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Subir l'alcool à la maison

Par Estelle2412

28 réponses


Estelle2412 - 13/08/2021 à 16h46

Bonjour
J'ai quitté le domicile depuis un mois avec mon fils. Parce que mon conjoint était devenu un danger pour nous a cause de l'alcool. Malgré toutes mes demandes mes aides mes prises de rendez-vous rien ne changeait. Mais depuis notre départ il a pris en compte son addiction et essai de se soigner. Il prend ses médicaments tous les jours et va voir un addictologue . Il avait besoin d'un déclic mais pas de mon aide.

Québécoise - 13/08/2021 à 19h35

Wow
Merci pour ton message Estelle!

Tu t’es choisi , et ca decoulle ensuite autour.
Ton dernier message me fait du bien
blunk

assez77 - 15/08/2021 à 20h14

Courage. Il faut lui donner des limites en lui expliquant encore et encore que tout le monde en pâtit autour de lui et qu'il peut finir seul si il ne fait las d'efforts.

Estelle2412 - 16/08/2021 à 10h48

Bonjour assez77, je lui ai expliqué durant 1 an et demi sans succès. Un jour il a dû garder notre fils seul et a mon retour il était alcoolisé. N'étant pas capable de garder mon fils.Ca a été mon déclic à moi... On ne mets pas en danger mon fils. Il ne s'est rien passé mais cette prise de risque ne se reproduira plus.
Maintenant que nous sommes partis, il est entouré de sa famille et fait le nécessaire. Avant d'être mon ex compagnon il était mon meilleur ami... Je le porterai toujours dans mon coeur et je lui souhaite de se sortir de cette situation.

tataratatouille - 17/08/2021 à 01h21

Mon mari n’a toujours pas eu le déclic
Même le licenciement n’a pas suffit, il promet, essaie et puis reboit en cachette
Je lui laisse entendre que je vais partir si il n’arrête pas mais il ne me prend pas au sérieux
Peut-être est-ce ce qu’il lui faut?
Mais si je suis obligée d’en arriver là je ne reviendrai pas
Je commence à croire que le seul moyen pour qu’il se soigne c’est d’abandonner l’idée que notre vie redevienne comme avant et tirer un trait sur notre vie de famille
Pas facile
Comment arrivez vous à franchir le pas?

tataratatouille - 17/08/2021 à 01h27

Tirion59
C’est formidable que vous ayez eu le déclic pour votre famille, mon mari ne se rend pas compte qu’il est sur le point de tout perdre
Quand il comprendra ce sera peut-être trop tard
Bon courage ne lachez pas

Marmotte1059 - 22/08/2021 à 16h13


Bonjour à tous,
C’est la première fois que je me connecte ici et je m’identifie à beaucoup de vos témoignages.

Cela fait 5ans 1/2 que je vis avec mon conjoint, qui a toujours plus ou moins bu. Nous avons un petit garçon adorable de 2ans. La consommation d’alcool de mon conjoint s’est accentuée lors de ma grossesse, c’est une personne très angoissée par la vie en général, et qui ne trouve que l’alcool comme réconfort. Il boit tous les jours de la semaine, au minimum 2,5L de bière (parfois quelques verres de vin ou de whisky en plus) avec certains jours de « crise » où il peut boire plus de 5L de bière. Je vous laisse imaginer son état d’ivresse. Pour ma part, je ne bois que lors des grandes occasions.

Il y a 3 mois il a eu des problèmes de santé, les médecins lui on diagnostiqué une stéatose hépatique sévère (c’est la destruction du foie juste avant le stade de la cirrhose) rare pour son âge (33ans). Ses analyses de sang ont dévoilé un taux de Gamma GT à 2800, soit 45 fois supérieur à la « norme ». Les médecins ont été très alarmistes sur sa situation et lui on demandé de diminuer immédiatement sa consommation d’alcool, ce qu’il a fait, et les résultats de ses analyses se sont améliorés. De plus, pour calmer ses angoisses et l’accompagner dans la diminution de l’alcool, les médecins lui ont prescrit du Lorazépam (anxiolytiques), qu’il consomme certains jours comme des bonbons, sachant que le mélange alcool / lorazepam est fortement déconseillé.

Il y a 1 mois 1/2 il est parti en vrille, un soir après une énième dispute il a pris le volant alcoolisé et sous drogue, il a eu un accident en envoyant sa voiture dans le décors. Ses parents ont dû aller le chercher sur le lieu de l’accident, il est rentré dans un état que j’ose à peine vous écrire. « Mais non j’ai rien bu et j’ai rien pris » en tenant à peine debout, de la bave blanche autour de la bouche et la mâchoire pendante, le visage déformé par les stupéfiants.

