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Alcoolisme du week-end

Par Krush

11 réponses


LILI17 - 18/11/2022 à 15h26

Bonjour ,

merci de votre retour ,..

Difficile de juger quelle est la consommation lambda ..

Tout a fait c'est a moi de fixer mes limites ...les limites de ma relation , ce que j peux ou non accepter -

Il est au contraire trés ouvert sur le sujet , il m'a avoué avoir fait deux cures .. il y a quelques années - Depuis il ne boit pas d'alcool forts -

Je lui ai expliqué que je ne tolererai pas cette quantité dans ma vie -
il a bien conscience que notre relation est vouée à l'échec si cela se reproduit a de nombreuses reprises -

Cela fait l'object de discussions qu'il aborde avec intelligence - A l'issue de celles ci il me dit etre capable de modifier ses curseurs , que je dois lui en laisser le temps -
je ne patienterai pas des mois c'est certain -

Cependant ceci est toujours flou pour moi .. les curseurs .. je lui repete que trois pintes c'est enorme -
Cependant ces curseurs sont aléatoires .. En irlande ou j'ai vécu 9 ans , les bières sont servies en pintes et la grande majorité de la population ne se fie qu'a cette quantité de mesure .. -

Complexe sujet -
je verrai l'evolution ,
connaissez vous des situations ou une personne puisse changer par Amour ?
est ce completement naif -

Today - 18/11/2022 à 21h10

Je ne sais pas si le fait d'avoir à consommer des pintes en cours d'une ballade soit une consommation "lambda".(?)
Au delà de la quantité ou du type d'alcool consommé, il reste la façon de consommer.
Pour moi une consommation lambda reste celle des moments conviviaux, sans excès.
Culturellement, effectivement en Irlande ce sont les pintes...et ça ne choque personne.
En France, selon les régions, cela diffère aussi. Nombreux sont ceux qui passent par le troquet avant de rentrer à la maison pour y boire bière ou autres alcool. C'est tout à fait normal !

Où se situe l'alcoolisme dans tout cela...?
Différents types d'alcoolisme existent. Il n'y a pas que l'alcoolique notoire buvant toute la journée, totalement dessocialisë, ayant tout perdu, tremblant dès le réveil du manque d'alcool, obligé de s'enfiler un verre au petit-déjeuner !
Il y a celui qui prend l'apéro tout les soirs et ce de plus en plus mais qui va travailler tous les jours quand même (moi)
Il y a celui qui part ponctuellement dans les excès tous les week-ends ou pendant quelques jours et qui fait acte de sobriété pendant un temps....avant que le cycle ne reprenne.
Pour moi l'alcoolisme se situe dans le pourquoi l'on boit, pourquoi ce besoin de ce verre dont on ne peut plus se passer ou que l'on n'arrive plus à limiter....et ce quelque soit le contexte (Bonne ou mauvaise journée....ect...)....et ce quelques soient les conséquences.

Votre ami a fait des cures. Sa situation s'est améliorée depuis car il semble réussir à se modérer sur les week-ends et en dose plus "acceptables" (pour lui).
Mais il reste malade alcoolique.
Ce qui est mon cas aussi même si je suis abstinente depuis 14mois maintenant. .
Lui a fait le choix (si tant est que cela soit un choix) de la modération. Actuellement, il se tient au contrat qu'il s'est fixé avec lui-même.
Tout comme ma décision d'abstinence totale a été le contrat que je me suis passée avec moi-même.

Quand à la question de savoir si quelqu'un peut changer par amour ?
C'est très complexe là car l'on touche à une notion très subjective pour moi de ce qu'est l'amour déjà dans un premier temps...."être amoureux" n'est pas forcément "aimer". Mais c'est un autre sujet.
Si vous me demandez s'il peut changer par amour pour vous, je dirai oui et non....avec une tendance à dire plutôt non que oui dans la durée. (=j'ai peur de te perdre donc je te promets que je vais me modérer, arrêter.....ce qui sera probablement le cas pendant quelques temps. Puis je recommencerai car je n'aurais plus peur de le perdre....puis je promettrai à nouveau d'arrêter ou de me modérer...et ainsi de suite....)
Si vous me demandez s'il peut vraiment changer par amour, je dirai qu'il pourra changer par amour, mais par amour de lui-même avant tout, pas pour "garder" une relation amoureuse. Que ce contrat face à sa consommation d'alcool, c'est un contrat qu'il passera avec lui-même, pour lui-même....si c'est par "peur" de perdre, ça risque de ne pas fonctionner dans la durée.

Et c'est là-dessus je pense que vous devriez discuter....Que veut-il pour lui, rien que pour lui ? Quelles sont les limites qu'il veut se donner pour lui seul ?
Je suis peut-être directe, mais l'on ne doit pas arrêter de boire uniquement pour garder quelqu'un si l'on veut espérer y arriver.
Il y a tout un travail à faire sur soi....l'arrêt seul ne suffit pas.
Vous êtes quelque part dans une relation à 3 (si votre ami est effectivement malade alcoolique)....il y a vous, lui et l'alcool !
Vous connaissez vos limites, ce que vous acceptez ou pas.
Voyez avec lui quelles sont ses limites à lui. Quelles sont ses motivations ? Quels vont être les moyens qu'il va se donner face à l'objectif qu'il se fixe ? Se pense-t-il alcoolique ou pas ? Estime-t-il que sa consommation est "problématique"? Et sait-il pourquoi il "doit" boire ces pintes ?

Est-on naïf de croire que l'autre puisse changer par amour pour nous ? Je ne pense pas. On a besoin d'y croire.
Mais dans le cadre de la maladie alcoolique, il faut mettre les sentiments amoureux de côté, avoir une bonne connaissance de la maladie, ce qui permet de mieux accompagner la personne si elle décide de se soigner.
Savoir que la seule guérison possible dans la maladie alcoolique est de supprimer l'alcool. Cela vaut pour les autres addictions.
Savoir que l'arrêt seul ne suffit pas. Il est nécessaire de manière durable afin de pouvoir mettre en place les outils nécessaires pour ne pas y retourner.

L'on boit souvent parce que nous ne sommes pas bien/en accord/en paix avec nous-même même si l'on (se) ment souvent avec des prétextes tels que "tout le monde le fait", "la journée/semaine a été dure" "un événement (positif ou négatif"....tout prétexte est bon à prendre. Ainsi, en tant qu'alcoolique ", on peut minimiser notre" responsabilité " dans cette relation avec l'alcool. Et pourtant c'est sur notre" responsabilité "qu'il faut travailler pour avancer...

Bien entendu, ce n'est que mon point de vue.

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