Pas de vie, plus de bruit
Silence est maître mot qui resonne de ton abscense. Les minutes sont des heures. Les pièces me paraissent immenses. Où te caches-tu ? Je tourne et tourne à m'en faire vomir. Mon cœur se sert à chaque seconde. Le son de l'horloge m'angoisse, je n'entends qu'elle. Quels horizons, quel avenir sans toi. Sans tes caresses, ton odeur. La vie n'a plus aucune saveur. Je sais ce que dois faire mais aucune motivation. Tu n'es plus là pour m'animer. Je t'ai détruite à petit feu sans même m'en rendre compte. Je ne peux pas me pardonner mais pour toi je cesse de me faire du mal. Et paradoxalement j'en souffre. Inutile de dire que c'est semblable à un proche qui meurt, à qui on n'a pas eu le temps de dire au revoir. Vivre avec ça et ne pas nourrir son sang et son esprit de quelquonque artifice médicamenteux ou autre me paraît impossible. Mais je vais le faire. Pour toi. Car rien ne te remplacera. Je n'ai plus envie d'aimer sauf toi. J'ai peur. Peur du jour où je vais te croiser avec un nouvel amour. Car je sais que tout basculera à ce moment. Aujourd'hui plus de bruit plus de vie, mais mon amour plus qu'hier encore. le vide m'a envahit.. Plus rien ne m'intéresse. A quoi bon changer pour rester seul sans toi. Mon humeur est un yo-yo qui monte et qui descend chaque quart d'heure. Je voudrais jeter ce fichu yo-yo, et le transformer en montgolfière. Qu'elle porte mon cœur loin des flammes, et ma tête hors d'atteinte. Je t'aime.
Tout est noir et froid, mais je sais qu'il existe une petite lanterne qui brillera chaque jour un peu plus. J'espère que personne ne la souflera lorsque que je serai assez prêt pour l'attraper. Rien n'est sûr.
Je ne veux plus de ma vie. Je voudrais m'effacer et me re dessiner autrement. Beau, intelligent, confiant et surtout qui soit capable de t'aimer comme tu le mérites.
42 ans cette année et je prends conscience que je cours depuis tout ce temps après ce quoi. Ce quoi qui me pèse depuis toujours. Pas de responsables en vue, juste moi. Mais au fond de moi je sais que ce quoi est derrière et pour m'en sortir il me faut regarder devant. Mais ce quoi, qui me force à vivre dans le passé me fait sentir vivant. Que dois je faire ??
Qui est il ?
Pourquoi?
Mes addictions me faisait vivre une autre vie, comme un film dans lequel je pouvais changer le scenari. Histoire heureuse ou tragique suivant mes besoins. Je m'aperçois de la perversité de ce quoi.
Vivre à travers l'autre, c'est ce que j'ai fait avec toi ma chérie. Je t'ai complètement aspiré. Sans m'en rendre compte et en refusant d'écouter tes appels. Aujourd'hui tu es vide. Je ne peux pas me pardonner.
Je sais qu'une partie de ce quoi est ma sensibilité et ma timidité. J'en ai toujours eu peur, et toutes ces addictions étaient le seul moyen pour moi d'y faire face et d'essayer de vivre caché. L'alcool était comme cet oreiller que tu poses sur ta tête pour te cacher quand tu es enfant et que tu as peur ou que tu es triste. A ces angoisses vient s'ajouter la douleur de ton départ. Comment gérer cette perte à part combattre comme tu t'es battue pour nous tout ce temps.
18h arrivera vite.. J'ai peur. Ennuie, idées noires et pourtant tu es encore là. Comment ne plus te parler. Ne plus savoir si tu vas bien. Ne plus faire de sorties avec les enfant. Ne plus pouvoir me racheter et t'offrir l'amour dont tu as droit.
13h15. Je voudrais dormir pour ne pas ressentir ton manque. Mais la nuit sera horrible et pas d'anesthesiant possible.
Je t'aime