Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Rupture dûe essentiellement à l alcoolisme

Par Profil supprimé

38 réponses


Profil supprimé - 24/01/2018 à 10h18

Bonjour Lawrence,
Est-elle consciente de sa maladie? Il me semble que non.
Je ne pense donc pas qu’elle puisse être aidée aujourd’hui.
Je vais te dire ce qu’une amie étant passé elle aussi par la m’à dit le jour où j’en mon ex m’a quitté : il t’a rendu un grand service. Je me doute que tu l’aimes mais vivre dans la peur, davantage en début de relation (de ce qu’en j’ai compris) c’est pas sain.
Prends soin de toi happy

Profil supprimé - 24/01/2018 à 23h24

Bonjour je vis la même chose. Depuis 6 ans avec une femme . J ai mis le temps à découvrir la dépendance de ma conjointe. Et bien évidement c est très très compliqué. C est invivable, même si il y a des l amour pour moi je m éloigné de plus en plus . Je ne veux plus subir . J ai décidé de vivre pour moi mais ca plait pas et je ne vous raconte pas la haine dans ses yeux. Oui j ai décidé de sortir avec mes amis sans elle . Je n ai plus envie de stresser. Du moment où ils ne veulent pas faire appel à des médecins malheureusement nous ne pouvons rien faire.. Il faut vivre pour toi lauwrence. Faire des choses que tu aimes sortir etc etc... prend du bon temps et libéré toi l esprit nous ne sommes pas responsables. Bon courage .Et positive

Profil supprimé - 25/01/2018 à 18h21

Bonjour et merci de vos réponses.

@soledad : elle en est consciente qu'à de courts moments (juste après une crise, en mode désolé) mais minore les faits et surtout oublie le lendemain, pour repartir dans une conso sans limite. Oui j'ai vécu progressivement dans la peur du moindre mot de trop, de ne pas l'énerver... j'étouffais chez elle littéralement. Cela s'accompagnait chez elle d'une perception de l'homme objet, à son service. Donc très lourd à supporter sur la longueur. L'aimer n'a servi à rien, au contraire.

@impossible : oui, j'ai vu cela aussi dans ses yeux, de la haine, de la rage... à partir du moment où j'ai nommé la chose et refusé de valider ses excès de boissons. On ne faisait plus l'amour que dans cet état ! Cela a déchaîné sa colère dans les moindres mots, remarques, gestes abaissants. Ca m'a vidé, un vrai combat contre elle et contre moi. Ma résilience ne m'a pas aidé non plus. Je suis allé trop loin.

Je suis parvenu pourtant à me libérer d'elle... en la revoyant une dernière fois finalement. Elle ne se ressemblait plus. Visage déformé, haleine chargée, propos paranoïdes, renversement de culpabilisation, mauvaise foi... Ca ne m'a plus rien fait. Je n'ai plus rien ressenti devant elle que de la pitié. C'est triste pour nous, pour elle, mais je ne peux rien faire et elle a effacé l'amour que j'avais pour elle. Comme une auto-destruction

Profil supprimé - 29/01/2018 à 16h19

Bonjour à tous,

Je viens de lire vos messages et j'y trouve malgré tout du réconfort. Ce sont des situations dans lesquelles on se sent très rapidement seul et démuni...
Mon témoignage va faire écho aux vôtres malheureusement...

Cela fait un peu plus d'un an que je suis avec mon conjoint. Tout s'est toujours bien passé même si dès les premiers repas nous tombions 1 bouteille de vin à deux. Il me disait qu'il aimait bien boire un verre un mangeant et je n'y voyais aucun soucis!
Et puis plus nous passions de temps ensemble plus je me suis rendu compte que les soirs il s'isolait dans la cuisine pour s'enfiler des verres de rouge, de pastis, de bières... Il y a des soirs où sa conso pouvait s'élevait à 1/3 de la bouteille de pastis, 3 bières à 9° et 1 bouteille de rouge... Il revenait se coucher dans un état second qui s'aggravait au fur et à mesure que les heures défilées.

On en a discuté très calmement et il a su gérer pendant un temps en redescendant à 1 bière. Il sait que je suis là et que je le soutient sans jamais lui mettre la pression. Mais ce mois ci il a reprit, on ne fait que se disputer les soirs où il est ivre, quoi que je fasse ou que je dise je me fais insultée, il crie, claque les portes.... Je n'en peux plus, je veux l'aider mais je n'arrive plus à trouver la force, je ne dors plus et j'angoisse de savoir dans quel état je vais le retrouver en rentrant du travail. Hier soir encore une dispute à éclater, selon lui il va très bien c'est moi qui ait un problème, que tout est de ma faute...

En lisant vos mots j'apprends à réduire cette culpabilité que j'éprouve de ne pas savoir comment l'aider, merci.

Profil supprimé - 29/01/2018 à 18h44

Bonsoir Nénette. Je crois que le point clé -abordé avec diverses aides dans mon cas- est de ne pas accepter la spirale de la violence. C'est la première qui compte, celle qu'on ne voit pas venir, qui surprend, qu'on laisse passer, en se disant que c'est un accident de parcours. Mon amie avait dit "sortie de route" au tout début... Elle entraîne toutes les autres après et on entre dans l'enfermement, cette sorte de prison mentale qui nous rend incapable du moindre mouvement de réaction. Incapable de dire non.
C'est en tout cas ce que j'ai vécu avec cette femme en 4 mois à peine. Et je me remercie même si ce fut dur, que notre couple n'ait pas duré plus. A cette vitesse, j'y aurai laissé ma peau. Il faut donc réfléchir quand on dépasse le raisonnable en durée et résistance, et qu'aucune amélioration ne vient. Reprendre soin de soi, prendre de la distance, se protéger au moins un peu. Et se poser cette question centrale : quelles sont mes valeurs ? est-ce que cette situation là y répond ? est ce que cette personne me respecte ? Dans mon cas, la réponse était non, mais je ne le voyais pas tant que les sentiments et la culpabilité me liaient à elle. Tant qu'il y avait de l'espoir, même de 5 minutes de bonheur à ses côtés.
Courage en tout cas. Pensez à vous, pas à lui. Seul lui peut décider de s'aider.

