Je voudrais noter ici des reflexions qui me sont venues lors de cette prise de liberté qu a constitué l arret de l alcool. Notamment sur la sensation de honte, de culpabilisation. D autres sites, des recherches m ont montre que je n etais pas le premier et pas le seul a penser ca, alors peut etre que ca peut aider.

L alcool est une drogue.

100% des personnes qui consomment regulierement un psychotrope en seront dependants.

Je m arrete un peu la dessus car je trouve que cette idee est vraiment interessante. Je l ai trouvé sur un rapport sur l addiction de neurologues suisses dont je laisse le lien en fin de fil. En France nous ne faisons aucune distinction entre dependance et addiction. Donc on ne va considerer que seulement environ 20% des personnes qui vont boire regulierement sont dependants. Et ben oui, ca evite de dire que c est une drogue et surtout que tous ceux qui boivent tous les jours vont ressentir un manque a l arret. Et cela fait dire que seulement 20% des personnes ont un probleme avec l alcool, les rendant minoritaires et malades.
Mais en changeant un tout petit peu de perspective les suisses arrivent a ceci: la dependance est cree par l action du produit psychotrope sur la dopamine entre autres. Tout consommateur regulier en sera victime et ressentira un manque a l arret des prises.
Vous en doutez? Faites ce petit test simple autour de vous: proposer une semaine ou deux sans alcool. C est marrant mais seulement une a teste parmi tous ceux a qui je l ai propose. J en ai parle avec elle et oui meme sans etre buveuse tous les jours elle a ressenti un manque. Pas violent hein, mais l envie de la petite biere a la terrasse, de l apero le samedi autour du barbecue, et une sensation de resister pour ne pas se laisser tenter, un effort. Je le repete cette personne ne boit pas tous les jours et peu.Faites le et vous allez voir une armada de systemes de protection se mettre en place: mais moi j ai pas de souci avec l alcool j ai pas a le faire ton truc, moi je l ai deja fait, 9 mois, quand j etais enceinte, ah oui tiens j y pensais plus, oui, oui, je le ferai, bon pas la j ai un mariage.. Par exemple je bois regulierement du jus de fruit, proposez moi d arreter une semaine, je signe direct ( bon a part si vous avez relie le jus de fruit profondement a votre histoire personnelle ca devrait aller)

Donc deja detendez vous un peu vis a vis du regard des autres, ils ne sont pas insensibles aux mefaits de l alcool, ils consomment sans trop de regard dessus une belle drogue dont vous vous liberez. Serieusement vous diriez a quelqu un qui arrete la coke ou autre, ah oui meme pas un ptit trait, 2, 3 lattes allez ca fait pas de mal, ah tu te piques plus? t es une tafiotte serieux. Non, a part si vous meme prenez ces drogues...

L addiction est le fait de ne pas controler ce manque, quelqu en soit les consequences. On retrouve ici la notion francaise de dependance.
Les causes sont multiples, genetiques, personelles, il semble difficile de toutes les dissocier neurologiquement parlant. En discutant j ai pu remarquer une certaine sensibilité chez pas mal d ex consommateurs de ce produit.
L hypersensibilite est apparemment sujet a contreverse, juste psycho pour certains toubibs, elle est physique pour d autres. Il y aurait un nombre plus importants de connexions neuronales, alors qui sait hein, peut etre plus de recepteurs, ou une facon differente de ressentir les choses. Mais la dessus je ne suis sur de rien et ai eu trop peu de sources d infos.

Ce qui m amene a cette idee de malade. Je ne l ai jamais aime pour moi, je trouvais qu elle me deresponsabilisait un peu de la prise du produit et du coup de l arret. Ce n est certes la que moral, mais en s y penchant un peu je trouve que c est aussi un moyen de fermer les yeux de tous les autres de leur conso. A 25, 27 ans je consommais pas mal mais le malade alcoolo c etait l autre, le clodo en bas de la rue, l epave mais moi la conso ca va, ca se saurait si j etais malade. C est finalement pas tres objectif. Oui je pense qu il peut y avoir maladie, en amont de la prise, une hyper anxiete, le besoin de sensations fortes, de mises en danger fortes pour se sentir vivre, oui il y a peut etre des maladies dans les causes de l addiction, mais etre dependant a une drogue n en est pas une pour moi.
Et puis ce qui me gene la dedans c est que encore 5, 10, 15 ans apres l arret notre identite sera encore raccrochee a ca, je suis malade alcoolique abstinent. Non, non moi je suis malade si tu veux, mais pas d avoir ete attrape par une came, pas d en avoir ete dependant, et surtout je ne suis pas abstinent. Je suis libere d une drogue. Abstinent c est pour un plaisir, on se prive. Le plaisir de l alcool il est finalement tres bref et surtout artificiel, le reste c est surtout des douleurs, je ne suis pas abstinent de ca. C est un avis perso et je ne juge pas ceux qui y trouvent du reconfort et une aide, il y a juste plusieurs chemins pour un meme but

Pendant les reunions de groupe j ai ete attentif a comment se definissaient les gens, ce qu ils venaient exprimer dans ces endroits. J y ai trouve en fait beaucoup de rattachement a cette identité alcool. Et souvent elle est liee a une identification a une souffrance. J essaie de m expliquer: Pour mon cas, ce fut arret, envie d aller mieux, operation d un genou et ca foire. J ai du rester plus d un an et demi bloqué la dessus. Mais en fait j ai l impression que c etait ma part frustrée, infantile. L ego ,qui s exprimait magnifiquement( mal ) dans l alcool retrouvait a travers ca quelque chose pour qu on le regarde. Oui un peu de facon infantile. Et chez tous ces gens qui viennent la depuis longtemps je retrouvais ca.
Le jour ou j ai cesse de m identifier a l alcool, a la douleur j ai senti une reelle difference dans ma facon d aborder cette addiction.

L alcool est souvent venu comme une protection, il a ete inconsciemment medicament, anxyolitique souvent. Regarder ce qu il est venu proteger peut aider, ca ne fait pas tout mais ca aide a avancer un peu.

Ces quelques idees vont aideront ou non, dans tous les cas je serai ravi d en discuter


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Excusez moi pour les accents j ecris d une tablette et c est pas des plus pratique. Pour les fautes voyez avec mes profs Ben oui c est jamais ma faute