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Mon compagnon m'a quitté soudainement en me laissant avec mon enfant de 2 ans et demi

Par alcoolenfer


Bonjour,


Mon compagnon vient de me quitter soudainement en me laissant avec ma fille de 2 ans et demi. Cette décision est d’autant plus choquant et inattendue que quelques jours avant la rupture, nous visitions encore des villes dans le Sud de la France pour un déménagement imminent.

L’alcool a toujours été un sujet sensible aussi longtemps que je le connaisse. De mon point vue, je le pense alcoolique tout simplement parce qu’il souffre de sa consommation et fait souffrir son entourage (en l’occurence moi). De son côté par contre, il ne se dit pas alcoolique parce qu’il peut s’abstenir pendant des semaines voire des mois. Le problème, c'est que dès qu’il consomme de l’alcool, il ne peut plus s’arrêter. Quitte à faire des black out et à se mettre en danger.

Exemples :

- Au tout début de notre relation, ça lui arrivait de pleurer dans mes bras en fin de soirée en disant qu’il avait honte d’être un ivrogne. J’étais étonnée, c'était un peu excessif à mon goût. On était à une fête où tout le monde avait bu. C'était pas la peine de dramatiser à ce point. En tout cas, je me suis dit que le sujet devait le préoccuper.

- Au bout de 6 mois, il m’a quitté subitement le lendemain d’une soirée trop arrosée. Il était dans un état très critique, en larmes, dévasté. Il m’a dit que j’étais trop bien pour lui, a pris ses affaires et a claqué la porte. Au bout de quelques heures, nous avons réussi à en discuter. Apparemment, quelqu'un l'aurait drogué et il n’était pas dans son état normal. Il est revenu le lendemain.

- Au bout de presque 2 ans, rien à signaler. Nous avons emménagé ensemble et j’étais enceinte de 7 mois. Par contre, il s'est saoulé à sa fête d’anniversaire. Il y avait un décalage entre ses amis qui étaient normaux et lui qui ne tenait pas debout. Son meilleur ami a même du me "protéger" parce qu’il manquait de me faire tomber. Ca devenait dangereux pour le bébé. Le lendemain je lui ai dit qu’il fallait qu’il règle son problème d’alcool.

- Au bout de 2 ans et demi, il est rentré d’une soirée vers 6h du matin en pleurant et en tremblant comme une feuille. Apparemment, il se serait réveillé à 20km de Paris dans une zone industrielle sans savoir ce qu’il s’était passé. Son téléphone n’avait plus de batterie et il a du marcher pendant 5h le long d’une autoroute pour tenter de retrouver le chemin. Il était choqué et terrorisé.

- Quelque mois après, lors d’une soirée alcoolisée, il a frappé quelqu’un à plusieurs reprises jusqu’à se casser la main. Il a du subir une opération pour réparer sa main cassée. Il a également été condamné par la justice parce que la victime a porté plainte. Il avait honte mais à chaque fois, il y avait des excuses. La victime qu'il a frappé par exemple n’était pas quelqu’un de bien.

- Au bout de 3 ans, il a commencé à découcher régulièrement. La première fois, j'ai fait une crise d’angoisse. Après plusieurs appels infructueux, j'ai commencé à faire une liste des hôpitaux aux alentours. Entre temps, il m'a appelé pour me dire qu’il s’était endormi sur un canapé. Nous en avons discuté et je lui ai exprimé mes angoisses. Il a recommencé 2 semaines plus tard et quelques autres fois encore. En 5 mois, il a découché 4 fois. A chaque fois, il sentait l'alcool, décuvait pendant la journée (ce qui gâchait le week-end), prenait 5 douches, allait 6 fois aux toilettes. J'ai développé des angoisses, je faisais des nuits blanches, il me dégoûtait dans ces moments là. Ma fille demandait à chaque fois où était son papa et devait subir cette odeur d'alcool froid. J'étais désemparée.

- Au bout de 3 ans et demi, il a découché encore une fois, je lui ai dit que je souhaitais faire une pause pour réfléchir, il m'a répondu qu'il souhaité rompre.



Au delà du choc émotionnel, c’est l’incompréhension. Nous avions prévu de déménager dans le Sud, une fois qu’il avait signé son CDI. Mais il a décide de rompre un mois plus tard. Il ne m'a donné aucunes explications, sauf le fait qu'il n'en pouvait plus, qu'il avait essayé mais qu'il voulait partir. Il me faisait part du fait que ça faisait des mois que ses collègues lui disent qu’il avait l’air malheureux. Je tombait des nues. Il ne m'a jamais confier son mal-être pour tenter de régler la situation et de trouver une issue. J'admets que nous subissions une crise et que notre quotidien n'était pas rose, mais je le mettais sur le compte du baby clash. L'arrivé d'un bébé est un bouleversement pour tous les couples. Son comportement était à l'opposé de ce qu'il dit. Quelques jours avant la rupture, on visitait encore des villes pour déménager, une semaine avant avant la rupture il me disait qu’il avait hâte de partir dans un appartement plus grand, un mois avant, nous passions des vacances au ski où il avait l’air hyper amoureux (selon nos amis), idem à Noël (selon ma famille), quatre mois avant on parlait d’agrandir la famille… En le confrontant à ses contradictions, il me disait qu’il tentait de se convaincre lui-même mais qu’il ne avait pas envie.

J’ai l’impression que toute notre histoire n’est qu’un amas de mensonges et de façades. Lorsque je lui demandais pourquoi il découchait en sachant que ça me faisait souffrir, il ne disait rien. C'est l'incompréhension totale et j'ai juste l'impression qu'il auto-sabotais notre relation.

Une info non négligeable, son père était alcoolique (mort d’une cirrhose) et l’a abandonné lorsqu’il avait l’âge de ma fille. Au moment de notre rupture, il avait l’air plus affecté par le fait de reproduire le même schéma que son père, plutôt de détruire notre famille. Il répétait en boucle : « j’ai essayé de ne pas être comme mon père ».

Je ne sais pas quoi penser de cette histoire... Est-ce l'alcool qui a détruit notre famille ?

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