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Il n'y a pas de titres pour parler

Par Profil supprimé

Bonjour

Je m appelle Marie.

Je partage mon quotidien depuis une dizaine d annees avec mon conjoint et de cet amour est né notre merveilleuse fille.

C'est la première fois que je viens sur un forum pour échanger, j'ai besoin de parler pour essayer de trouver d'autres solutions que je n'ais pas encore essayer.
Mon conjoint boit les premiers verres d'alcool très rapidement et ne s'arrête que lorsque la bouteille est vide ou qu'il n'y a plus personne avec qui il peut boire un verre de plus.
Il boit du vin le midi des apéritifs des digestifs et le soir c'est à nouveau la même chose (des apéritifs à 45°) et vin et digestifs.
Avant il buvait en soirée, entre amis, le week end, à des événements spécifiques... Maintenant toutes occasions confondues est un bon pretexte à boire un verre ou une bière.
C'est compliqué de l'enmener dans un lieu où il n'y aura pas de buvettes, et c'est devenu compliqué pour moi de l'enmener dans un endroit où il y a de l'alcool.
C'est un cercle viscieux dont on ne contrôle rien, on subit, que ça soit lui ou moi ou nous..
Il a toujours bu même avant que notre relation devienne officielle mais pas de cette façon quotidienne.
Il a eu des épreuves difficiles dans sa vie, je le soutiens, je suis là a chaque moment où il me demande d'être là, je lui apporte le soutient que je peux avec ce que j'ai en moi sans lui donner de conseil sans le juger juste en tenant sa main ou en le serrant contre moi, je l'écoute lorsque qu'il peut verbaliser mais c'est si rare..
Je ne sais plus comment lui dire que petit à petit ça détruit notre famille parce qu'il est de plus en plus absent à la maison pour être de plus en plus présent au bar.
Il rentre très tard dans un état peu agréable avec une haleine très alcoolisée au point que je n'apprécie plus ces bisous sans que je coupe ma respiration. Je l'aime énormément, je veux l'aider mais voilà des années que je n'y parviens plus et voilà quelques mois que ça empire de semaine en semaine.
Je ne manifeste aucune émotions je suis triste constamment lorsqu'il rentre dans cet état, j'espère chaque jour qu'il n'aura pas bu ce jour mais chaque jour c'est la même routine.
Je travaille à l'hôpital dans le secteur de la pédiatrie en réanimation.
Je sais à quel point la vie est courte, qu'elle est dure mais belle, qu'il faut voir le positif, qu'il faut donner sans rien attendre en retour... Et j'en passe... Mais là ce soir, un soir de plus, je suis démunie, il dort et moi je passe une soirée de plus seule.

Je crois que j'ai dis le principal, on oubli le côté vie de couple , vie de femme, cela évitera quelques pages supplémentaires.

Et notre fille dans tout ça ? J'ai de la chance que l'on soit très complice, qu'elle verbalise ses inquiétudes, qu'elle comprenne son papa avec ses capacités à elle a son âge, je l'admire.
Je cache mes inquiétudes pour elle, je me bats pour garder le sourire, pour ne rien laisser transparaître. Je me bats aussi pour qu'elle n'ait pas une image négative de son papa, je le valorise devant elle et je lui en parle en bien dans toutes circonstances meme quand on l'attend des heures...
Le seul mot d'ordre que l'on a établit entre nous est de toujours parler de tout, de se confier pour continuer à se sentir bien du moins pour elle.
Jusqu'à présent elle ne me connaît pas complètement heureuse donc je peux cacher certaines émotions plus facilement. Je ne ments pas à ma fille, je lui parle de sujets variés avec des mots simples. Elle travaille très bien à l'école, on organise souvent des après midis avec copains copines de sa classe, on sort faire des activités qu'elle aime beaucoup. Le plus souvent nous ne sommes que toutes les deux. Son papa est présent le dimanche car il travaille du lundi au samedi la plupart du temps.

J'aime ma famille et je me batterai le temps qu'il faudra pour créer du bonheur, pour qu'il arrête de nous faire vivre toute cette absence, qu'il arrête de boire tout simplement.
J'ai eu des discussions avec sa famille que l'on cotoit toutes les semaines mais rien de concret..
Aidez moi s'il vous plaît à le faire guérir de cette maladie en me partageant vos expériences à vous.

Je vous remercie d'avoir tout lu car c'est un peu long pour une première...
Je vous remercie surtout des réponses à venir s'il y en a et le cas échéant je garderai mon état d'esprit ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

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2 réponses


Joyeuse triste - 31/05/2019 à 00h04

Bonjour,
Ton histoire est touchante, tu es dans la phase de combat et de prise de conscience. Malheureusement beaucoup te le diront il n'y a pas de miracle. Seul le malade alcoolique décide de se soigner. Tu auras beau le supplier, si il n'a pas conscience de sa maladie ou même si il en a conscience mais pas la volonté d'arrêter il ne s'arrêtera pas.
Tu es le spectateur de cette déchéance.
Un jour peut être tu te diras "la vie est courte" est ce comme cela que je veux la vivre. Triste, seule, angoissée, etc... et mon enfant doit il subir cela, plus il grandisse et plus il est difficile de leur cacher la vérité, les faits, les conséquences...
Je me sépare de mon conjoint, la décision fut prise il y a plus d un an. Nous demenageons ce week end. Nous venons juste d avoir une dispute car moi j'essaye de dormir et lui n'arrête pas de faire des va et viens dans le garage pour boire ses bières. Je suis descendu pris son sac dans lequel il les stocke et je l'ai jeté à ses pieds. Raz le bol, de supporter cela !
Dans notre dispute il na cessé de me dire qu'il était malade alcoolique, que ce n'était pas sa faute ... en gros soit tu m'acceptes comme je suis soit non. Moi je ne l'accepte pas tel qu'il est devenu et je le quitté pour mon bien et celui de mon fils.
Tout ça pour te dire qu'à un moment soit tu jetteras l'éponge soit tu acceptera cette vie.
J'espère pour lui et vous qu'il se soignera. Mais ne culpabilise pas si tu n'arrive pas à vivre à côté de lui. Chacun est maître de son destin.
Cdt,

YBEL - 01/06/2019 à 10h03

Bonjour,

il y a quelque temps déjà j'ai publié ceci sur le fil pourquoi on reste :

Nous pouvons les aider

January 4, 2019

Nous pouvons les aider à prendre conscience de leur maladie.
Nous pouvons les aider à regarder en face les souffrances que leur addiction entraîne pour eux et pour nous.
Nous pouvons les aider a prendre la décision du soin.
Nous pouvons les aider à se maintenir dans le parcours de soins et dans l’abstinence.
Nous pouvons les aider à surmonter les échecs.

j' ai pris la décision de rester et de vivre à ses cotés jusqu’au bout et je l'ai aidée de mon mieux.
Sa maladie a eu raison de sa volonté.
Sa maladie n'a pas eu raison de notre amour.

Nous devons nous battre pour être reconnus par les médecins comme des partenaires essentiels et incontournables du parcours de soins.


Ne pas rester seul trouver des espaces de paroles : asso de pairs aidants,psychologues, medecins addictologue.

lui faire savoir que tu te soigne pour comprendre pour supporter pour l'aider pour protéger votre famille votre projet de vie

cela peut le motiver à se soigner et te savoir à ses cotés peut lui donner la volonté et la force de s'en sortir


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