Ce jour là a été mon déclic, le lendemain je suis partie vivre quelques jours chez mes parents, avec mon petit garçon. « On part en vacances chez papi et mamie » lui ai-je dit.
Mon conjoint a mis 2 jours à redescendre de son nuage et s’est mis dans une colère sans nom quand il a compris que j’étais partie, me harcelant, m’insultant et m’accusant de lui enlever son fils. En même temps, vu son état, je pense que j’aurais été inconsciente de rester chez nous, et encore plus d’y laisser notre enfant.
Ce départ l’a fait réfléchir et il a pris RDV chez un psychiatre mi-septembre pour essayer de mieux gérer ses émotions (et ses addictions?)
Mon retour à la maison a été difficile, sa consommation d’alcool était toujours très élevée.

Pendant nos vacances il est à nouveau parti en vrille, un soir après avoir bu il a pris 10 cachets de Lorazepam avant d’aller se coucher en me disant qu’il voulait crever. J’ai caché les clefs de sa voiture pour qu’il ne reprenne pas le volant mais au petit matin il a tout retourné, avec une agressivité déconcertante, pour avoir ses clefs, qu’il a fini par trouver. Sans grande surprise, il a envoyé dans le décor sa voiture de prêt. Il dit ne pas se souvenir de ce qu’il a fait avant l’accident.

Hier soir il a bu 5L de bière et il a eu dans la nuit une névrose, il était persuadé qu’il y avait un esprit dans notre maison, qu’il l’entendait marcher (il n’y avait strictement aucun bruit) il était dans un état de trans, pris de tremblements et d’angoisse élevée. Il voulait absolument aller dormir au grenier pour parler avec l’esprit, tout en me disant qu’il voulait en finir avec sa propre vie. J’ai réussi à l’en dissuader quand je l’ai vu monter avec un drap (sachant qu’il y a une poutre dans le grenier, idéale pour commettre une bêtise).

Je suis à bout de force, physiquement et mentalement. Je ne le supporte plus, parfois j’ai juste envie qu’il disparaisse, il nous fait tellement de mal...
Il a déjà fait une tentative de suicide il y a 10ans, je sais qu’il sera capable de recommencer.
Il continue toujours de boire et n’a pas l’air d’avoir envie de changer, il ment aux médecins (et a lui même) sur sa consommation d’alcool, j’hésite à prendre rdv avec eux pour les alerter sur la réalité de la situation mais je ne sais pas si c’est une bonne idée... je pense que seule une cure en hôpital pourra l’aider, mais il n’y a que lui qui peut faire ce choix.
Je lui ai dit que s’il n’arrêtait pas de boire, notre relation serait rompue, et que je ne laisserais jamais notre fils en garde alternée à un homme alcoolique.

En attendant le rdv chez le psychiatre mi-septembre, je garde ma boule au ventre.

Bon courage à toutes celles et ceux qui sont en souffrance, restons positifs!

Estelle2412 - 23/08/2021 à 10h53

Bonjour Marmotte 1059
Vous êtes très courageuse. Votre histoire me touche beaucoup. Pour moi vous devriez en parler aux médecins. Rien que pour vous protéger. Vous n'avez pas à subir des saute d'humeur et ses colères. Avez vous un entourage bienveillant et concerné par ce problème ??

cb37 - 23/08/2021 à 11h23

Bonjour Marmotte 1059

Votre témoignage est très courageux et très glaçant.

Mon mari a bu pendant 30 ans donc je connais bien le problème et ses sinistres conséquences.

Seul votre mari peut ou pas se faire soigner vous n'y pouvez rien. Je sais parfaitement ce que vous vivez, les conjoints veulent toutes et tous faire quelque chose mais c'est impossible,je sais on n'y crois pas mais c'est pourtant la réalité.

La maladie alcoolique car il s'agit bien d'une maladie qui est très complexe .
je vais vous donner une image qui m'a énormément aidée.

" C'est comme un arbre on voit les feuilles, malades, mais en réalité ce sont les racines de l'arbre qui le sont."

Protéger vous , je vous invite à contacter soit votre médecin généraliste,soit la plateforme alcool assistance ou écrire au médiateur il ne peuvent que vous aider mais ne restez pas seule et , si je puis me permettre ce ne sont pas toujours les proches les plus aptes à vous aider.

Depuis deux ans mon mari n'a plus touché à une goutte d'alcool, deux cures de 3mois ont été nécessaires et un énorme travail sur lui mais il faut savoir que c'est une maladie qui se soigne mais ne se guérit pas.

Plein de courage

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