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SOLITUDE

Par Profil supprimé

Bonjour je me retrouve comme vous.
Mariée avec un alcoolique de puis 10 ans, notre fils à 8 ans. Le cauchemar s'est précipité fin 2017 ou le travail l'a fait sombrer dans la dépression, je le retrouvais tous les soirs ivre parfois suicidaire, voyant l'angoisse de mon fils le voyant tomber et dire n'importe quoi, ma peur quant il ne voulait pas me confier le volant le soir du réveillon après avoir manqué 3 fois de toucher une autre voiture, la violence verbale...
j'ai tout essayé seule puis j'ai brisé le silence puisque de toute façon il ne se maîtrisait plus en public. Ses parents et ses amis ont été meilleurs que moi pour lui faire passer le message, l'accompagner c'est déjà une première chose à essayer quand on a plus d'armes car en tant que femme, ils ne nous écoutent pas et ils nous mentent perpétuellement.
Et puis en janvier je me suis cassée le pied, il avait pris conscience que NOUS avions besoin de lui, il faisait des efforts et retrouver un peu la santé et le moral. Mais LE jour où il devait aller le chercher à l'école il a fait une sortie de route, voiture brisée contre un platane. La gendarmerie m'appelle il est positif, il avait bu à midi , le taux est explosé et ils ne font pas de cadeau, aucune blessure heureusement - il ne rentre pas -cellule de dégrisement, suspension de permis, mon fils à 60km de la maison, et moi le pied cassé, sans voiture, sans amis proches ni famille pour m'aider psychologiquement ni matériellement.
6 mois de galère....il ne touche plus au whisky depuis, ça a été le déclic, il a fait ce qu'il fallait pour récupérer son permis, je retrouver mon mari d'avant et croyais au miracle.
Mais maintenant qu'il a redoré son blason aux yeux de tous et récupérer sa liberté, voilà que je retrouve des montagnes de bouteilles de bière dans le garage camouflée dans le garage, qu'il minimise sa consommation, me ment en me disant que ce sont des sans alcool. La réalité est qu' il a rechuté,et remplacé l'alcool fort par des litres de bières...
et voilà les symptômes revenus : tremblements, incohérences, agacement jusqu'à la dispute, zozotements, et ivresse manifeste le soir venu. j'ai toujours agi avec courage, amour, douceur, mais rien n'y fait.
La prise de conscience n'a duré qu'un temps et mes espoirs s'envolent, il m'entend mais n'agit pas, il ne veut pas se faire accompagner et je suis vide, épuisée et impuissante en ayant maintenant peur des ses mensonges, de ses actes, à me demander si ça vaut le coup que je lui donne encore une chance alors que je sais qu'il ne le fera pas pour nous. il a essayé, il échoue, il a honte et se mure dans le dénis et le mensonge.
Moi j'image que le pire va revenir et que mon fils maintenant en âge de comprendre va porter cette croix toute sa vie. je suis tellement vide que je ne sais même plus si je l'aime encore, j'ai appelé 2 fois la ligne tel d'info service mais 25 minutes sans aucun interlocuteur...pareil sur le tchat en ligne, je suis désespérée, la page blanche comme seule amie.
merci de m'avoir lue.

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3 réponses


Profil supprimé - 25/05/2018 à 19h08

juste quelques mots :PENSE à toit et à ton fils ,
prend rendez vous csapa le plus proche et dit leur !
ça fait un bien fou de pouvoir mettre des mots sur sa souffrance !
Tu n'es pas folle ,tu es juste épuisé de cette vie avec lui .
Malheureusement il va se faire reprendre un jour ou l'autre par les gendarmes en alcoolémie ,et là il y aura récidive !
on peut pas les aider malgré eux ,par contre on peut vivre avec ou sans eux !
le mien vient de se faire attraper pour alcoolémie ,mais je pense qu'il finira par replonger ,il ne veut pas arrêter totalement juste limiter !
tant qu'il reste correct je lui laisse une chance si ça dérape à nouveau ,je mettrai un terme à 25 ans de vie commune dont 2 ans avec madame bouteille !

courage
prends soin de toi
amitiés
alexandra

Profil supprimé - 26/05/2018 à 22h27

Bonsoir. Votre témoignage m’a bcp touché. Je suis comme vous ou presque. J ai connu cet homme il y a 5 ans maintenant chef d entreprise brillant. Nous avons 2 enfants chacun mais ne vivons pas ensemble lors de nos gardes alternées nous passons tout notre temps libre ensemble. Suite à de nombreuses disputes insultes cassures tt dues à une surconsommation d alcool je lui impose de ne pas boire lorsque l on est ensemble. Cela marche certes il y a des loupes puis les soirées festives sont parfois inévitables mais je ne supporte plus ni d’en le voir en état de d ébriété ni de le savoir dans cet état. Même si j’en ne suis pas là je sais qu’il voit cela m insupporte. J ai connu comme vous les m‘mensonges les bouteilles de vin cachés dans le meuble de la salle de bain... ce qui m interpellé c qu’il me dit vouloir arrêter de sevrer mais n’en fait rien pour. Il commence à aller aux réunions aa chez le psy puis arrête tout Ain bout de qq semaine.
Je ne lui fais plus confiance je suis déçue de m’en voir ne pas faire ce qu’il dit. J ai patienté de longues années mais la je suis à bout cela me rend aigrie désagréable avec mon entourage d être dans ce stress permanente.
Lui me dit qu’en c lui qui devrait s’en plaindre que c lui qui souffre. Oui certes mais moi qui n’est pas de réel problème de fond pourquoi je deviens folle ? Pourquoi je m infligé subis tout cela ? Parce que je l aime mais moi aussi je me pose dès que questions
Est ce que je l aime encore ? Est ce que j’évite l aime assez ?
Si je pars serais je plus heureuse sans lui ? Dois je encore essayé malgré les mensonges et les mauvaise parole les angoisses ?

Profil supprimé - 29/05/2018 à 11h34

Merci beaucoup Alexandra et Natdemars, c'est avec beaucoup d'émotion que je vous lis puisque je ne pensais pas avoir d'écho à ce fil...ça fait du bien merci!
Je vais suivre vos conseils: trouver un groupe de parole ...mais je pense vraiment que d'en parler et la seule façon de retrouver de la force de combattre. j'aime mon mari, je sais que c'est une maladie débile (car il ne faut jamais commencer à boire), je comprends leur désespoir mais dans un couple on vit ensemble ; ils souffrent - nous aussi. Ce qui est tragique c'est qu'ils ont besoin de leur famille mais la torturent.
Le plus dur pour moi c'est d'envisager l'impact que cela aura sur la vie de notre enfant.
Je vois tant de personnes qui sombrent dans la dépression, l'alcool et le suicide par ce qu'elles l'ont vécu avec un de leur parent ...je ne pense pas tant à moi , je peux encaisser,... je sais maintenant que je ne sortirai pas mon mari de cette emprise, mais je veux sauvegarder le bien être de mon fils.Je pensais que notre famille était plus importante que tout, mais c'est la bouteille qui remporte le match! Il n'essaie même pas de s'en passer une journée pour NOUS.
Nat je sais que tu te sens vide comme moi mais j'ose espérer que l'amour a encore un certain pouvoir à nous donner, je combats pour lui, pour notre fils, mais si un jour cela fait trop de mal....la décision s'imposera pour notre sécurité, c'est peut être à ce moment qu'on sera prête à l'accepter et que lui aura un déclic.
Je vous souhaite plein de courage, merci encore pour votre écoute et vos conseils avisés, ça me redonne la pêche...

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