Profil supprimé - 29/01/2018 à 20h43

Salut nenette34!
Comme je disais à Lawrence, tu ne peux pas aider l’autre tant qu’il est dans le déni de sa pathologie... j’ai essayé aussi...
L’alcoolisme ne se guérit pas, c’est une suite de rechutes de déni et d’arrets... plus ou moins longs... et plus ou moins faciles. Je ne veux pas faire la fille pessimiste (même s’il est vrai qu’on pourrait le croire à première vue ) mais une fois qu’on se rend compte de la maladie de son conjoint on a deux choix : rester (en acceptant le fait qu’il y aura des moments qui seront difficiles voire très difficiles) ou partir. Perso je suis restée pendant un moment, en sauveuse (je m’en suis rendue compte après)... mais j’étais épuisée de me demander pareil que toi, dans quel état vais je le retrouver après ma nuit de travail, quel sera le prochain mensonge, comment je peux lui faire prendre conscience du problème ... bref... c’est difficile mais il est nécessaire de se recentrer sur soi, sur ce que TOI tu veux dans ta vie.
Bonne soirée

Profil supprimé - 31/01/2018 à 15h02

Je rejoins Soledad... La mécanique du sauveur qui s'est installé en moi a été le piège intégral. Ca doit être marqué sur mon front que je suis un "good guy", car dans mon cas, mon ex amie en a plus qu'abusé. Jamais respecté mes efforts, ni même jamais vraiment exprimé un regret sur ses accès de brutalité débridés par l'alcool. Pire : elle a même retourné la situation contre moi. Ce n'était pas elle le problème, mais moi qui étais "moins fun qu'au début", ou qui ne "l'aidais pas à penser à autre chose".

Ce qui me frappe aussi, ici et sur d'autres sites, et que dit Soledad c'est le peu d'espoir finalement d'une rémission pour les personnes touchées par cette maladie. Ces rechutes constantes, même quand une démarche de soin est engagée. Je ne comprends pas cela : car pour moi, à tout problème existe une solution. Et là, pour une des premières fois de ma vie, j'ai eu l'impression de butter sur un mur, de me briser sur sa (non) volonté absolue de se détruire, de mettre notre couple en seconde position et puis de l'effacer.

Une telle expérience laisse un goût étrange, entre l'amertume, l'impuissance, la révolte, la blessure, la souillure aussi. Et face à soi, quelqu'un expéditif, inconscient, sec, fermé.

Profil supprimé - 10/02/2018 à 09h12

Il faut comprendre également que c est une maladie, une drogue dur qui rongent leurs vies et leurs entourages. ils ne peuvent pas se sortir de cette maladie seuls. J ai mis beaucoup de temps à comprendre que c était une maladie que l agressivité que nous subissons c est l alcool qui dirige. Ils sont emprisonnes dans leur corps. C est très difficile pour eux de se sortir de cette enfer. J ai assisté au reunion entourage et ca fait vraiment du bien et je vous cache pas que sa fait réfléchir ma conjointe. Nous sommes trés très mals informés il n u a aucune prévention sur l.alcool en France au contraire vous rentrez dans un supermarché vous avez 4 rayons énormes d alcool. Ce produit est dangereux mais ca engendren tellement d argent pour l état .on fait silence. C est la maladie de la honte . Il faut se libérer il faut en parler a vos amis famille il faut aller au centre pour vous aider. Il faut vivre pour vous . Nous pouvons les aider mais en les accompagnant c'est tout. Positiver la vie est belle .

Profil supprimé - 12/02/2018 à 09h31

Oui, tout à fait d'accord avec Impossiblepourmoi. Il y a eu mercredi dernier sur France 2 une soirée thématique sur cela, avec un téléfilm "La Soif de Vivre" et surtout un débat très intéressant. Je vous recommande de le voir en replay, c'est ici : https://www.france.tv/series-et-f...lefilms/400379-la-soif-de-vivre.html
Et le débat lui, est ici : https://www.france.tv/actualites-...-debat-alcool-un-tabou-francais.html

Les témoins disaient cet enfermement, cette auto-destruction sans limite qui emporte tout sur son passage et lamine conjoints, familles, amis. Et les spécialistes présents insistaient sur la notion de maladie et d'hypocrisie de la société face aux ventes d'alcool et surtout de vin.

Maintenant dans mon cas, la coupure a été très très dure : j'y arrive mais non sans aide et volonté. Mon "ex" est dans le déni, pire dans l'attaque. C'est moi qui la "harcèle", car elle ne veut plus m'entendre dire les vérités, elle me rejette pour me faire taire. J'ai donc tout coupé, à regret, en me forçant et avec énormément de crises de pleurs pour moi, de fébrilité. Où tout le pue ressort : la violence que j'ai subie, le fait de me sentir l'abandonner, d'avoir encore des sentiments pour elle, la peur qu'il lui arrive quelque chose... Une torture.

Durant l'émission ils disaient qu'on devient "co alcoolique" : et que c'est une dépendance en soi, dont il faut se sortir. Pour pouvoir, comme tu dis, mesurer à nouveau que la vie est belle. Et que seuls eux/elles doivent se soigner en le voulant. Sans cela, tous nos efforts sont vains.

Répondre au fil Retour