Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Prévisualisation du message

Marmotte1059 - 22/08/2021 16:13:26


Bonjour à tous,
C’est la première fois que je me connecte ici et je m’identifie à beaucoup de vos témoignages.

Cela fait 5ans 1/2 que je vis avec mon conjoint, qui a toujours plus ou moins bu. Nous avons un petit garçon adorable de 2ans. La consommation d’alcool de mon conjoint s’est accentuée lors de ma grossesse, c’est une personne très angoissée par la vie en général, et qui ne trouve que l’alcool comme réconfort. Il boit tous les jours de la semaine, au minimum 2,5L de bière (parfois quelques verres de vin ou de whisky en plus) avec certains jours de « crise » où il peut boire plus de 5L de bière. Je vous laisse imaginer son état d’ivresse. Pour ma part, je ne bois que lors des grandes occasions.

Il y a 3 mois il a eu des problèmes de santé, les médecins lui on diagnostiqué une stéatose hépatique sévère (c’est la destruction du foie juste avant le stade de la cirrhose) rare pour son âge (33ans). Ses analyses de sang ont dévoilé un taux de Gamma GT à 2800, soit 45 fois supérieur à la « norme ». Les médecins ont été très alarmistes sur sa situation et lui on demandé de diminuer immédiatement sa consommation d’alcool, ce qu’il a fait, et les résultats de ses analyses se sont améliorés. De plus, pour calmer ses angoisses et l’accompagner dans la diminution de l’alcool, les médecins lui ont prescrit du Lorazépam (anxiolytiques), qu’il consomme certains jours comme des bonbons, sachant que le mélange alcool / lorazepam est fortement déconseillé.

Il y a 1 mois 1/2 il est parti en vrille, un soir après une énième dispute il a pris le volant alcoolisé et sous drogue, il a eu un accident en envoyant sa voiture dans le décors. Ses parents ont dû aller le chercher sur le lieu de l’accident, il est rentré dans un état que j’ose à peine vous écrire. « Mais non j’ai rien bu et j’ai rien pris » en tenant à peine debout, de la bave blanche autour de la bouche et la mâchoire pendante, le visage déformé par les stupéfiants.

Ce jour là a été mon déclic, le lendemain je suis partie vivre quelques jours chez mes parents, avec mon petit garçon. « On part en vacances chez papi et mamie » lui ai-je dit.
Mon conjoint a mis 2 jours à redescendre de son nuage et s’est mis dans une colère sans nom quand il a compris que j’étais partie, me harcelant, m’insultant et m’accusant de lui enlever son fils. En même temps, vu son état, je pense que j’aurais été inconsciente de rester chez nous, et encore plus d’y laisser notre enfant.
Ce départ l’a fait réfléchir et il a pris RDV chez un psychiatre mi-septembre pour essayer de mieux gérer ses émotions (et ses addictions?)
Mon retour à la maison a été difficile, sa consommation d’alcool était toujours très élevée.

Pendant nos vacances il est à nouveau parti en vrille, un soir après avoir bu il a pris 10 cachets de Lorazepam avant d’aller se coucher en me disant qu’il voulait crever. J’ai caché les clefs de sa voiture pour qu’il ne reprenne pas le volant mais au petit matin il a tout retourné, avec une agressivité déconcertante, pour avoir ses clefs, qu’il a fini par trouver. Sans grande surprise, il a envoyé dans le décor sa voiture de prêt. Il dit ne pas se souvenir de ce qu’il a fait avant l’accident.

Hier soir il a bu 5L de bière et il a eu dans la nuit une névrose, il était persuadé qu’il y avait un esprit dans notre maison, qu’il l’entendait marcher (il n’y avait strictement aucun bruit) il était dans un état de trans, pris de tremblements et d’angoisse élevée. Il voulait absolument aller dormir au grenier pour parler avec l’esprit, tout en me disant qu’il voulait en finir avec sa propre vie. J’ai réussi à l’en dissuader quand je l’ai vu monter avec un drap (sachant qu’il y a une poutre dans le grenier, idéale pour commettre une bêtise).

Je suis à bout de force, physiquement et mentalement. Je ne le supporte plus, parfois j’ai juste envie qu’il disparaisse, il nous fait tellement de mal...
Il a déjà fait une tentative de suicide il y a 10ans, je sais qu’il sera capable de recommencer.
Il continue toujours de boire et n’a pas l’air d’avoir envie de changer, il ment aux médecins (et a lui même) sur sa consommation d’alcool, j’hésite à prendre rdv avec eux pour les alerter sur la réalité de la situation mais je ne sais pas si c’est une bonne idée... je pense que seule une cure en hôpital pourra l’aider, mais il n’y a que lui qui peut faire ce choix.
Je lui ai dit que s’il n’arrêtait pas de boire, notre relation serait rompue, et que je ne laisserais jamais notre fils en garde alternée à un homme alcoolique.

En attendant le rdv chez le psychiatre mi-septembre, je garde ma boule au ventre.

Bon courage à toutes celles et ceux qui sont en souffrance, restons positifs!

Marmotte1059 dimanche 22 août 2021 16:13:27