à un centre CSAPA sera une prise de rendez-vous plus facile et certainement une proximité géographique qui simplifiera vos déplacements.

Fleur2Lys - 15/04/2024 à 09h28

Presque six mois que j'ai quitté le domicile conjugal et les choses restent difficiles pour moi.

J'imagine que j'aurais du couper les ponts nets quand j'ai décidé de partir mais je n'en ai pas été capable. Malgré tout ce qui s'est passé, malgré les insultes et/ou le dénigrement sous alcoolisation, je l'aime toujours.

Il fait de son mieux pour tenir des périodes d'abstinence de plus en plus longues mais lorsqu'il replonge, il n'est plus capable d'arrêter seul. Il faut nécessairement une hospitalisation ou un enfermement.

La semaine passée, il a perdu un travail qu'il aimait. Il prend conscience de perdre totalement le contrôle de sa vie et il souhaite repartir en cure. J'espère qu'il trouvera l'aide qu'il demande.

De mon côté, je suis une thérapie. Chaque semaine, je vois une psychologue et on travaille sur mon syndrome du sauveur. J'essaye de prendre de la distance et de me déculpabiliser de la situation mais c'est difficile. Les sentiments sont toujours là, j'ai toujours envie de le soutenir et je continue dans ce sens mais je ne veux plus le faire à mes dépends. Je réapprends à donner des limites et à mieux considérer. La maladie ne signifie pas qu'on doit tout excuser et encaisser en silence.

Bref, c'est encore un travail de longue haleine. Avec l'éloignement, j'ai retrouvé un peu de sérénité et un cadre où je peux me ressourcer... La page n'est pas tournée mais elle s'écrit différemment.

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